Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
~ ~ 3 ~
La présente invention concerne un corps largable muni
de moyens de freinage aérodynamique.
Le corps largable selon l'invention peut constituer
particulièrement, quoique non exclusivement, une "sous-
munition" destinée à porter une charge militaire (mine,roquette, minimissile, etc...). Un tel corps pourrait
également 8tre amené à jouer un rôle de "sentinelle", et
comporter pour cela des moyens d'observation et de
surveillance du site.
Dans l'un ou l'autre de ces r81es, et que l'on utilise
pour ce faire un système d'arme aérien (missile, conteneur
aéroporté, etc..~), ou terrestre (conteneur au sol, sur
camion, etc...), la mise en oeuvre d'un tel corps implique
une phase aérienne.
Il se pose donc un premier problème de freina~e aéro-
` dynamique pour minimiser l'effet de choc au contact du sol.
~` Un tel freinage aérodynami~ue est couramment obtenu ~ l'ai-
de d'un parachute, comme par exemple dans le document US-A-
` 3 875 862. Celui-ci présente néanmoins un certain nombre
d'inconvénients. En effet, la toile du parachute recou-
vrant, au sol, ledit corps peut limiter l'efficacité des
capteurs de détection d'un objectif potentiel, et même
empêcher le départ du coup dans le cas d'une roquette par
exemple, ou aveugler les moyens d'observation et de sur-
veillance du site` Par ailleurs, les suspentes du parachutepeuvent se coincer dans les parties mobiles du corps et
bloquer le fonctionnement de celui-ci. De plus, la surface
étalée à terre du parachute est susceptible de révéler la
.
~ 2 ~3~4~31
: présence dudit corps, meme si le parachute est éjecté à
l'arrivée au sol ou immédiatement avant.
On con~oit ainsi que se pose un second problème, une
fois le corps arrivé au sol : le camouflage de celui-ci. A
la présence du parachute, s'ajoute le fait que certains
corps largables existants comportent un piétement qui, à
l'arrivée au sol, supporte le corps en position active,
dans laquelle le corps est dressé sur le sol. Même si l'on
n'utilise pas de parachute, remplacé alors par des aéro-
freins constitués de bras déployables articulés à uneextrémité dudit corps (comme dans le document US-A-4 492
166), le corps, avec ses bras déployés, reste facilement
repérable au sol.
La présente invention a pour.objet d'éviter ces in-
convénients.
A cet effet, le corps largable, du type comportant desbras déployables articulés à une des extrémités dudit corps
et des moyens d'actionnement destinés à faire passer les-
dits bras, au cours de la descente aérienne dudit corps,
d'une position repliée le long dudit corps à une position
déployée sensiblement perpendiculaire audit corps afin de
freiner la descente de ce dernier, est remarquable en ce
qu'il comprend des premiers moyens de commande desdits
moyens d'actionnement pour commander la rétraction desdits
bras le long dudit corps lorsque celui-ci a atteint le sol
après sa descente aérienne, ledit corps étant alors en état
de veille, et des seconds moyens de commande desdits moyens
3 ~ r~ 3 ~
d'actionnement pour commander le déploiement desdits bras
pour passer de l'état cle veille à un état actif dans lequel
les bras supportent le corps sur le sol.
Ainsi, les bras déployables presentent deux fonctions
essentielles :
- lors de la descente aérienne, ils permettent de freiner
le corps afin de ne pas risquer d'endommager ses différents
éléments constitutifs à l'arrivée au sol ;
- au sol, ils peuvent être utilisés comme support pour
ledit corps dans l'état actif, après passage par un état de
veille dans lequel lesdits bras sont repliés le long du
corps, ce qui facilite le camouflage de ce dernier.
Avantageusement, en position repliée, lesdits bras
s'étendent sur sensiblement toute la longueur dudit corps,
pour faciliter ainsi le redressement du corps sur le sol
dans l'état actif.
En particulier, le corps comprend trois bras disposés
à 120 l'un de l'autre.
Avantageusement, entre chaque paire de bras adjacents,
est prévue une peau de matière souple, Ladite peau joue le
rôle de parachute pendant la descente aérienne du corps et,
par ailleurs, dans l'état de veille du corps au sol (bras
repliés), ladite peau entourant le corps peut servir de
camouflage et de protection contre les intempéries, pour
celui-ci.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les-
dits moyens d'actionnement comprennent un moteur suscepti-
13~31
ble d'entra~ner une vis sans fin engrenant avec une rouedentée prévue à l'extrémit~ d'articulation de chacun des-
dits bras.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention,
lesdits moyens d'actionnement comprennent un moteur suscep-
tible d'entrainer une vis sans fin coopérant avec un écrou
sur lequel est montée l'extrémité d'articulation de chacun
desdits bras.
