Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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Chaussure de sport à ossature interne rigide
L'invention se rapporte à une chaussure destinée à la pratique des sports de
glisse,
comme le patin ; tels que le patin à roulettes en ligne ou le patin à glace.
L' invention concerne
aussi un patin équipé d'une telle chaussure. Enfin, l'invention concerne la
méthode
d'assemblage d'un patin comprenant une telle chaussure.
Le patin en ligne comprend typiquement une pluralité de roues alignées
maintenues
entre un châssis rigide relié à une chaussure plus ou moins montante. Il
existe de nombreux
types de constructions de chaussures. Les chaussures traditionnelles, dérivées
des chaussures
de ski alpin, comportent une coque en matière plastique rigide, éventuellement
ajourée, qui
enserre le pied et le bas de j ambe du patineur. L' intérieur de la coque est
garnie d' un chausson
rembourré qui assure le confort. Cette structure n' est pas idéale car elle a
tendance à apporter
peu de flexibilité, notamment dans la direction longitudinale ; ce qui gène le
patinage. La
structure est aussi considérée comme trop « chaude », encombrante et
relativement
inconfortable. Dans certains cas, la coque est basse et le chausson s'insère
partiellement dans
celle-ci comme dans le document EP-Al-780 062.
Il existe un autre type de chaussure dérivé de la technologie des chaussures
de ski de
fond. La chaussure se compose d'une partie de tige relativement souple, légère
et respirante
renforcée partiellement d'une ossature minimale de maintien du talon et de la
cheville. Dans
certains cas, l'ossature est externe et rapportée contre une tige souple
formant une partie de
chaussure traditionnelle. C'est le cas notamment dans le brevet US 5,437,466.
Dans d'autres
cas, l'ossature est cachée par la tige ; généralement, elle est insérée entre
une tige externe et un
rembourrage interne. Dans tous les cas, la chaussure est issue de procédés
traditionnels de
confection de chaussure qui utilise un montage sur « forme », par opposition
aux chaussures
constituées d'une coque en matière plastique injectée.
L'un des inconvénients des chaussures traditionnelles montées sur « forme »
est lié au
formage de la tige et au montage de la tige avec la semelle. En général, dans
les parties de tige
à renforcer, notamment le talon et la pointe de la chaussure, sont insérées
des feuilles en
plastique thermoformables déformées à chaud pour conférer les formes spéciales
galbées
obtenues en talon et en pointe. On utilise pour cela des machines spéciales
dites « à galber »
qui consistent à donner un galbe à la tige au moyen d'un poinçon chaud puis
d'un poinçon de
refroidissement qui lige une préforme. Ensuite, on place la préforme de la
tige dans un gabarit
de pied appelé « forme » pour le montage de la tige avec une semelle interne
dite semelle
« première de montage ». Les étapes suivantes consistent à assembler la
semelle à la tige ;
c'est-à-dire, à réactiver à chaud la préforme, encoller les bords de la tige,
tirer les bords de la
tige au moyen de pinces, presser les bords encollés sur la semelle interne et
sécuriser le
montage par des agrafes ou des clous. Un tel procédé de montage est bien
entendu compliqué
et coûteux et il demande un savoir-faire et des investissements importants en
main d'oeuvre
qualifiée et en machines.
