Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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FIL DE RENFORT A SPIRES DE PAS LONGS COLLES SUR LE
FIL D'AME
L'invention concerne des fils de renfort pour
entoilage ou textile technique ainsi que leur procédé de
fabrication.
De tels fils sont destinés ~ ~tre tissés ou à être
insérés dans un tricot. Ils sont fréquemment utilisés dans
les articles destinés à l'entoilage du type toiles tailleurs
ou plastrons. Ils apportent aux produits dans lesquels ils
sont incorporés leur nervosité et leur résistance.
Dans l'entoilage on utilise depuis longtemps pour
réaliser ces fils de renfort des fils de crin animal. On a
déjà chercher à remplacer ces fils naturels par des fils
synthétiques monofilaments qui présentent une nervosité et
une résistance proches de celles du crin naturel. Toutefois,
l'utilisation de ces fibres synthétiques reste limitée car
les fils ainsi obtenus ont tendance ~ glisser ~ l'intérieur
de la contexture des tissus.
Afin d'éviter ces glissements, on a proposé
d'encoller, par exemple avec des résines acryliques, le tissu
après les opérations de tissage ou de tricotage. Cette
méthode permet d'éviter les glissements mentionnés plus haut
mais rigidifie le textile puisque, à la suite de l'encollage,
les fils sont tous liés les uns aux autres ~ leur point de
contact. Cette méthode ne permet donc pas l'obtention de
textiles qui, tout en ayant la nervosité et la résistance
recherchées, conservent une bonne souplesse et une bonne
résilience.
On a également envisagé de retordre ensemble deux
fils de même longueur, par exemple un fil monofilament et un
fil poilu. La surface rugueuse du fil poilu assure
l'antiglisse du fil composite (FR-A-2 270 355). Un tel
procédé n'est pas utilisable avec des fils ayant une grande
rigidité qui resteraient rectilignes lors d'une tentative de
retordage.
Le but de la présente invention est un fil de renfort
composite, partiellement synthétique dont la structure évite
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le glissement dans la contexture du tissu ou du tricot
auxquels il est incorporé, permettant d'éviter l'encollage de
l'ensemble du textile ou du tricot auquel il est incorporé.
Pour résoudre ce problème, il est propose, selon
l'invention, un fil de renfort pour entoilage ou textile
technique destine a être incorpore dans une base textile,
caracterise en ce qu'il comporte un fil d'âme synthetique ou
artificiel, des premières fibres d'enrobage deposees autour
du fil d'âme, les premières fibres d'enrobage étant collées
sur le fil d'âme à l'aide d'une substance adhésive, ces
premières fibres d'enrobage formant des aspérités qui donnent
du relief au fil de renfort.
Les premières fibres d'enrobage peuvent constituer un
fil qui est enroulé autour du fil d'âme. Elles peuvent
également être individualisées et être associées au fil d'âme
selon le procédé de filature à friction.
Selon un mode de réalisation préféré, ce fil de
renfort comporte des deuxièmes fibres d'enrobage, logées dans
les aspérités formées par le fil d'enrobage et destinées à
modifier le toucher du fil de renfort.
L'invention concerne également le procédé de
fabrication d'un fil de renfort pour entoilage ou textile
technique dans lequel des premières fibres d'enrobage sont
enroulées autour d'un fil d'âme, l'ensemble fil d'âme-fil
d'enrobage étant imprégné d'une substance adhésive puis
exprimé et séché.
Selon un mode de réalisation préféré de ce procédé de
fabrication, des deuxièmes fibres d'enrobage sont logées dans
les aspérités formées par les premières fibres d'enrobage,
par exemple par filature à friction.
L'invention sera décrite en détail en référence aux
dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 représente le fil de renfort de
l'invention dans un premier mode de réalisation.
- Les figures 2A et 2B représentent le fil de renfort
de l'invention selon un deuxième mode de réalisation,
respectivement vue de face et vue en coupe.
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- La figure 3 représente le fil de renfort de
l'invention dans un troisième mode de réalisation.
- Les figures 4A et 4B représentent le fil de renfort
de l'invention selon un quatrième mode de réalisation,
respectivement vue de face et vue en coupe.
- Les figures 5A et 5B représentent le fil de renfort
de l'invention selon un cinquième mode de réalisation,
respectivement vue de face et vue en coupe.
- La figure 6A représente le guipage du fil
d'enrobage autour du fil d'~me.
- La figure 6B représente l'encollage du fil guipé.
- La figure 6C représente l'association des fibres
d'enrobage sur le fil par filature à friction.
- La figure 6D représente l'association des deuxièmes
fibres d'enrobage par guipage sur le fil.
Le fil de renfort 1 pour entoilage ou textile
technique est destiné à être incorporé dans une base textile.
