Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
CA 02259556 1999-02-08
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APPLICATEUR DE PRODUIT DE COLORATION CAPILLAIRE, ET KIT DE
COLORATION CAPILLAIRE
La présente invention a trait à un applicateur pour produit capillaire,
notamment
sous forme de mousse, de gel ou de crème. L'invention est tout
particulièrement adaptée à l'application de produits de coloration.
Une grande tendance actuelle, dans le domaine capillaire, est de créer dans la
chevelure, des effets couleurs plus ou moins visibles, et plus ou moins
subtils
dont le but est, soit de maquiller les cheveux avec des couleurs vives, telles
que le jaune, le vert, le bleu ou le rouge, soit de donner à la chevelure un
particularisme qui soit le plus naturel possible.
Or dans ce dernier cas, et jusqu'à maintenant, la coloration des cheveux
restait
affaire de professionnels) dès lors que l'on cherche des effets très subtils,
d'aspect naturel.
Le plus recherché de ces effets est celui qui consiste à obtenir dans la
chevelure des zones (et non pas des mèches) qui soient plus claires ou plus
foncées que le reste de la chevelure, pour nuancer le tout de façon très
naturelle. Ces effets sont obtenus à partir de compositions de coloration,
sous
forme de gel, de pâte, de mousse ou de crème, que l'on dépose sur une brosse
et que l'on applique sur la chevelure. Les compositions peuvent être
conditionnées notamment dans des dispositifs mélangeurs, adaptés pour le
mélange extemporané des différentes composantes qui les constituent
(généralement, un colorant et un oxydant), dans un bol dans lequel on réalise
manuellement le mélange, ou dans des récipients pressurisés. Or, les outils
d'application proposés pour ce type de coloration "désuniformisée" donnent des
résultats présentant un défaut majeur, tendant à baisser de façon très notable
le niveau de naturel du rendu de couleurs. Ce défaut consiste en l'apparition
de
"barres" de couleur, situées vers la racine des cheveux, et qui proviennent de
la
forme même des applicateurs. Cette barre est le résultat du point de départ de
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l'application, quand celle-ci est réalisée avec un applicateur à "zones
d'attaque"
sensiblement rectilignes ou présentant un grand rayon de courbure. La zone
d'attaque s'entend de la zone de départ de l'application.
Ce phénomène est illustré aux figures 1A et 1 B, représentant l'application
d'un
produit de coloration capillaire sur la chevelure au moyen d'une brosse de
forme allongée (en forme de ballon de rugby). A la figure 1A) le grand axe de
la
brosse est sensiblement perpendiculaire à l'axe du manche. A la figure 1 B) le
grand axe de la brosse est parallèle à l'axe du manche. Dans les deux cas,
l'expérience montre que l'utilisatrice utilise toujours l'une des grandes
faces 1
de la brosse comme zone d'attaque. Dans les deux cas, elle fait parcourir à la
brosse un mouvement de haut en bas, en tirant la brosse perpendiculairement
à son grand axe. En raison du fort rayon de courbure de cette face,
l'application
génère l'apparition d'une "barre" 2 (sous forme d'une ligne droite, ou d'une
courbe à grand rayon de courbure) dont l'effet n'est pas du tout naturel, et
donc
perçu de manière très négative.
II a été tenté de résoudre ce problème en utilisant une brosse de section
circulaire. Toutefois, il apparaît que si l'on souhaite avoir une surface
d'application suffisamment grande, alors on est obligé d'avoir un rayon de
courbure relativement important, générant à l'application, certes dans une
moindre mesure qu'une brosse ovoïde, une "barre" perçue de manière négative
par l'utilisatrice.
Aussi, est-ce un des objets de l'invention que de réaliser un applicateur de
produit capillaire ne présentant pas les inconvénients des dispositifs
discutés
ci-avant.
C'est en particulier un objet de l'invention que de fournir une brosse ne
présentant pas de zone d'attaque droite ou à fort rayon de courbure.
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C'est un autre objet de l'invention que de réaliser un kit d'application d'un
produit capillaire, incorporant un applicateur selon la présente invention.
D'autres objets de l'invention apparaîtront de manière détaillée dans la
description qui suit.
Selon l'invention, ces objets sont atteints au moyen d'un applicateur de
produit
capillaire, notamment sous forme de mousse, de pâte, de gel ou de crème,
comprenant un manche dont une extrémité est solidaire d'une brosse
constituée d'un ensemble de dents ou poils implantés sur un support, la
section
de la brosse parallèlement à un plan du support présentant au moins trois
coins
ou excroissances dont deux sont orientés à l'opposé l'un de l'autre,
sensiblement perpendiculairement à un axe du manche, le troisième étant
orienté à l'opposé du manche, sensiblement parallèlement audit axe, ladite
section ne comportant pas de bord sensiblement parallèle à l'axe du manche.