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Dans certains cas, les feuilles plastiques thermoformables peuvent être
remplacées par
des inserts préformés rigides insérés entre une tige externe et un
rembourrage. C'est le cas
notamment dans les documents WO 95/15094 et WO 97/48458. Cependant, le
maintien de
l'ossature rigide avec la partie de tige souple nécessite quand même l'emploi
de moyens de
collage des surfaces de contact entre elles. Le collage apporte des
inconvénients lorsqu'il
s' agit de faire adhérer des parties souples contre des parties rigides sur
des surfaces
importantes. Il nécessite l'utilisation de matériaux compatibles au collage
entre eux. Le
collage doit résister au temps et aux conditions extérieures telles que l'
humidité, la
température, les sollicitations des mouvements relatifs de flexion des parties
souples par
rapport aux parties rigides, et autres contraintes. L'application de la partie
souple doit être
faite avec beaucoup de soins pour éviter l' apparition de plis, bulles d' air,
zones non encollées
et autres défauts. Le collage est une opération généralement salissante, la
plupart du temps
néfaste, pour le manipulateur et pour son environnement. Pour cela, le
demandeur a proposé
une solution au travers de la demande de brevet française N° 9702139,
non encore prépubliée,
qui concerne une chaussure de sport, en particulier destinée à la pratique des
sports de glisse
tels que le patin à roulettes. La chaussure a la structure d'une tige souple
renforcée d'une
ossature interne enfilée, partiellement au moins, dans une partie en forme de
housse. La
housse sert de moyen de mise sous tension de la partie d' ossature. Une telle
solution est
simple, peu coûteuse et remédie aux problèmes de liaison d'une partie souple
sur une partie
rigide. Il est aussi remédié aux problèmes de montage complexe des chaussures
traditionnelles
et à l'emploi de machines spéciales à fort investissement. Cependant, dans la
solution
proposée, la tige souple se prolonge par des pattes qui sont repliées et
fixées sous la semelle
externe rigide de la chaussure. Ceci peut présenter des inconvénients du fait
que cette portion
inférieure souple de tige est en partie au moins apparente extérieurement. En
effet, cette
portion est plus facilement soumise à l' abrasion, les chocs, les coupures et
autres agressions
extérieures que les autres parties de la tige. Par exemple, pour certaines
pratiques de patin
comme « l' aggressive », les bords du patin servent de zone de glissement sur
divers supports
abrasifs comme des rampes, trottoirs ou autres obstacles urbains. Une tendance
aussi consiste
à prévoir la chaussure détachable par rapport au châssis pour répondre à un
besoin
d'utilisation plus large des patins dans la vie quotidienne. Malheureusement
l'utilisation de la
chaussure proposée dans la demande précitée est difficilement envisageable
dans les cas
d'utilisation cités pour ces raisons de durabilité, d'esthétique, de sécurité,
etc.
Dans la perspective de l'utilisation à d'autre sports de glisse comme le
snowboard, par
exemple, on peut retrouver les mêmes inconvénients que ceux exposés ci-dessus.
En plus, il
peut se produire des problèmes plus spécifiquement liés au contact direct de
parties souples
avec la neige, la glace ou l'eau pouvant induire des infiltrations, des
phénomènes de
vieillissement prématuré, de destruction des moyens de liaison, et autres.
La présente invention se rapporte à une amélioration de la solution proposée
dans la
demande française N° 9702139, dont le contenu entier est incorporé ici
par référence. En
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particulier, l'un des objets de l'invention est de fournir une structure de
chaussure conciliant
les avantages d'une structure de chaussure telle que décrite dans la demande
ci-dessus
référencée tout en apportant plus de protection de la partie de tige souple
permettant ainsi un
usage plus large de ce type de chaussure pour la pratique des sports de
glisse.
Un autre objet de l'invention est de proposer l'assemblage d'une chaussure
comprenant une tige et une ossature rapportée qui soit à la fois solide,
simple à réaliser et
économique.
La solution consiste donc à prévoir une chaussure destinée à la pratique des
sports de
glisse qui comprend une tige souple munie d'une portion de recouvrement
externe et d'une
portion en forme de housse. La tige souple se prolonge par au moins une
portion de rebord
inférieure participant à la liaison de la tige. La chaussure comprend, par
ailleurs, une ossature
interne rigide ayant une partie au moins glissée dans la portion de housse. De
préférence,
l' ossature est de forme sensiblement complémentaire à la portion en forme de
housse de façon
à servir de support pour la mise sous tension de la portion de recouvrement
externe de la tige.
La chaussure comprend une base de semelle. La chaussure comprend aussi en plus
une
portion de semelle interne, dite semelle première de montage, séparée de
ladite base de
semelle et des éléments de fixation reliant ladite portion de rebord
inférieure de la tige et
l'ossature contre ladite portion de semelle interne. Enfin, la base de semelle
recouvre, en
partie au moins, ladite portion de rebord inférieure de la tige de façon à
servir de protection de
la partie inférieure de la tige et en particulier de la portion de rebord.
