Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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~O~E ET DISPOSITIF DE CONTROLE DES ADDITIONS D'ELECTROLYTE SOLIDE
DANS LES CUVES D'ELECTROLYSE POUR LA r~O~u~llON D'ATn~TNTUM
DOMAINE TECUNIQUE DE L'INVENTION
L'invention concerne la production d'aluminium par électrolyse d'alumine
dissoute dans de la cryolithe fondue, selon le procédé Hall-Héroult,
et plus précisément un procédé et un dispositif de contrôle des additions
d'électrolyte solide dans les cuves d'électrolyse.
ET~T DE LA TEC~NIQUE
La conduite des cuves d'électrolyse modernes pour la productiond'aluminium selon le procédé Hall-Héroult nécessite une surveillance
permanente du volume du bain. La plus grande partie de ce bain est
à l'état fondu et constitue l'électrolyte, le reste, solidifié forme
les talus latéraux et la croûte qui recouvre la surface libre de
l'électrolyte. Cet électrolyte est essentiellement constitué de cryolithe
Na3AlF6 et peut comporter des additifs divers tels que CaF2, AlF3,
LiF, etc... ayant pour but d'agir sur le point de fusion, sur les
propriétés électrochimiques et sur l'aptitude à dissoudre l'alumine.
Le vol~e de l'électrolyte doit être suffisant pour assurer une
dissolution et une répartition rapides de l'alumine introduite dans
la cuve, mais il ne doit pas dépasser un certain niveau au-delà duquel
il provoquerait une corrosion des tiges d'acier auxquelles sont
suspendues les anodes, avec, comme conséquence, une augmentation de
la teneur en fer de l'aluminium produit et un changement plus fréquent
des tiges d'acier corrodées.
On contrôle donc périodiquement la position de la surface libre de
l'électrolyte et de l'interface bain d'électrolyse-nappe d'aluminium
liquide cathodique.
Les ajustements du volume de bain, dans chaque cuve, sont réalisés:
- soit par apport, si le niveau est trop bas :
. de produits neufs solides (essentiellement de la cryolithe Na3AlF6)
' _ 2 1335~36
. de produits solides recyclés (bain d'électrolyse solidifié et broyé,
bain provenant du nettoyage des mégots d'anodes usées et des cathodes
de cuve, hors service avant démolition et que l'on désignera, par la
suite, par "bain broyé"~
. de bain d'électrolyse liquide prélevé sur d'autres cuves de la
serie
- soit par soutirage, si le niveau est excessif, ce bain liquide étant
réutilisé tel quel, à bref délai, comme apport dans d'autres cuves,
- 10 ou solidifié, br~yé et stocké pour recyclage ultérieur.
Généralement, l'exploitant choisit, pour éviter le risque de déséquilibre
par défaut de bain, de travailler en léger excès et de corriger par
des coulées régulières de bain liquide, le mot "coulée" étant pris
ici dans le sens d'extraction à l'état liquide.
Les apports de bain dans la cuve se font systématiquement par :
- la couverture des anodes (en vue de les calorifuger)
- les additions de produits fluorés (AlF3, cryolithe)
- le recyclage de l'alumine utilisée pour le captage des effluents
fluorés dans les dispositifs d'épuration des gaz émis par les cuves
d'électr~lyse.
Ces apports sont compensés par les émissions (gaz et poussières) de
la cuve, et les retraits décidés en fonction des mesures de niveau
effectuées par les opérateurs à des intervalles de l'ordre de 24 h
à 48 heures.
INOON~nl~hl~ DE LA TECHNIQUE ACT~ELLE
Selon la technique actuelle, les apports de bain subissent des
fluctuations importantes et mal contrôlées, dues en particulier au
délai qui s'écoule entre l'apport de bain broyé en couverture des anodes
et son passage à l'état fondu dans la cuve. Il en résulte d'importantes
variations des hauteurs de bain, et d'importantes manutentions de bain
liquide, entrainant des variations dommageables de l'équilibre thermique
des cuves.
3 133~36
En outre, ces manutentions de bain liquide, les concassages et
manutentions de bain broyé qui s'en suivent, ainsi que les mesures
de niveau de bain, sont des opérations généralement manuelles à faible
productivité qui alourdissent les coûts de production et nécessitent
du matériel coûteux et encombrant.
