Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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WO 01/31468 PCT/FR00/03003
PROCEDE ET DISPOSITIFS D'ASSISTANCE
AU CONTROLE D'UN OUVRAGE DE CONSTRUCTION
La présente invention concerne le contrôle des ouvrages de
construction.
Evaluer régulièrement et de façon détaillée l'état d'un ouvrage de
construction permet d'établir des diagnostics de structure, d'effectuer un
suivi
de la maintenance de l'ouvrage et de mettre en oeuvre les solutions les plus
appropriées lorsque des réparations deviennent nécessaires.
Le plus souvent, une mission de diagnostic intègre un relevé exhaustif
des défauts et désordres visibles sur la construction, sur les différents
matériaux qui la composent. Le spécialiste peut ensuite, en analysant la
combinaison typologique et topologique de ces défauts, établir un diagnostic,
c'est-à-dire identifier la cause de ces défauts, les conséquences à terme et
préconiser des remèdes. Dans le cas de la maintenance, en plus de cette
opération de relevé et d'analyse des défauts, des contrôles et des actions de
maintenance sont effectués sur des éléments de structure ou des équipements
de l'ouvrage.
Le diagnostic requiert également la connaissance de caractéristiques
liées à la matière de l'ouvrage ou de parties d'ouvrages, à son environnement,
2o ses conditions d'utilisation et de fonctionnement, par exemple.
Plus généralement toute information utile au diagnostic doit étre associée à
l'ouvrage de construction. L'association la plus fréquente est celle des
défauts
qu'on y observe.
Actuellement, les relevés de défauts sont faits manuellement sur un
carnet de croquis. Ils restituent la vision de l'opérateur, avec des cotes,
positions, dimensions, états, et des remarques. Ils peuvent éventuellement
étre
complétés par des photos. Dans un second temps, ces éléments sont mis au
propre sur des plans de DAO (dessin assisté par ordinateur) pour être
exploités, ou ils sont entrés manuellement dans des tableaux ou des champs
3o de base de données. Cette façon de procéder au relevé des défauts est très
dépendante des conditions du site, de la perception de l'opérateur et du soin
qu'il apporte à transcrire ses observations.
L'analyse subséquente de l'ouvrage est un important travail de
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synthèse, fastidieux et complexe car il nécessite
- une analyse typologique des défauts, c'est-à-dire remonter aux causes
probables à travers des arbres de relations de cause à effet, de manière
statistique (75% des défauts observés ont leur origine dans telle
cause ... ),
- une analyse topologique des défauts, c'est-à-dire une visualisation de
facette d'ouvrage, des groupes de facettes dans un plan d'ensemble, de
façon à expliquer géométriquement la position des défauts.
Un but principal de la présente invention est de rendre plus fiable et
plus homogène les méthodes de relevé des défauts sur site. Un autre but est
de fournir une assistance aux responsables d'analyse pour faciliter le
repérage
des défauts et des causes associées et pour automatiser la production des
rapports d'analyse.
Selon l'invention, il est proposé un procédé d'assistance au contrôle
~5 d'un ouvrage de construction, dans lequel un terminal portatif est remis à
un
opérateur pour effectuer un recueil d'informations sur l'ouvrage, dont un
relevé
de défauts, le terminal portatif comportant
- une interface utilisateur, incluant une interface graphique, pour
l'affichage
de vues de l'ouvrage et la saisie d'informations relatives à des
2o observations faites par l'opérateur sur l'ouvrage ;
- une mémoire contenant une base de données d'ouvrage, comprenant
des fichiers définissant les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface
graphique, des structures de données respectivement associées à des
types de défauts susceptibles d'apparaître sur l'ouvrage, et le cas
25 échéant des données descriptives de défauts précédemment observés
sur l'ouvrage, organisées conformément aux structures de données
associées ; et
- des moyens de commande et de traitement permettant à l'opérateur de
commander l'affichage de vues de l'ouvrage à partir de la base de
3o données d'ouvrage, de gérer la saisie d'informations relatives à des
défauts observés et de mettre à jour les données descriptives de défauts.
En réponse à la sélection d'un type de défaut par l'opérateur, les moyens de
commande et de traitement activent, à l'aide de la structure de données
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associée, un dialogue avec l'opérateur pour la saisie de paramètres
descriptifs
du défaut, qui sont utilisés pour former une représentation du défaut sur la
vue
de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique et pour mettre à jour les
données
descriptives de défauts. Des moyens identiques peuvent exister pour la saisie
d'autres informations utiles au diagnostic.