Ainsi, quelque soit l'orientation du manche par rapport à la chevelure, la
zone
d'attaque est toujours constituée d'une zone anguleuse ou à faible rayon de
courbure, ce qui évite le phénomène de "barre" discuté précédemment. En
outre, elle est utilisable de la même manière par un gaucher ou par un
droitier.
Une telle configuration permet en outre de conserver une surface d'application
suffisamment grande pour permettre une application dans des conditions de
rapidité et d'efficacité acceptables.
Avantageusement, les deux coins ou excroissances orientés à l'opposé l'un de
l'autre sont alignés sensiblement selon un même axe perpendiculaire à l'axe du
manche, le troisième étant disposé sensiblement sur l'axe du manche. De
manière avantageuse, on réalise ainsi une brosse parfaitement symétrique, qui
présente les mêmes caractéristiques d'application lorsqu'elle est utilisée par
un
gaucher ou par un droitier.
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Avantageusement encore, l'applicateur comprend un quatrième coin ou
excroissance, situé à l'opposé du troisième, sensiblement dans l'axe du
manche, ladite section ne comportant pas de bord sensiblement
perpendiculaire à l'axe du manche. On augmente ainsi encore la surface
efficace d'application, l'application étant toujours exempte de "barres"
telles
qu'évoquées précédemment.
Selon un mode de réalisation préférentiel, lesdits coins ou excroissances sont
séparés par des portions de courbe concaves.
Le support peut lui même étre constitué d'une surface concave. De façon
avantageuse, la surface définie par les extrémités libres des poils ou dents
est
concave, la concavité de ladite surface étant orientée à l'opposé de la
concavité du support.
Selon un mode de réalisation préféré, les coins ou excroissances sont de forme
arrondie et présentent un rayon de courbure compris entre 1 mm et 15 mm, et
de préférence entre 2 mm et 10 mm. De manière plus générale, le rayon de
courbure de l'arrondi formé par les coins est au moins égal au rayon du cercle
circonscrit par une dent ou par une touffe de poils. Quant à la limite
supérieure,
dans le cas d'une brosse dont la section est circonscrite par un cercle, elle
est
strictement inférieure au rayon dudit cercle. Cette caractéristique est
nécessaire lorsque l'on souhaite un applicateur de surface suffisante, du type
à
excroissances reliées par des bords concaves, ce qui correspond à une
configuration préférée de l'applicateur selon l'invention.
Un tel applicateur peut être obtenu de moulage d'un matériau thermoplastique,
notamment un polypropylène ou un polyéthylène. Le fait de pouvoir utiliser ces
techniques industrielles de moulage, permet la réalisation d'un applicateur à
très faible coût de revient.
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Selon un autre aspect de l'invention, on réalise également un kit
d'application
d'un produit capillaire, notamment d'un produit de coloration capillaire,
comprenant
a) un dispositif pour le conditionnement dudit produit ; et
5 b) un applicateur selon l'invention.
Avantageusement, le dispositif de conditionnement est constitué d'un
dispositif
mélangeur, d'un bol) ou d'un récipient pressurisé.
L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci-dessus, en un
certain nombre d'autres dispositions qui seront explicitées ci-après) à propos
d'exemples de réalisation non limitatifs, décrits en référence aux figures
annexées, parmi lesquelles
- les figures 1A et 1 B illustrent de manière schématique un des problèmes
liés à l'utilisation de dispositifs d'application conventionnels;
- les figures 2A-2C illustrent un mode de réalisation préférentiel d'un
applicateur selon l'invention;
- les figures 3A-3B illustrent l'application d'une composition capillaire au
moyen d'un applicateur selon les figures 2A-2C;
- la figure 4 illustre un second mode de réalisation d'un applicateur selon
l'invention; et
- la figure 5 illustre un mode de réalisation d'un kit d'application selon
l'invention.
L'applicateur 10 illustré aux figures 2A-2C comprend un manche 11 dont une
extrémité est solidaire d'une brosse 12 constituée d'un support 30, sur lequel
sont implantées, perpendiculairement au support 30, une pluralité de dents 13.
A la place des dents, pourraient être utilisés des poils arrangés notamment
sous forme de touffes. Le profil du manche de l'applicateur est choisi de
manière à permettre la meilleure ergonomie, en vue d'optimiser l'application.
Comme il apparaît aux figures 2A et 2C ainsi qu'à la figure 5, le manche est
solidaire de la brosse 12 au niveau d'une zone de jonction 31 située sur la
face
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du support 30 opposée à celle portant les dents. L'applicateur 10 est obtenu
de
moulage d'un matériau thermoplastique, tel qu'un polyéthylène ou un
polypropylène.