Dans la demande de brevet européen EP-A-195143, on décrit un procédé
de mesure du niveau de l'électrolyte dans une cuve d'électrolyse Hall-
Héroult selon lequel une anode de la cuve, dans laquelle passe un courant
donné, est prog~essivement relevée; on mesure la diminution du courant
en fonction de la hauteur de relevage et on note la hauteur pour laquelle
le courant a baissé jusqu'à une fraction prédéterminée de sa valeur
initiale. On en déduit, par étalonnage, la profondeur réelle de la
couche d'électrolyte. Ce procédé part d'un principe totalement différent
de celui qui fait l'objet de la présente invention, qui ne nécessite
pas de mouvement d'anode.
OBJET DE L'INVENTION
L'idée à la base de la présente invention, consiste à effectuer une
mesure indirecte de la hauteur de la couche de bain fondu à partir
de la mesure de la hauteur totale de la couche de métal fondu et de
la couche de bain fondu qui la surmonte, par rapport au substrat
cathodiq~e pris comme plan de référence et d'une évaluation de la hauteur
de la couche de métal fondu, ce qui donne, par différence, la hauteur
de la couche de bain fondu.
On conna;t de façon précise, par construction, la position de la face
supérieure du substrat cathodique (formée par la juxtaposition des
blocs cathodiques carbonés), par rapport aux autres éléments fixes
de la structure métallique comportant le caisson, la superstructure
de la cuve, et le cadre anodique ou le dispositif équivalent de
suspension - collective ou individuelle ou par groupe - des anodes.
Cette position peut varier au cours de la vie de la cuve (soulèvement
par gonflement des blocs cathodiques ou de leur substrat, ou au contraire
usure de cette surface par érosion) mais en tout état de cause de tels
effets sont extrêmement lents (variations de l'ordre du mm par mois),
ce qui n'est pas une gêne pour des mesures comparatives à l'échelle
de quelques jours ou semaines, recalées périodiquement par mesure
physique de ce niveau de base.
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On peut donc utiliser comme référence de niveau, un point fixe situé
par exemple sur le rebord du caisson, sur un montant vertical en une
poutre horizontale de la superstructure, et dont la cote verticale,
par rapport au substrat cathodique carboné, est connue de façon précise.
Il suffira de mesurer le niveau du bain fondu par rapport à ce point
de cote fixe pour en déduire immédiatement la hauteur totale HT de
la couche de métal (HM) et de la couche de bain fondu (HB):-
Cette mesure de niveau pourra s'effectuer par différents dispositifsdirects: contact électrique avec la surface du bain, ou indirect: effet
de proximité, Eélémétrie lumineuse, hertzienne ou ultrasonore sur la
surface du bain, de préférence au travers d'un orifice pratiqué dans
la croûte d'électrolyte solidifié, qui en fonctionnement normal, recouvre
la cuve d'éIectrolyse.
Un premier objet de l'invention est donc un procédé de contrôle des
additions d'électrolyte solide dans une cuve pour la production d'alumi-
nium par électrolyse d'alumine dissoute dans un bain cryolithique fondu,
selon le procédé Hall-Héroult, entre un substrat cathodique carboné
sur lequel se forme une nappe d'aluminium liquide et une pluralité
d'anodes carbonées supportées par un cadre anodique réglable ou par
un système équivalent en hauteur par rapport à une superstructure fixe,
procédé caractérisé en ce que, dans le but de limiter les fluctuations
du nivea~ du bain d'électrolyse à environ + 1 cm,
- on fixe une valeur de consigne HBC pour la hauteur du bain,
- on détermine, périodiquement, le niveau du bain dans la cuve à partir
d'un point PF de cote fixe et connue par rapport au substrat cathodique
carboné et situé sur l'ensemble rigide constitué par le caisson métal-
lique et la superstructure de la cuve,
- on en déduit la hauteur totale (HT) de la couche de bain (HB) et
de la couche d'Al liquide (HM) sur le substrat cathodique, à partir
de la cote du point fixe par rapport au substrat cathodique,
- on détermine l'épaisseur HM de la couche d'Al liquide sur le substrat
cathodique,
- on en déduit la hauteur de la couche du bain HB = HT - HM,
- on compare HB avec la valeur de consigne HBC.
- 1335436
- si cette comparaison fait apparaitre un défaut de bain, on
déclenche une adjonction de bain solide broyé à partir d'un
moyen de stockage, par au moins un orifice pratique dans la
croûte de bain d'électrolyse solidifiée qui recouvre
normalement la cuve d'électrolyse,
- si cette comparaison fait apparaitre un excès de bain, on
déclenche une alarme pour appeler une opération de coulée de
bain liquide.