Ce procédé supprime la phase de remise au propre des observations
que comprenaient les méthodes antérieures, et intègre une aide au relevé sur
site. A l'aide de l'interface graphique présentant des vues de l'ouvrage qu'il
visite, l'opérateur peut activer des fiches de description de défaut à partir
de la
base de données d'ouvrage, ce qui assure un relevé rationalisé effectué en
une seule phase.
Pour saisir la description visuelle d'un défaut, l'interface utilisateur du
terminal portatif peut comporter des outils de dessin de défaut sur la vue de
l'ouvrage affichée sur l'interface graphique, tels qu'un organe de saisie et
de
~5 dessin sur écran tactile.
Les vues de l'ouvrage présentées sur l'interface graphique peuvent
ëtre de natures diverses. Une représentation avantageuse comporte des vues
à plat de facettes de l'ouvrage, notamment de facettes déployées.
Ces vues peuvent être complétées par des images prises par
20 l'opérateur au moyen d'un appareil de prise d'image (fixes ou animées)
raccordable à un port externe du terminal portatif. Lorsque l'opérateur prend
une telle image après avoir sélectionné un type de défaut, le procédé associe
les données descriptives de défaut mises à jour à un fichier image
correspondant.
25 Des moyens de traitement d'image peuvent être prévus dans le
terminal portatif pour superposer des images prises avec l'appareil sur la vue
à
plat d'une ou plusieurs facettes de l'ouvrage. Le relevé des défauts est alors
facilité. II suffit à l'opérateur d'acquérir la position des défauts à l'aide
des outils
de l'interface graphique, puis d'entrer le code de ces défauts et de saisir
leurs
3o éventuels paramètres supplémentaires.
Certaines des facettes peuvent être associées à des structures de
données représentant des zones de facette affichées sur les vues de ces
facettes, et pour lesquelles un ou plusieurs attributs de zone sont définis.
Ces
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zones de facette permettent un relevé spécifique, qui peut être différent du
relevé général sur la facette, ainsi que des analyses plus fines que celles
procurées par la subdivision de la structure observée en facettes. En
particulier, on peut associer à certaines de ces facettes un algorithme
d'analyse de défauts dont l'exécution comporte l'examen de conditions
relatives à des caractéristiques de défauts relevés dans les zones de facettes
associées. Un tel algorithme permet de diagnostiquer certains défauts, ou de
suggérer à l'opérateur des mesures complémentaires ou des actions de
maintenance.
La base de données d'ouvrage peut comporter en outre des données
de maintenance pour indiquer à l'opérateur des actions de maintenance à
entreprendre sur l'ouvrage.
Dans un mode d'exécution préféré du procédé, les données
descriptives de défauts mises à jour pour l'ouvrage sont intégrées à une base
~5 de données d'observations, et un logiciel d'analyse exploite la base de
données d'observations pour assister un responsable d'analyse dans la
préparation de rapports d'analyse faisant suite à des relevés effectués.
Le procédé procure alors un outil d'analyse pour l'aide au diagnostic.
La base de données est exploitée pour permettre des analyses topologiques et
2o typologiques fines, l'édition de rapports (fichiers de texte préétablis, à
champs
variables selon le projet).
Typiquement, la base de données d'observations et le logiciel
d'analyse seront hébergés par un ordinateur d'exploitation distinct du
terminal
portatif.
25 Pour faciliter l'analyse topologique des défauts relevés, cet ordinateur
peut avoir une unité d'affichage commandable pour afficher au moins
partiellement et de façon superposée plusieurs facettes distinctes de
l'ouvrage
ayant une même forme, en montrant les éventuels défauts relevés sur ces
facettes. Si certaines de ces facettes affichées de façon superposée ont la
3o même forme mais des tailles différentes, elles peuvent être déformées
mathématiquement, par exemple par homothétie, afin que leur représentation
soit effectuée avec une taille unique ou du moins que la superposition
fournisse
une représentation pertinente de la configuration des défauts. Cette
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déformation peut étre effectuée automatiquement ou manuellement au moyen
d'un organe de type souris.