Lorsque cette base textile est un tissu, le fil de renfort 1
est tissé ; lorsque la base est un tricot, les fils de
renfort sont incorporés au système de mailles sans participer
à la formation de celles-ci. Selon la destination du textile,
ils peuvent être introduits parallèlement aux colonnes de
mailles ou au contraire perpendiculairement à celles-ci.
Ces fils de renfort ont un diamètre généralement
supérieur à 10 centièmes de millimètre.
Le fil de renfort comporte un fil d'âme synthétique
ou artificiel 2 et des premières fibres d'enrobage 3 déposées
autour du fil d'âme synthétique 2. Les premières fibres
d'enrobage 3 sont collées sur le fil d'âme 2 à l'aide d'une
substance adhésive 4. Le fil d'âme 2 est généralement
monofilament. Toutefois, il peut également être
multifilament.
Le fil d'âme 2 est réalisé dans une matière
synthétique ou artificielle telle que le polyamide, le
polyester ou la viscose.
La substance adhésive 4 assurant le collage des
premières fibres d'enrobage 3 sur le fil d'ame 2 comporte un
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polymère thermodurcissable. Il peut également, de plus ou
alternativement, comporter un polymère réticulable. Le
collage peut aussi être obtenu en utilisant un polymère
thermofusible ou des fibres thermofusibles associées en
mélange aux premières fibres d'enrobage 3 ou incorporées
parallèlement au fil d'âme 2 au moment de l'enrobage.
Les premières fibres d'enrobage 3 peuvent constituer
un fil qui est enroulé autour du fil d'âme 2 (figures 1, 3 et
5). Le fil d'enrobage 3 donne un relief au fil 2,3. Ces deux
fils 2,3 associés par collage sont solidaires l'un de
l'autre. Le relief du fil ainsi réalisé permet son accrochage
dans la contexture du tissu auquel il est incorporé et donc
évite son glissement. Le fil d'enrobage 3 peut être réalisé
partir de fibres courtes ou à partir de filaments.
Les premières fibres d'enrobage 3 peuvent aussi être
individualisées et être associées au fil d'âme selon le
procédé de filature à friction. Ces fibres 3 sont ensuite
collées sur le fil d'âme 2 (figures 2 et 4). De cette manière
également les premières fibres d'enrobage donnent un relief
au fil ce qui permet son accrochage dans la contexture du
tissu auquel il est incorporé et évite son glissement.
On utilise ici le terme "individualisées" pour
qualifier l'état des fibres utilisées dans le procédé de
filature à friction par opposition aux fibres qui ont été
soumises à une torsion et constituent un fil ou encore par
opposition aux filaments de grande longueur.
Il est particulièrement intéressant d'améliorer le
toucher du fil muni des premières fibres d'enrobage 2, 3 en
associant des deuxièmes fibres d'enrobage 5 logées dans les
aspérités formées par les premières fibres d'enrobage 3.
Les deuxièmes fibres d'enrobage peuvent former un fil
d'enrobage qui est enroulé en spirale autour de l'ensemble
fil d'âme- premier fil d'enrobage 2, 3 (figure 3). Dans le
cas où les premières fibres d'enrobage 3 constituent elles-
mêmes un fil enroulé en hélice autour de l'âme 2, le deuxièmefil d'enrobage 5 forme de préférence une hélice de même pas.
Il peut être multifilament.
7 7 ~
Il est également possible d'utiliser des deuxièmes
fibres d'enrobage 5 individualisées qui s'intercalent entre
les aspérités formées par les premières fibres d'enrobage 3.
Selon un premier mode de réalisation décrit ci-après
les premières fibres d'enrobage 3 constituent un fil (figures
1, 3 et 5).
Lors de la fabrication du fil de renfort 1 pour
entoilage ou textile technique, un fil d'enrobage 3 est tout
d'abord enroulé en spirale autour d'un fil d'~me 2.
L'appareillage permettant la mise en oeuvre de cette phase de
fabrication est représenté sur la figure 6A. Le fil d'âme 2
est alimenté à partir de la bobine 6 et le fil d'enrobage 3 à
partir de la bobine creuse 7. Lorsque le fil d'âme 2 est
multifilament (2a, 2b), il est composé à partir de plusieurs
bobines telles que 6a et 6b.
La broche de guipage 8 réalise l'enroulement du fil
d'enrobage 3 en spirale autour du fil d'âme 2. Le fil 2, 3,
ainsi obtenu, est enroulé sur la bobine 9.
Après cette phase d'enroulement ou de guipage,
l'ensemble fil d'âme 2-fil d'enrobage 3 est imprégné d'une
substance adhésive 4 puis exprimé et séché ce qui permet la
solidarisation relative de ces deux fils ( Figure 6B ). A cet
effet, le fil 2, 3 alimenté à partir de la bobine 9 traverse
un bac d'imprégnation 10 rempli d'une substance adhésive 11
comportant un polymère thermodurcissable et/ou un polymère
thermoréticulable. Le fil 2, 3 est ensuite exprimé entre les
rouleaux 12, 13 et est ensuite séché lors de la traversée du
four 14 puis enroulé sur la bobine 15.