Par ailleurs, les seconds moyens de commande sont
adaptés pour commander la rétraction desdits bras pour
passer de l'état actif à l'état de veille.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention, les-
dits premiers moyens de commande peuvent comporter au moins
un capteur apte à détecter le contact dudit corps avec le
sol, et lesdits seconds moyens de commande peuvent compor-
ter au moins un capteur apte à détecter la présence d'un
objectif potentiel.
Avantageusmement, le corps comprend au moins un
capteur de detection du largage de celui-ci pour commander
le déploiement des bras après largage.
Par ailleurs, ledit corps peut comprendre un projecti-
le muni d'une charge militaire et/ou des moyens d'observa-
tion et de surveillance du site.
Les figures du dessin annexé feront bien comprendre
comment liinvention peut être réalisée. Sur ces figures,
des références identiques désignent des éléments sembla-
bles.
1314~3~
La figure 1 est une vue schématique du corps largable,
comportant des moyens de freinage aérodynamique, selon
l'invention.
Les figures 2 a 7 illustrent schématiquement les dif- -
férentes phases de mise en oeuvre du corps largable de la
figure 1.
La figure 8 est une vue de face d'un exemple de réali-
sation du corps largable selon l'invention, dans l'état
. . actif sur le sol.
La figure 9 est une vue de côté de la figure 8.
La figure lO est une vue de face d'un autre exemple de
réalisation du corps targable selon l'invention, dans
l'état actif sux le sol.
La figure 11 est une vue de c8té de la figure 10.
Les figures 12 et 13 illustrent différents moyens
d'actionnement des bras du corps laxgable de l'invention.
En se référant à la figure l, le corps l de l'inven-
tion, destiné à être la~gué, par exemple d'un aéronef, est
logé, avant largage, dans un conteneur 2 ouvert à une
extrémité, et comporte des moyens de freinage aérodynami-
que. Ces derniers sont constitués de bras déployables 3,
articulés en 4 à une des extrémités du corps 1. Par ail-
leurs, le corps 1 comporte des moyens d'actionnement 5,
décrits plus en détail par la suite, destinés notamment à
faire passer les bras 3, au cours de la descente aérienne
du corps 1, d'une position repliée le long du corps (figure
1) à une position déployée sensiblement perpendiculaire
6 ~ 31~531
.,
audit corps (figure 3) afin de freiner la descente de ce
dernier. A cet effet, est prévu un capteur 6 de détection
- du largage, par ~xemple un doigt, disposé radialement par
rapport à l'axe d'ëjection du corps, qui peut se déplacer
S lorsque le corps 1 est largue de son conteneur 2. Immédia-
tement après le largage du corps 1l les bras 3, au nombre
de trois disposés à 120 l'un de l'autre dans l'exemple
représenté, commencent à se déployer (figure 2) sous
l'action des moyens d'actionnement 5. Comme représenté, une
peau ~ de matière souple, fix~e à l'extrémité libre des
bras 3, peut être pr~vue entre chaque paire de bras adja-
cents, laquelle peau joue le rôle de parachute. Une autre
possibilité consiste à utiiiser les bras 3 en tant que
voilure tournante pour ainsi freiner la descente aérienne
du corps 1. Les bras 3 sont alors profilés de façon à
former, une fois déployés, les pales d'un rotor dont la
- rotation assure le freinage aérodynamique du corps.
De plus, le corps 1 comprend des premiers moyens de
commande 8 des moyens d'actionnement 5 pour commander la
rétraction des bras 3 le long du corps 1 lorsque celui-ci a
atteint le sol S après sa descente aérienne ~figure 4), le
corps 1 étant en état de veille lorsque les bras 3 sont en
position complètement repliée (figure 5). En outre, des
seconds moyens de commande 9 des moyens d'actionnement 5
sont prévus pour commander le déploiement des bras 3 (figu-
re 6) pour passer de l'état de veille à un état actif dans
lequel les bras 3 supportent le corps 1 sur le sol S (figu-
1314~3~
re 7). Par ailleurs, les seconds moyens de commande 9
peuvent être adapt~s pour commander la r~traction des bras
3 pour passer de l'état actif (figure 7) à l'état de veille
(figure 5).
On notera que, en position repliée, les bras 3 s'éten-
dent avantageusement sur sensiblement toute la longueur du
corps 1. Dans l'état de veille, cela permet de camoufler
complètement le corps 1 à l'aide des peaux 7. De plus, cela
garantit le redressement du corps 1 pour passer de l'état
de veille à l'état actif.