Les structures de données comprises dans la base de données
d'ouvrage peuvent inclure des structures de données relatives à des défauts
apparaissant sous forme ponctuelle, linéique ou surfacique. Le logiciel
d'analyse peut alors présenter des vues tridimensionnelles de portions de
l'ouvrage incluant des représentations de défauts à deux dimensions, obtenues
à partir des paramètres descriptifs de défauts apparaissant sous forme
linéique, et/ou des représentations de défauts à trois dimensions, obtenues à
partir des paramètres descriptifs de défauts apparaissant sous forme
surfacique.
La base de données d'observations peut se rapporter à un ou plusieurs
ouvrages, et être une portion d'une autre base de données se rapportant à un
plus grand nombre d'ouvrages, des moyens étant prévus pour restreindre
~5 l'accès à ladite autre base de données. Ceci permet une exploitation
décentralisée du procédé, tout en permettant d'enrichir la base de données
globale.
Pour faciliter l'analyse typologique de défauts, le logiciel d'analyse peut
être agencé pour générer, à partir des données descriptives de défauts mises à
2o jour, un histogramme des défauts observés sur une partie au moins de
l'ouvrage. Le responsable d'analyse peut sélectionner les parties d'ouvrage
qui
l'intéresse, et inclure dans le rapport d'analyse les histogrammes qui lui
paraissent les plus significatifs.
Le procédé peut également être employé pour assister le responsable
25 d'analyse dans l'identification des causes des défauts observés, méme si
c'est
bien entendu à ce responsable d'analyse qu'incombe le diagnostic proprement
dit et notamment la décision d'indiquer tel ou tel type de cause. Pour cela,
chaque structure de données associée à un type de défaut est en outre
associée, dans la base de données d'ouvrage, à un ensemble de causes
3o attribuables à l'observation de ce défaut.
Le logiciel d'analyse peut alors être agencé pour générer, à partir des
données descriptives de défauts mises à jour, un histogramme des causes
incluses dans les ensembles associés aux structures de données associées à
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des types de défauts observés sur une partie au moins de l'ouvrage.
En pratique, après avoir défini au préalable les structures de données
associées aux types de défaut, on peut les rassembler de façon structurée
dans une base de données générale de défauts. Les structures de données
comprises dans chaque base de données d'ouvrage sont alors extraites de
cette base de données générale, par exemple après avoir été sélectionnées
par un filtrage opéré sur la base d'une indication du type d'ouvrage.
Dans une réalisation avantageuse du procédé, le logiciel d'analyse
exploite des opérations de tri effectuées sur la base de données descriptives
de défauts observés sur l'ouvrage, une opération de tri comportant la
formation
d'une requéte de filtrage par un ordinateur d'exploitation équipé du logiciel
d'analyse et le traitement de ladite requête de filtrage par un serveur
central
distinct de l'ordinateur d'exploitation. De préférence, au moins une requête
de
filtrage reçue par le serveur central n'est traitée que si les données
descriptives
~5 de défauts mises à jour pour l'ouvrage ont été communiquées par
l'ordinateur
d'exploitation au serveur central. On peut ainsi inciter l'ordinateur
d'exploitation
à fournir les données qu'il recueille, les opérations de tri étant très
importantes
dans le cadre des tâches d'analyse. Grâce à cela, on s'assure que les bases
de données générales gérées par le serveur sont constamment enrichies par
20 les données résultant des observations faites sur le terrain.
Un autre aspect de la présente invention se rapporte à un terminal
portatif pour l'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction,
comportant
les éléments énumérés ci-dessus, et dans lequel les moyens de commande et
de traitement activent, en réponse à la sélection d'un type de défaut par
25 l'opérateur, à l'aide de la structure de données associée, un dialogue avec
l'opérateur pour la saisie de paramètres descriptifs du défaut, utilisent les
paramètres descriptifs saisis notamment pour former une représentation du
défaut sur la vue de l'ouvrage affichée sur l'interface graphique, et mettent
à
jour les données descriptives de défauts. L'invention vise également un
support
3o de données lisible par ordinateur, sur lequel sont enregistrés des modules
de
logiciel et de base de données à charger dans un tel terminal portatif pour la
mise en oeuvre du procédé précité, ainsi que lesdits modules de logiciel et de
base de données considérés en eux-mémes.
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Un troisième aspect de la présente invention se rapporte à un dispositif
d'analyse pour l'assistance au contrôle d'un ouvrage de construction,
comprenant un ordinateur hébergeant une base de données d'observations et
un logiciel d'analyse pour la mise en oeuvre d'un procédé tel que défini ci-
dessus à partir de données descriptives de défauts mises à jour par un
opérateur au moyen d'un terminal portatif sur le site de l'ouvrage.