Ainsi, on réalise par l'invention, à la fois les bénéfices d'un enveloppement
de la tige
sous tension autour de l'ossature qui lui sert de support, tout en préservant
une bonne
protection d'une partie de la tige par une base de semelle externe.
L'invention concerne aussi un patin qui comprend un châssis relié à la
chaussure par
des éléments de fixation démontables ; lesdits moyens de fixation reliant
respectivement,
entre eux, la semelle interne, la base de semelle et le châssis. L'un des
avantages est de
réaliser l'assemblage amovible de la chaussure sur le châssis. Un autre
avantage est de
garantir une parfaite liaison entre la chaussure et le châssis par
l'intermédiaire de la semelle
interne sur laquelle est principalement liée la tige souple et l' ossature
rigide. Ainsi, la liaison
de la base de semelle externe sur la tige n'est pas primordiale puisque que ça
n'est pas elle-
seule qui réalise la liaison avec le châssis. En revanche, une portion de la
tige et de l'ossature
étant prises en sandwich entre la semelle interne et la base de coque, on
renforce donc leur
liaison par compression.
L'invention concerne aussi la méthode d'assemblage d'un patin comprenant une
chaussure. La méthode comprend les étapes suivantes
on dispose d' une tige principalement souple comprenant une portion de poche
interne
et une portion de recouvrement externe souple ;
on dispose d'un insert formant une ossature de renforcement ;
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on assemble l'insert avec la tige de sorte qu'une partie au moins de l'insert
prenne
position dans ladite portion de poche ;
on monte la tige souple sur une semelle interne (première de montage) en se
servant de
l'assemblage formé par l'insert et la portion de poche pour mettre sous
tension ladite portion
externe souple de recouvrement de la tige contre l'insert ;
on forme un premier sous-ensemble en rendant la tige souple et l' insert
solidaire de la
semelle interne par des éléments de fixations.
Une telle méthode est particulièrement simple et économique. Elle ne nécessite
pas
l'emploi de moyens en machines sophistiqués tels que ceux précédemment
indiqués pour le
montage sur « forme » de chaussures traditionnelles. Le sous-ensemble ainsi
assemblé peut
être produit indépendamment des autres éléments constituant le patin. Il peut
ainsi être sous-
traité ou fabriqué à part.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront avec la
description
du meilleur mode de réalisation, celle-ci étant effectuée en se référant aux
dessins dans
lesquels
La figure 1 est une vue en perspective du mode de réalisation préféré d'un
patin selon
l'invention comprenant une chaussure en grande partie souple dans laquelle est
positionnée
une ossature interne rigide ;
La figure 2 est une vue partielle de côté, en coupe longitudinale partielle du
patin de la
figure 1 pour montrer la structure particulière de la chaussure et son
assemblage avec la
semelle interne ;
La figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la vue de la figure
2 montrant
en détail l' assemblage plus complet du patin ; y compris l' assemblage du
châssis avec la
chaussure ;
La figure 4 illustre, au travers d' une vue de côté en coupe partielle, l'
opération de
montage de l'ossature dans la tige souple ;
La figure 5 illustre, au travers d'une vue de dessous, la suite des opérations
de montage
de la chaussure ; en particulier, l'assemblage sur « forme » de la tige et de
l'ossature sur la
semelle interne pour former un sous-ensemble, et l' assemblage de la base de
semelle externe
sur le sous-ensemble ainsi formé.
En référence à la figure 1, le patin en ligne 1 selon l' invention est
représenté. Le patin
en ligne comprend une chaussure 2 rattachée à un châssis 3 sur lequel est
montée une série de
roues 4 disposées dans une configuration longitudinale alignée. Un dispositif
de freinage 5
peut équiper un tel patin ; dans ce cas, il peut être fixé sur la partie
arrière du châssis, par
exemple.
La chaussure se compose d'une tige 20, d'une ossature interne cachée 21
figurant en
ligne pointillée formant un support de maintien de la tige et d'une base de
semelle externe 22.