Plus précis~ment, les premiers mo~ens de commande 8
comportent au moins un capteur 10, apte à détecter le
contact du corps 1 avec le sol S, par exemple un détecteur
de choc, tandis que les seconds moyens de commande 9 com-
portent au moins un capteur 11 apte à détecter la présence
d'un objectif potentiel. Plusieurs possibilités peuvent
être envisagées pour ce ou ces capteurs 11, selon l'utili-
sation envisagée du corps 1. On peut ainsi utiliser, par
exemple, seul ou en combinaison :
- un système de capteur acousti~ue associé à un traitement
du signal pour reconnaitre la présence d'objectifs ;
- un capteur infrarouge permettant l'observation et le
pointage d'un système d'agression (roquette antichar~ ;
- l'association d'une caméra opérant dans la lumière visi-
ble ou dans l'infrarouge et d'un radar millimétrique, le
corps 1 jouant alors le rôle de sentinelle.
Par ailleurs, le traitement des différentes informa-
8 13~3~
tions et la mise en oeuvre des moyens de commande peuvent
être effectués dans une unité logique 12, que partagent les
premiers 8 et seconds 9 moyens de commande. On peut égale-
ment envisager une commande a distance desdits moyens.
Les figures 8 à 13 illustrent plus en détail des exem-
ples de réalisation du corps 1 de l'invention.
Comme représenté, le corps 1, dans l'état actif, peut
reposer sur les extrémités libres des bras 3, jouant le
rôle de trépied, en surélevant le corps 1 au-dessus du sol.
Les bras pourraient également être plaqués au sol sur toute
leur longueur.
Comme montré sur la figure 12, les moyens d'actionne-
ment 5 peuvent comprendre un moteur 13, par exemple élec-
triquef susceptible d'entrainer une vis sans fin 14 engre-
nant avec une roue dentée 15 prévue à l'extrémité d'articu-
lation de chacun des bras 3.
Selon un autre exemple de réalisation montré sur la
figure 13~ les moyens d'actionnement 5 peuvent comprendre
un moteur (non représenté1 susceptible d'entra~ner une vis
sans fin 16, coopérant avec un écrou 17 sur lequel est
montée, en 18, l'extrémité d'articulation de chacun des
bras 3, le déplacement des bras 3 étant, par ailleurs,
obtenu grâce à une barre 19, traversant une lumière 20
prévue à ladite extrémité du bras 3, solidaire du corps 1.
Les corps 1 des exemples de réalisation montrés sur
les figures 8,9 et 10,11 comportent au moins un projectile
muni d'une charge militaire et/ou des moyens d'observation
9 1~53~
et de surveillance du site 21, montés, de façon articulée,
sur une pièce 22 en forme d'étrier et pouvant prendre au
moins deux positions, à savoir parallèle à l'axe longitudi-
nal X-X' du corps 1 et perpendiculaire à celui-ci.
Comme déjà indiqué, une peau 7 jouant le role de para-
chute peut être prévue entre chaque paire de bras adjacents
3 (figures 10 et 11), ou les bras 3 peuvent 8tre conformés
en pales 23 (figures 8 et 9) et jouer le rôle de voilure
tournante.
Par ailleurs, le corps des figures 8 et 9 a été repré-
senté, à titre d'exemple, muni des moyens d'actionnement 5
de la figure 12, et le corps des figures 10 et 11 de ceux
de la figure 13.
En résumé, imlnédiatement aprè.s que le corps de l'in-
vention a été largué d'un aéronef, ou tiré d'un conteneur
au sol, ses bras se déploient pour assurer son freinage
aérodynamique, de l'une ou l'autre des deux façons indi-
quées ci-dessus, puis, une fois arrivé au sol, les bras se
replient le long du corps et, le cas échéant, la peau ou
toile, jouant le rôle de parachute, traitée de façon appro-
priée, peut le recouvrir totalement en le camouflant et en
le protégeant des intempéries. Le corps est alors en état
de veille. Lorsqu'il perçoit, à l'aide des capteurs indi-
qués, par exemple des vibrations provoquées par l'arriv e
d'un char, le corps se met en état d'alerte ou actif de la
façon suivante : les bras se déploient jusqu'à une position
telle qu'ils servent de trépied, et le corps se met en
I~ ~31~531
position de tir et attend. Si le cha.r détecté arrive à sa
portée, le projectile est tiré. Si, en revanche, le char
s'éloigne ou passe hors de portée, les bras se replient et
le corps se remet en état de veille.