L'invention
vise également un support de données lisible par ordinateur, sur lequel sont
enregistrés des modules de logiciel et de base de données incluant un logiciel
d'analyse et une base de données d'observations à charger dans un ordinateur
d'exploitation pour la mise en oeuvre du procédé précité, ainsi que lesdits
modules de logiciel et de base de données considérés en eux-mêmes.
D'autres particularités et avantages de la présente invention
apparaitront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non
limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels
~5 - la figure 1 est un schéma d'un exemple d'architecture matérielle et
logicielle adaptée à la mise en oeuvre de l'invention ;
- la figure 2, formée en plaçant les figures 2a et 2b l'une au-dessus de
l'autre, montre un exemple de fiche de défaut utilisable dans une
réalisation de l'invention ;
20 - la figure 3, formée en plaçant les figures 3a et 3b l'une au-dessus de
l'autre, montre un exemple de fiche de cause utilisable dans une
réalisation de l'invention ;
- la figure 4 est un schéma illustrant un mode de représentation
d'éléments de construction dans une réalisation de l'invention ;
2s - la figure 5 montre un exemple de fenêtre de saisie de paramètres
utilisable dans une réalisation de l'invention ;
- la figure 6 est un schéma illustrant la traduction des paramètres saisis
sous forme d'enregistrements de base de données ; et
- les figures 7 à 9 sont des représentations graphiques une facette
3o d'ouvrage où sont visibles des fissures multiples, qui peuvent être
présentées dans le cadre d'une analyse d'ouvrage effectuée selon
l'invention.
Dans l'architecture client-serveur illustrée par la figure 1, un serveur
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central 10, pouvant consister en un ordinateur de bureau de type PC ou
analogue, héberge deux bases de données KHEO et KEPH, ainsi qu'un logiciel
d'exploitation 11.
La base de données KHEO structure les connaissances techniques
mises en oeuvre dans les opérations de contrôle des ouvrages de construction
effectuées conformément à l'invention. Elle comprend notamment deux fichiers
12, 13 contenant respectivement des fiches de défauts susceptibles d'étre
observés sur des ouvrages, et des fiches de causes attribuables à
l'observation
de ces défauts. La mise au point de ces fiches est effectuée par un
superviseur
du système, au moyen du logiciel d'exploitation 11. Pour assister le
supen,~iseur
dans cette mise au point, le logiciel d'exploitation 11 accède à la base de
données KEPH contenant des informations sur les défauts observés sur les
ouvrages contrôlés, organisées selon des structures de données incluses dans
les fiches de défauts. On a intérét à faire remonter le maximum d'informations
~5 jusqu'à cette base de données KEPH hébergée par le serveur 10, afin de
pouvoir enrichir la base de données de connaissance KHEO.
La figure 2 montre un exemple possible de structure d'une f+che de
défaut du fichier 12. La fiche, associée à un type de défaut, comprend les
champs suivants
20 - un champ 20 contenant un numéro de référence de fiche ;
un champ 21 désignant le matériau des éléments de construction sur
lesquels le type de défaut peut étre observé ;
un champ 22 donnant le nom du défaut ;
- un champ 23 de définition et d'identification du défaut, dans lequel on
25 trouve des éléments de description sous forme de texte et/ou d'image,
ainsi qu'un code de désignation du défaut, composé de quatre lettres
dans l'exemple considéré ;
- un champ 24 permettant d'associer le type de défaut à un ensemble
d'une ou plusieurs causes possibles ; ce champ 24 définit des liens
3o d'indexation du fichier de défauts 12 avec le fichier de causes 13 ; pour
chaque cause indiquée, le champ 24 peut spécifier une ou plusieurs
conséquences possibles, et/ou préconiser des investigations
complémentaires ;
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un champ 25 décrivant une méthodologie de mesure pour le type de
défaut concerné, et définissant une structure de données pour la saisie
des paramètres pertinents pour ce type de défaut ; le champ 25
comprend des informations ainsi qu'une structure de données qui seront
utiles aux opérateurs effectuant les relevés de défauts sur site : croquis
expliquant les mesures à effectuer et définissant les paramètres
mesurés, suggestions d'outillage pour effectuer les mesures, mises en
relation des quantités mesurées avec des champs numériques ou alpha-
numériques de bases de données, possibilité d'entrer des références
d'un fichier image contenant une photographie du défaut, possibilité
d'entrer des observations sous forme de texte, ... ;
- un champ 26 pour désigner d'éventuels documents de référence
fournissant de l'information ou des spécifications en relation avec le type
de défaut.