La tige est principalement formée de portions de recouvrement externe en
matériaux souples,
pliables et en partie au moins respirantes du type de ceux utilisés dans les
chaussures de sport
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telles que la randonnée. Ces matériaux peuvent être choisis parmi les
matériaux textiles
naturels ou synthétiques, le cuir, les plastiques souples et autres.
Cependant, les matériaux
peuvent être adaptés en fonction de l'utilisation de la chaussure. Dans le cas
de la pratique du
snowboard, par exemple, les matériaux utilisés conserveront leur souplesse
mais seront
5 choisis parmi des matériaux plus chauds et relativement étanches. La tige
est formée d'une
portion basse d' avant-pied 23 qui se prolonge vers le haut par une portion de
recouvrement
souple montante 24 recouvrant la cheville et une partie du bas de la jambe. La
tige a pour but
de réaliser l'enveloppement et le confort. La tige comprend une ouverture
longitudinale
recouverte par une languette 25. Des moyens de serrage 26 formés, par exemple,
d'un lacet et
d'éléments de renvoi, sont prévus pour serrer la tige autour du pied, de la
cheville et du bas de
jambe. D'autres moyens de serrage tels que des boucles, sangles ou autres
moyens équivalents
peuvent être adaptés, autant que nécessaire, à différents endroits de la tige.
Un élément de
renforcement en pointe 27 est avantageusement prévu à l'avant de la tige.
L'élément est formé
d'un matériau relativement plus rigide que le reste de la tige mais
suffisamment mince pour
être relié à la tige par couture ou un moyen équivalent. Cet élément a pour
fonction de fournir
un maintien latéral d'orteils et un renforcement du bout de chaussure en cas
de compression
ou de choc violent.
La figure 2 illustre en détail la construction interne de la chaussure.
L'ossature 21
comprend une portion de support de talon 28 qui enveloppe latéralement et vers
l' arrière le
talon du pied jusqu' au niveau des malléoles. L' ossature se prolonge vers le
haut de la tige par
une portion de collier 29 assurant le maintien latéral de la cheville. La
portion de collier
présente une forme sensiblement en U ouverte vers l' avant afin de maintenir
la cheville
latéralement tout en préservant une certaine liberté de flexion en direction
avant. Le collier
peut remonter plus ou moins haut au dessus de l'articulation de la cheville en
fonction des
exigences spécifiques des disciplines pratiquées ; certaines exigeant un
moindre maintien de
la cheville pour favoriser la liberté de mouvement comme pour le patinage de
vitesse. De
préférence, la portion de collier est reliée à la portion de support de talon
de manière intégrale.
Les bénéfices sont à la fois techniques et économiques. En effet, une ossature
intégrale
apporte plus de raideur et de maintien. Elle est plus facile à assembler avec
la tige en
l'absence de parties mobiles. Enfin, elle peut être obtenue en moulage d'une
pièce en matière
plastique renforcée ou non. De préférence, l' ossature 21 comprend des moyens
de réduction
de section 30 reliant la portion de support de talon à la portion de collier
pour permettre à la
portion de support de talon de fléchir selon au moins une direction
privilégiée par rapport à la
portion de support de cheville. Dans le cas de la pratique du patin, il est
souhaitable de
favoriser la flexion vers l'avant de la jambe pour la pratique du patinage en
conservant une
tenue latérale de la jambe qui favorise les appuis. Dans le cas de la pratique
du snowboard, la
liberté de mouvement est dirigée dans une direction sensiblement latérale en
raison de la
disposition transversale du pied par rapport à l'engin de glisse. Ces moyens
de réduction de
section sont, par exemple, constitués de fentes ménagées dans l'ossature.
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Bien entendu, l'invention pourrait aussi prévoir une ossature en plusieurs
parties avec
une partie de collier articulée autour d'un contrefort de talon selon une ou
plusieurs
articulations favorisant une cinématique déterminée en fonction de la
destination de la
chaussure.
Selon l' invention, une partie de l' ossature 21 est enfilée dans une portion
en forme de
housse 31 de la tige. Cette portion en forme de housse est délimitée par la
portion de
recouvrement externe de la tige et par un rabat 32 interne relié à la tige par
un moyen de
liaison tel qu'une couture 33. Le rabat est aussi formé en matériau
relativement souple. Un
rembourrage interne 34 tel qu'une mousse de confort à cellules ouverte
complète la tige. Une
enveloppe de rembourrage 35 est aussi reliée à la tige par couture, par
exemple sur le rabat 34.