Le terme "séchage" utilisé ici englobe tous les
phénomènes physiques ou chimiques susceptibles de se produire
après encollage pour produire l'adhésion du fil d'enrobage 3
sur le fil d'âme 2. En particulier, lors de la traversée de
ce four, le polymère adhésif peut réticuler.
D'autres procédés de solidarisation du fil d'âme avec
les fibres d'enrobage peuvent être utilisés tels que :
- Imprégnation des fils avec des polymères liquides
en phase solvant.
'~ 2 ~ ~ ~ 7 7 ~
- Imprégnation des fils avec des polymères
thermofusibles amenés en contact en état fondu soit par
imprégnation dans un bac maintenu ~ haute temp~rature, soit
par filière, soit par pulvérisation.
s - En incorporant des fibres thermofusibles qui seront
mises en fusion ultérieurement thermiquement et assureront le
collage des fils entre eux ou des fibres d'enrobage avec le
fil d'âme.
- Par imprégnation de résines synthétiques ou de
polymères sensibles à des rayonnements de type W, micro-
ondes, etc
La substance adhésive 4 peut comporter une résine
thermodurcissable, par exemple acrylique, ~ base de mélanine,
formol, polyester, etc... ou de polymères réticulables par
rayonnement W.
Selon un deuxième mode de réalisation les premières
fibres d'enrobage 3 peuvent être individualisées et être
associées au fil d'âme selon le procédé de filature
friction. Ces fibres 3 sont ensuite collées sur le fil d'âme
2. La phase de guipage des premiares fibres d'enrobage
décrite plus haut (figure 6A) est remplacée par une phase
d'enrobage des premiares fibres 3 par filature ~ friction
(figure 6C). Les autres phases du procédé sont alors
inchangées.
Que les premières fibres d'enrobage 3 constituent un
fil ou, qu'elles soient individualisées et associées au fil
d'âme par filature ~ friction il est possible d'améliorer le
toucher du fil en déposant des deuxièmes fibres d'enrobage 5
sur les premières fibres d'enrobage 3.-Les deuxièmes fibres
d'enrobage 5 sont logées dans les aspérités formées par les
premières fibres d'enrobage 3;elles peuvent être réalisées de
deux manières :
- Le deuxième enrobage peut être réalis~ avec des
fibres discontinues selon la méthode en elle-même connue de
la filature ~ friction ( Figure 6C ). La bobine 15 de fil
encollé est utilis~e pour alimenter une machine ~ filer 16
comportant des tambours 17, 18 de filature perforés. Ces
7 ~ 7 7 ~
~,
tambours sont également alimentés par l'intermédiaire de
rouleaux par une mèche de fibres 20, les fibres 20 sont
associées ~ l'ensemble fil d'ame-fibres d'enrobage 2,3
encoll~. Les fibres 20 constituent alors les deuxièmes fibres
d'enrobage 5 logées dans les aspérités formées par le fil
d'enrobage 3 et produisant le fil représenté sur la figure 3.
Ce fil, prêt ~ l'utilisation, est alors enroul~ sur une bobi-
ne. Il est également possible d'introduire des fibres 23
parallèlement à l'ame, avant le d~pôt des fibres d'enrobage
5, pour obtenir un toucher de qualité supérieure.
- Les deuxièmes fibres d'enrobage 5 peuvent aussi
former un fil qui est lui-même guipé sur l'ensemble fil
d'ame-premières fibres d'enrobage 2,3 ( Figure 6D ).
L'ensemble fil d'ame -premières fibres d'enrobage 2,3 encollé
est alors utilisé pour alimenter une broche de guipage 22
conjointement avec une bobine creuse 23 du fil d'enrobage 3.
Après guipage, le fil obtenu est enroulé sur une bobine 24
Le fil d'ame 2 est un fil de gros titrage, par
exemple de 300 décitex. Les premières fibres d'enrobage 3
constituent de préférence un fil d'un titrage compris entre
100 et 150 décitex. Les deuxièmes fibres d'enrobage peuvent
être naturelles, artificielles ou synthétiques dans des
titrages de l'ordre de 0,5 ~ 9 décitex. La spirale formee par
le fil d'enrobage 3 présente de préférence de l'ordre de 2 à
5 spires au millimètre.
Le fils de renfort 1 synthétiques ainsi obtenus ne
glissent pas par rapport ~ la contexture textile-~ laquelle
ils sont incorporés, leur toucher est principalement
déterminé par la nature des fibres d'enrobage 5 et peut donc
être librement contralé. Ils peuvent avantageusement
remplacer les fils de crin de cheval quipés.
Les fils d'âme peuvent avoir une grande rigidité ; la
longueur du fil d'enrobage est plus grande que celle du fil
d'ame. Le fil d'enrobage peut être lisse.
B