De pr~férence, cette succession d'opération est effectuée
dans un délai suffisamment court pour que HT, HB et HM
n'aient pas eu le temps de varier de façon significative,
c'est-à-dire dans une proportion comparable à la précision
de ces mesures.
De préférence, la mesure du niveau du bain dans la cuve est
effectuée par établissement d'un contact électrique entre la
surface du bain et une pointerolle mobile par rapport à la
superstructure fixe, selon un axe vertical et reliée au
substrat cathodique par une résistance de faible valeur.
Lorsque ce contact est établi, on note la distance D3
parcourue par la pointerolle, dans son mouvement de
descente, à partir de sa position haute.
- on détermine la hauteur de la nappe d'aluminium liquide,
à partir des paramètres:
Dl : distance entre la superstructure de la cuve et le
substrat cathodique
DSC : distance entre la superstructure et le cadre anodique,
DSCPA : distance entre le cadre anodique et le plan anodique,
DAM : distance entre le plan anodique et la nappe liquide,
par la relation HM = Dl-(DSC+DSCPA+DAM)
- on en déduit la hauteur réelle du bain fondu à partir des
parametres :
1335436
5a
D1 : distance entre le substrat cathodique et la
superstructure de la cuve,
D2 : distance entre la superstructure et la position haute
de la pointerolle,
D3 : course de la pointerolle entre sa position haute et sa
position au moment du contact électrique avec le bain
liquide,
HM : hauteur de la nappe d'Al liquide sur le substrat
c~thodigy~ ppli ~ nt
6 1335436
Un second objet de la même invention est un dispositif pour la mise
en oeuvre du procédé que l'on vient de décrire, ce dispositif comportant:
- un moyen de mesure de la hauteur totale (HT) de la nappe d'aluminium
et de l'électrolyte fondu qui la surmonte, HB+HM,
- un moyen de mesure de la hauteur HM de la nappe d'aluminium sur le
substrat cathodique,
- un moyen de c~mparaison de la hauteur HB avec une valeur de consigne,
HBC,
- une trémie de stockage de bain broyé disposé sur la cuve d'électrolyse,
muni, à sa partie inférieure, d'un distributeur-doseur c~ ondé par
un dispositif connecté au moyen de comparaison de la hauteur du bain
HB avec sa valeur de consigne.
L'invention a pour but d'optimiser le niveau de l'électrolyte et de
le maintenir très proche de la valeur de consigne, ce qui diminue les
risques de corrosion des tiges d'anodes dus à un niveau excessif, et
les risques de formation des boues d'alumine non dissoute sur le substrat
cathodique (si le niveau est insuffisant). De façon générale, on
s'efforcera, selon l'invention, d'éviter tout dépassement important
de la va-leur de consigne, car un excès de bain est plus difficile à
corriger qu'un défaut et les conséquences d'un excès sont en principe
plus gênantes et plus dommageables que celles d'un défaut. En outre,
la valeur totale du bain d'électrolyse d'une série représente une
immobilisation importante en capital et il est souhaitable de la réduire
autant que faire se peut.
Selon l'art antérieur et les conditions habituelles d'exploitation,
le niveau du bain a plutôt tendance à augmenter constamment, et il
est fréquent que l'on ait à couler plusieurs dizaines de kilos de bain
par tonne d'aluminium produit. Comme cette opération est relativement
malaisée, on ne la pratique que lorsque la valeur de consigne du niveau
a été dépassée de plusieurs centimètres (4 à 5 par exemple). Selon
l'invention, on peut maintenir les fluctuations autour de la valeur
de consigne à environ plus ou moins un centimètre, de telle sorte que,
pour une même valeur de consigne, le niveau moyen du bain selon
7 1335436
l'invention, sur une longue période, est inférieur au niveau moyen
du bain selon l'art antérieur.
,
On peut ainsi, dans la mesure où les additions systématiques de bain
sont au plus égales aux sorties par les émissions (gaz, poussières)
et par les croûtes enlevées avec les anodes usées, supprimer toute
coulée de bain sur une longue période.
DESCRIPTION DES FIGURES
-
Les figures 1 à 5 illustrent l'invention.
. La figure 1 montre en coupe schématique le dispositif de mesure du
niveau du bain d'électrolyse dans la cuve.