L' un des avantages de la construction de l' invention est aussi de procurer
une
séparation entre une partie au moins de l' ossature 21 et le rembourrage 34
afin de préserver
l' intégrité du rembourrage contre l' abrasion causée par l' ossature, en
particulier, par la partie
supérieure de l'ossature, qui est soumise à des mouvements relatifs répétés en
flexion de
grande amplitude.
Dans l'exemple représenté, la portion de housse est interrompue environ à
hauteur de
la limite entre la portion de contrefort talon et la portion de collier alors
que comme le montre
la figure 3, le rembourrage 34 et son enveloppe 35 s'étendent jusqu'au niveau
de la semelle.
Le rabat constitue donc une séparation de la partie de l'ossature soumise à
des grandes
amplitudes de flexion. Cependant, rien n'empêche aussi que le rabat s'étende
jusqu'en bas au
niveau de la semelle.
De préférence, la portion de housse 31 a une forme sensiblement complémentaire
de la
partie d' ossature dans laquelle elle est enfilée. En particulier, le bord
supérieur de l' ossature
doit être en contact avec le fond de la portion de housse pour une bonne mise
sous tension de
la tige contre l' ossature. La portion de housse maintient le collier en place
et le prépositionne
dans sa configuration finale par rapport à la tige. Il est donc préférable que
la portion de
housse épouse le plus étroitement possible la partie d'ossature recouverte.
L'utilisation d'une
portion de housse a pour avantage de faciliter le montage de l'ossature sur la
tige sans qu'il
soit nécessaire d'utiliser des moyens de liaison entre toutes les surfaces de
contact de la tige et
l'ossature, comme de la colle ou des coutures par exemple.
Comme le montrent les figures 2 et 3, la tige se prolonge vers le bas par une
portion de
rebord inférieure 36, de même que l'ossature interne comprend une portion de
rebord rigide
37. Ces deux rebords sont pris en sandwich entre la base de semelle 22 externe
et une semelle
interne 38 dite « première de montage ». La figure 3 montre aussi qu'une
portion de
rembourrage 34 et de son enveloppe 35 sont intercalées entre l'insert et la
semelle interne
pour assurer leur connexion. La liaison proprement dite entre les portions de
tige, d' insert et
de rembourrage avec la semelle est réalisée par des éléments de fixation 39,
de préférence, des
éléments d' ancrage mécanique. Ces éléments d' ancrage mécanique sont choisis
parmi les
clous, vis, semences et agrafes. L'utilisation de colle n'est en principe pas
nécessaire dans la
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mesure où la tige prend sa forme par tension sur l' ossature. Les éléments d'
ancrage
mécaniques suffisent à maintenir la tige sous tension lui conférant une
apparence esthétique
lisse et propre et sans défauts d'aspect pouvant être du à l'usage de colle.
La figure 4 montre l'opération de montage de l'ossature 21 avec la tige 20.
Pour cela,
la portion en forme de housse 31 est ensilée sur un insert préformé
constituant l'ossature
jusqu'à ce que le bord supérieur 40 de l'insert atteigne le fond 41 de la
portion de housse. De
préférence, l'élément de renforcement en pointe 27 préformé en matière
plastique est
préalablement monté et fixé, comme par couture, au reste de la tige.
L'étape suivante consiste à assembler la tige sur la semelle interne 38 pour
former un
sous-ensemble 50. Pour cela, on introduit la semelle interne 38, puis une «
forme » dans la
tige (non représentée). La « forme » consiste, comme connue dans le métier de
la confection
de chaussure, en un gabarit ayant la forme générale du pied qui prend place
dans la tige et sert
d' enclume pour la fixation de moyens d' ancrage appelés « semences ». La
figure 5 illustre la
tige comprenant la semelle interne 38 et les moyens d' ancrage 39 destinés à
être poinçonnés
sur la portion de rebord 36 de la tige.