Le support 30 forme sensiblement un losange comportant 4 coins 14, 15, 16,
17. Deux des coins, 14, 16 sont orientés à l'opposé l'un de l'autre, et
alignés
selon un axe perpendiculaire à l'axe X du manche 11. Les deux autres coins
15, 17 sont également orientés à l'opposé l'un de l'autre et disposés sur
l'axe X
du manche. Les coins 14-17 sont de forme arrondie. Le rayon de courbure
formé par les coins 14-17 est de l'ordre de 5 mm. Les bords du support 18, 19,
20, 21 reliant deux à deux les coins, sont de forme légèrement concaves, de
manière à conférer encore plus de naturel à l'application, en réalisant une
zone
d'attaque sans aucune portion rectiligne.
Comme il apparaît aux figures 2B et 2C, illustrant des vues en coupe selon les
deux axes du support 30, l'un passant par les coins 14 et 16, l'autre passant
par les coins 15 et 17, le support 30 est de forme légèrement concave, avec sa
concavité tournée vers les dents 13. Cette configuration permet d'appliquer de
manière plus complète le produit déposé sur la brosse. En outre, la surface
délimitée par l'extrémité libre des dents 13, est de forme également concave,
avec sa concavité tournée vers le support 30. Cette caractéristique permet de
mieux coller au profil convexe du crâne, et permet en outre de pouvoir déposer
plus de produit sur la brosse.
L'utilisation de la brosse des figures 2A-2C est illustrée aux figures 3A et
3B. Le
produit est un produit de coloration sous forme d'une crème ou d'une pâte,
préparée dans un bol ou dans un dispositif mélangeur automatique. Le produit
est déposé sur la face du support 30 portant les dents 13. A la figure 3A,
l'utilisatrice dépose le produit sur les cheveux, depuis la racine vers les
extrémités, par un mouvement de haut en bas (flèche F), en tenant le manche
de façon sensiblement horizontale. La zone d'attaque est constituée du coin
16, et des deux bords 19, 20 attenants à ce coin. En raison de la forme de cet
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applicateur, la zone d'attaque est de largeur variant progressivement, avant
d'atteindre la largeur maximale d'application délimitée par les deux coins 15
et
17. A la différence de l'application offerte par le dispositif discuté aux
figures 1A
et 1 B, le départ de l'application du produit est progressif, en raison du
profil à
très faible rayon de courbure de la zone d'attaque, et de l'orientation
sensiblement à 45° des bords 19, 20. Le résultat à l'application est
remarquable
par le naturel qui le caractérise.
A la figure 3B, l'utilisatrice dépose le produit sur les cheveux, depuis la
racine
vers les extrémités, par un mouvement de haut en bas (flèche F), en tenant le
manche de façon sensiblement verticale. La zone d'attaque est constituée du
coin 15, et des deux bords 18, 19 attenants à ce coin. Le résultat est
identique
à celui obtenu avec le mode d'application de la figure 3A. Bien que non
représenté, le résultat serait similaire en appliquant le produit par un
mouvement d'avant en arrière sur la chevelure, les coins 14 ou 16 formant
alors les zones d'attaque de l'application. II est à noter qu'en raison de la
forme
symétrique de l'applicateur, les caractéristiques d'application sont
identiques,
que la brosse soit utilisée par un gaucher ou par un droitier.
Selon la variante illustrée à la figure 4, le support 30 forme sensiblement un
trèfle à trois feuilles. Selon ce mode de réalisation, le support 12 présente
trois
excroissances ou avancées 14) 15, 16, dont deux 14, 16 sont alignées selon un
axe perpendiculaire à l'axe X du manche 11. La troisième 15 est située sur
l'axe X, à l'opposé du manche 11. Les excroissances 14, 15, 1 fi sont reliées
par des bords fortement concaves 18, 19. En termes de résultats à
l'application, ils sont du même ordre que ceux obtenus avec l'applicateur des
figures 2A-2C. Toutefois, la surface d'application est légèrement inférieure à
celle de l'applicateur des figures 2A-2C.
La figure 5 représente un kit d'application constitué d'un applicateur 10 du
type
de celui décrit en référence aux figures 2A-2C, en combinaison avec un
dispositif de conditionnement, sous forme d'un récipient pressurisé 40,
destiné
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à délivrer une mousse à appliquer sur les cheveux, au moyen de l'applicateur
10. Alternativement, le dispositif de conditionnement peut être constitué d'un
bol, dans lequel serait réalisée manuellement la préparation de la composition
à appliquer (typiquement par mélange d'un colorant et d'un oxydant) ou d'un
dispositif mélangeur apte à réaliser de manière automatique le mélange des
constituants entrant dans la composition de coloration. De tels dispositifs
mélangeurs ont fait l'objet de nombreuses descriptions dans la littérature
brevet
et, par conséquent, ne nécessitent aucune description supplémentaire.
Dans la description détaillée qui précède, il a été fait référence à des modes
de
réalisation préférés de l'invention. II est évident que des variantes peuvent
y
être apportées sans s'écarter de l'esprit de l'invention telle que revendiquée
ci-
après.