. La figure 2 montre, en coupe schématique selon le grand axe de la
cuve, l'ensemble des trémies de stockage d'alumine et les distributeurs-
doseurs qui leur sont associés, l'un d'eux étant jumelé avec un
distributeur-doseur de bain broyé.
. La figure 3 montre, plus en détail, en coupe, le distributeur doseur
de bain broyé et la figure 4 montre, à plus grande échelle, le système
de dosage des additions.
. Enfin, la figure 5 schématise, en coupe, le principe de la mesure
de haute~r de métal dans la cuve.
Sur la figure 1 apparaissent, de bas en haut : le substrat cathodique
1 sur lequel se forme la nappe 2 d'aluminium liquide, surmontée du
bain d'électrolyse 3, à base de cryolithe dans lequel est plongée l'anode
4. En fonctionnement normal, une croûte d'électrolyte figée 5 recouvre
le bain d'électrolyse 3, à très faible distance, sur toute la surface
libre, autour des anodes et jusqu'aux talus latéraux, à l'exception
d'un certain nombre d'orifices 6 que l'on maintient ouverts en
permanence, sous l'action de vérins piqueurs pour assurer l'évacuation
des gaz produits par l'électrolyse et permettre l'introduction de
l'alumine et additifs divers, au cours de l'électrolyse.
La pointerolle 7, disposée à l'extrémité d'une tige 8, peut se déplacer
selon un axe sensiblement vertical sous l'action du vérin 9 associé
à un capteur de déplacement 10. Ce dispositif est assujetti à la
superstructure 11 de la cuve qui constitue un niveau fixe de référence.
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La pointerolle 7 doit être électriquement isolée de la superstructure.
Un contact électrique frottant 12, coopère avec la tige mobile 8. Il
est relié par l'intermédiaire d'une résistance 13 de faible valeur
(de l'ordre de 1 k Q par exemple) à une p.ise 14 dans le substrat
cathodique.
On prend comme références :
Dl : distance entre le substrat cathodique 1 et la superstructure 11
de la cuve (connue par construction)
D2 : distance entre la superstructure 11 et la position haute de la
pointerolle 7 (vérin 9 remonté au s~i ).
La pointerolle étant relevée au niveau s~i , on la descend
progressivement, tout en mesurant la différence de potentiel aux bornes
de la résistance 13. Cette ddp est pratiquement égale à O à l'origine.
Le capteur de déplacement 10 affiche la course de la pointerolle dans
son ~,uvl -nt descendant. Au moment où se produit le contact
pointerollesurface libre de l'électrolyte, le potentiel aux bornes
de la résistance 13 augmente brusquement. On note la course de la
pointerolle à ce moment, soit D3. On sait alors que la hauteur totale
du bain et du métal HB+HM est égale à Dl-D3; la hauteur de métal HM
étant supposée connue (par un procédé qui sera exposé plus loin) on
en déduit la hauteur du bain: HB+HM = Dl-D3-D2.
Cette valeur HB est introduite, de facon connue, dans le calculateur
qui élabore les ordres d'addition de bain broyé, en fonction de l'écart
entre HB mesuré et la valeur de consigne HBC.
Ce procédé et ce dispositif de mesure de HB ont pour avantage d'être
d'une mise en oeuvre simple et, surtout, de n'entrainer qu'un contact
bref entre le bain fondu et la pointerolle, que l'on remonte dès
l'acquisition de la valeur D3, et dont la durée de vie, est de ce fait,
très longue. Un autre avantage est que cette mesure permet de vérifier
que l'orifice d'alimentation 6 est bien débouché : une valeur aberrante
de la tension aux bornes de la résistance 13, ou l'impossibilité
d'acquérir cette valeur, peuvent déclencher une alarme et/ou un
dispositif de débouchage du trou (piqueur commandé par un vérin).
Enfin, le fait que l'on arrête la descente de la pointerolle 7 dès
qu'elle est au contact du bain liquide, économise de l'air d'alimentation
9 1335436
pour le vérin 9.
Sur la figure 2 apparait la trémie 15 contenant le bain broyé, qui
est associée à l'un des distributeurs 16 d'alumine.
Ces distributeurs ont été décrits dans le brevet français FR-B-2527647
(= US 4437694), au nom de ALUMINIUM-PECHINEY. Ils sont constitués par
l'association d'un piqueur 17 et d'un distributeur-doseur 18, disposés
de facon amovible dans un fourreau étanche 19.