Selon une caractéristique de l'invention, la portion de rebord 36 de la tige
forme un
bord de surface périphérique 40 continu qui délimite une ouverture centrale
41. Cette
ouverture 41 est obturée par la semelle interne 38. Le contour de la semelle
dépasse
l' ouverture de façon à former une zone de recouvrement servant de support
pour la liaison de
la portion de rebord. La portion de rebord rigide 37 est, quant à elle,
interrompue dans les
limites de forme de l' ossature. Des moyens complémentaires d' ancrage 42
relient la portion
de rebord 36 à la semelle interne sur le côté et à l' avant du pied. Dans la
partie en pointe,
l' élément de renforcement 27 forme une partie de bord périphérique de sorte
qu' il est rendu
solidaire de la semelle interne 38.
Ensuite, une base de semelle 22 est rapportée sur le sous-ensemble 50 ainsi
formé. La
base de semelle 22 recouvre le bord périphérique 40 de la tige de façon à
protéger la
connexion de la tige avec la semelle interne. La base de semelle peut remonter
plus ou moins
haut le long de la portion de recouvrement souple de la tige. Par exemple, la
base de semelle
comprend avantageusement une paroi latérale 48 formant un soutien de voûte
plantaire se
prolongeant à l' arrière par une paroi arrière 49 de protection du talon.
Eventuellement des
moyens de fixation 43, du type rivet ou vis, assure une connexion du pourtour
de la base de
semelle, notamment à l' avant du pied, sur le bord périphérique de la tige de
façon à prévenir
tout décollement de la base de semelle par rapport au reste de la chaussure.
Comme le montre la figure 3, le châssis 3 est ensuite assemblé à la chaussure
par des
éléments de fixation démontables 50 ; de préférence, des systèmes vis/écrous,
disposés
sensiblement le long d'un plan longitudinal médian P de la chaussure. Les
éléments sont
préférablement au nombre de deux longitudinalement espacés de façon à réaliser
une
connexion de l'avant et de l'arrière de la chaussure sur le châssis. Les
éléments de fixation
relient respectivement la semelle interne 38, la base de semelle externe 22 et
le châssis 3.
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Ainsi que le montre la figure 5, les éléments de fixation traversent des trous
44, 45 de
la semelle interne et des trous 46, 47 de la base de semelle. Préférablement,
l'un au moins des
trous de chaque partie est constitué d'une lumière oblongue 45, 47 ; en
l'occurrence le trou
avant, orienté longitudinalement. Ces trous 45, 47 coopèrent avec un trou
oblong (non
représenté) orienté transversalement par rapport au plan médian P permettant
un réglage fin de
la position angulaire de la chaussure par rapport au châssis autour d'un point
fixe formé par
les autres trous 44, 46; en l'occurrence les trous arrières sur l'exemple
représenté. Les trous
arrières pourraient aussi avoir une forme de lumière oblongue afin d'
augmenter la liberté de
réglage de la chaussure par rapport au châssis.
On comprend que la liaison du châssis par des éléments de fixation en prise
directe
avec la semelle interne 38 présente de nombreux avantages. Parmi eux, celui d'
assurer une
sécurisation de la connexion de la tige et de l'insert sur la semelle interne
; ces parties étant
comprimées lors du serrage sur le châssis. De même, celui de pouvoir conserver
une base de
semelle indépendante sur laquelle les bords de la tige ne sont pas directement
tendus et
raccordés donne plus de liberté de construction de la base de semelle. La base
de semelle peut
être fabriquée dans une large gamme de duretés et à base de matériaux très
divers. Par
exemple, pour la pratique du patin « aggressive », la base de semelle peut
être choisie en
matériaux très rigides et résistants à l'abrasion. Pour un patin à chaussure
amovible, la base de
semelle peut être en caoutchouc plus souple adapté à la marche. Pour la
pratique du patin
récréationnel, la base de semelle peut être un compromis entre ces deux
extremes.
L'invention décrite et illustrée par les figures représente un mode de
réalisation
préféré. Il sera apprécié que des changements peuvent être apportés sans
sortir du cadre de
l'invention dont la portée est définie par les revendications qui suivent.