La figure 3 montre la position du distributeur 20 de bain broyé à la
base de la trémie 15.
Le distributeur-doseur de bain broyé 20 est également disposé dans
un fourreau étanche Zl, et son distributeur 22 débouche à proximité
du distributeur d'alumine 23, au-dessus d'un orifice 6.
La figure 4 montre le détail du doseur, qui diffère sensiblement des
doseurs d'alumine, par exemple de celui qui a été décrit dans notre
brevet européen EP-44794-Bl (= US 4 431 491). En effet, le bain broyé
ne possède pas les mêmes qualités de fluidité que l'alumine. En outre,
ce bain étant récupéré sous forme de blocs massifs, son broyage à une
granulométrie très fine (inférieure au millimètre par exemple), serait
une opération coûteuse, génératrice de poussière. Il est donc préférable
de le h~oyer à une granulométrie moyenne (par exemple 0 à 6 mm ou 0
à 10 mm) et de concevoir le distributeur-doseur de façon telle qu'il
ne puisse pas rester bloqué dans une position intermédiaire, ce qui
entra;nerait le vidage total de la trémie de bain broyé, et une perturba-
tion importante de l'équilibre thermique de la cuve.
Le dispositif illustré par la figure 4 répond à cette exigence : il
comporte une platine 24 fixée à la base de la trémie 15, par exemple
par boulonnage. Sous la platine est fixé le godet doseur 25 formé par
un corps tubulaire dont le volume correspond à un poids prédéterminé
de bain broyé qui peut se situer entre 0,5 à 5 kg, par exemple 2 kg.
L'extrémité inférieure 26 est ouverte et se prolonge par le tube
adducteur 22 qui débouche au-dessus de l'orifice 6. La partie supérieure
27 débouche dans la trémie. Une tige axiale 28 est raccordée à sa partie
supérieure à un vérin 29 et porte, à sa ?artie inférieure, deux moyens
d'obturation inférieur et supérieur 30 et 31, écartés d'une distance
dl inférieure à la distance d2 entre les ouvertures supérieure et
- lo 1335436
inférieure du godet doseur 25.
Les obturateurs 30 et 31 sont constitués par des disques souples centrés
sur la tige 28. On peut avantageusement utiliser des brosses métalliques
constituées de fils d'acier entrelacés (brosses rotatives), ou encore
des disques en matière souple, telle que du feutre, tel quel ou quelque
peu rigidifiés par une armature en toile métallique, par exemple, ou
encore du caoutchouc dur ou des élastomères de synthèse, éventuellement
armés de fils d'aciers, ou alliages équivalents.
La tige 28 est guidée à la base du fourreau 21, par exemple par une
bague 32 à frottement do~x qui empêche pratiquement toute remontée
de bain broyé dans le fourreau 21.
En position basse, l'obturateur 30 s'appuie sur les rebords de
l'ouverture 26 ou sur la base du cône formant la partie inférieure
du godet 25. Dans cette position, le godet 25 se remplit de bain broyé.
Revenu en position haute sous l'action du vérin 29, l'obturateur
supérieur 31 vient en appui sur les rebords de l'ouverture 27, réalisant
ainsi une isolation de la trémie, tandis que le contenu du godet 25
se déverse dans l'orifice 6.
La souplesse et l'élasticité des obturateurs 30 et 31 permettent
d'assure~ l'étanchéité même si quelques grains de bain broyé restent
accrochés sur les rebords des ouvertures, évitant ainsi toute vidange
accidentelle, partielle ou totale, de la trémie 15 dans la cuve.
Le vérin 29 est connecté au calculateur, comme on l'a indiqué
précédemment, de façon à entrer en action pour tout signal indiquant
que le niveau de bain est inférieur à la valeur de consigne.
La figure 5 montre le principe de la mesure du niveau de métal.
Nous avons indiqué précédemment que le dispositif de la figure
permettait une mesure précise et rapide de la hauteur totale bain +
métal (~B ~ HM).
Il est de pratique courante de mesurer la hauteur de bain et de métal
dans une cuve par un procédé manuel, consistant à introduire rapidement
une tige de métal dans la cuve, jusqu'au contact avec le substrat
11 - 1335436
cathodique, puis de la retirer quelques secondes. Après refroidissement,
on distingue nettement, à l'oeil, le métal et l'électrolyte solidifiés,
dont on peut mesurer les hauteurs respectives.
Cette mesure manuelle n'est pas compatible avec une automatisation
du procédé.
Selon l'invention, on mesure la hauteur HM de la nappe d'aluminium
liquide par référence à un point de cote fixe et connue, par rapport
au substrat cathodique: rebord du caisson, montant vertical, poutre
horizontale. Le procédé va être décrit dans le cas particulier où le
point de référence est situé sur la superstructure 11, mais cela
n'implique aucune limitation de l'invention.
On connait, par construction, Dl, distance entre la superstructure
11 et le plan cathodique 1.
On connait DSC (distance entre la superstructure 11 et le cadre anodique
33, mobile en hauteur pour régler la distance anode-cathode de la cuve),
gr~ce à un dispositif tel que le capteur de déplacement potentiomètrique-
34.
On conna;t DCPA, distance entre le cadre anodique 33 et le plan anodique
4A à partir de la vitesse d'usure des anodes qui est connue de façon
assez précise, et reste constante dans des cuves en fonctionnement
normal, ~our une qualité d'anodes donnée.
Enfin, on connait DAM, distance anode-métal, qui est considérée comme
constante pour une valeur d~e consigne donnée de la résistance interne
de la cuve, dans les périodes de fonctionnement normal, hors
perturbations (telles que effet d'anode, soutirage de métal, changement
d'anodes, relevage du cadre, etc...).
La hauteur de métal HM est donc :
HM = Dl - (DSC + DCPA + DAM)
- La hauteur de bain HB s'en déduit, comme on l'a déjà indiqué :
HB = (Dl - D2 - D3) - HM.
Dans le cas où la cuve comporte une motorisation des anodes individuel-
lement ou par groupe de 2 ou 4, les références de hauteur DSC et DCPA
devront être prises non plus sur le cadre anodique, mais sur l'un des
éléments commun à un groupe d'anodes.
- 12 ~ 1335436
EXEMPLE DE MISE EN OEUVRE
Sur une série de cuves fonctionnant à une intensité de 280 KA, on avait
relevé sur plusieurs mois une quantité de bain coulé de l'ordre de
40 à 80 kg par tonne d'aluminium produit (environ 2100 kg d'Al par
cuve et par jour), avec une valeur de consigne de hauteur de bain HB
= 20 cm, et des fluctuations de +5/-2 centimètres.
Après mise en oeuvre de l'invention, la valeur de consigne de HB restant
fixée à 20 cm, les fluctuations ont été réduites à +-1 cm, et il n'y
a pas eu de coulée de bain au cours des six derniers mois.
AVANTAGES P,~ PAK L'INVENTION
Outre les divers avantages qui ont été signalés au cours de la
description, la mise en oeuvre de l'invention procure, pour
l'exploitation des cuves d'électrolyse, des améliorations importantes:
1. Du fait que le bain broyé est maintenant ajouté à partir d'une trémie
et d'un distributeur-doseur, il n'est plus nécessaire de réaliser pour
la couverture de la cuve (calorifugeage des anodes) des mélanges de
bain concassé (plus éventuellement des additifs fluorés) et d'alumine
dite "de process" (c'est-à-dire de l'alumine chargée en fluor, provenant
des dispositifs de captage des effluents émis par la cuve d'électrolyse).
On peut désormais effectuer cette couverture exclusivement avec de
l'alumine "de process".
2. La hauteur de bain peut être maintenue dans des limites étroites
: typiquement + 1 cm sur les moyennes journalières, au lieu de +4 ou
5 cm selon l'art antérieur.
3. Le changement de hauteur de consigne du bain est très facile, une
seule instruction étant à modifier sur le microprocesseur de cuve.
4. On peut désormais fonctionner sans crainte avec des hauteurs moyennes
de bain plus faibles, toutes autres conditions égales par ailleurs.
5. Cette baisse de niveau moyen du bain et cette limitation du niveau
masimal a pour conséquence directe une amélioration de la régularité
du titre du métal (baisse sensible de la teneur en fer).
13 1335~36
6. Gains de productivité sur les mesures manuelles de hauteur, de
transferts et de concassage de bain et sur le captage des effluents
fluorés sur les circuits de bain (coulée bain fondu, poussières de
concassage, etc...).
7. Automatisation des additions de bain broyé, y compris à partir de
silos de bain broyé si un système de manutention du silo vers les cuves
est mis en place.
_