~5 La figure 3 montre un exemple de fiche de cause de défaut pouvant
être stockée dans le fichier 13, et comportant
- un champ 30 contenant un numéro de référence de fiche ;
- un champ 31 désignant le matériau des éléments de construction sur
lesquels le type de cause de défaut peut survenir ;
20 - un champ 32 donnant le nom de la cause de défaut ;
- un champ de définition 33, contenant des explications sous forme de
texte,
- un champ 34 associant la cause de défaut à une ou plusieurs
conséquences, chaque conséquence étant elle-méme une autre cause
25 de défaut faisant l'objet d'une fiche du méme type, dont le numéro de
référence figure également dans le champ 34 ;
- un champ 35 associant, selon une relation d'indexation réciproque de
celle des champs 24 des fiches de défauts, un ou plusieurs défauts au
type de cause concerné ; le champ 35 contient les numéros de référence
30 des fiches de défauts en question, et suggère éventuellement des
investigations complémentaires ;
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- un champ 36 fournissant des informations détaillées sur la pathologie
correspondant au type de cause de défaut, sous forme textuelle et/ou
graphique ;
- un champ 37 identifiant le cas échéant un ou plusieurs documents de
référence.
L'enchainement des causes, des conséquences et des défauts
observables, caractérisé par les liens d'indexage sous-jacents aux champs 24,
34 et 35, peut étre défini à l'aide d'organigrammes représentant, pour chaque
matériau de construction, les liens de cause à effet entre les pathologies et
les
manifestations qu'elles peuvent avoir. Le superviseur peut définir ces
organigrammes à l'aide du logiciel d'exploitation 11 qui les transcrit sous
forme
de liens d'indexation dans la base de données KHEO. Leur mise au point peut
étre facilitée par des traitements analytiques ou statistiques sur les données
issues des observations réelles, contenues dans la base de données KEPH.
~s Dans l'architecture client-serveur représentée sur la figure 1, les
fichiers de défauts et de causes 12, 13 de la base de données KHEO sont
copiés dans la mémoire d'un ou plusieurs ordinateurs d'exploitation 40. Ces
ordinateurs 40 peuvent consister en des ordinateurs de bureau de type PC ou
analogue, et être reliés au serveur 10 de façon temporaire ou permanente par
20 l'intermédiaire d'un réseau de transmission de données. Typiquement, les
ordinateurs d'exploitation 40 seront à disposition d'entreprises chargées du
contrôle et du diagnostic d'un certain nombre d'ouvrages.
Chaque ordinateur 40 est équipé d'un logiciel d'analyse CHAM qui
exploite la base de données KHEO, ainsi que des bases de données MYKE et
25 KEPH également mémorisées dans l'ordinateur 40. La base de données KEPH
peut être identique à celle du serveur 10. En variante, elle peut correspondre
aux seules observations faites sous le contrôle de l'entreprise disposant de
l'ordinateur 40. La base de données MYKE est une partie de la base de
données KEPH, relative à certains ouvrages seulement (en pratique, il n'est
3o pas obligatoire que cette partie soit mémorisée deux fois dans l'ordinateur
40).
L'ordinateur d'exploitation 40 mémorise également une base de fichiers
graphiques 41 définissant des vues des ouvrages contrôlés. A titre d'exemple,
ces vues peuvent être générées à l'aide du logiciel de DAO de marque
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« Autocad », dont l'utilisation est courante dans le dessin de structure.
La figure 4 illustre une façon de représenter les vues d'un ouvrage pour
un opérateur, dans le cas particulier où l'ouvrage est un pont monté sur
piles,
dont le tablier est formé d'un assemblage de voussoirs successifs. Dans cet
s exemple, chaque pile est représenté par une vue à plat de ses différentes
facettes observables depuis l'extérieur, représentées sous forme déployée. En
faisant le tour d'une pile, l'opérateur peut relever des défauts sur cette vue
à
plat des facettes. De méme, chaque voussoir du pont peut étre représenté par
des vues à plat de facettes, en distinguant les facettes qu'on peut inspecter
depuis l'extérieur et les facettes intérieures qu'on peut inspecter en entrant
dans le caisson du tablier. Ce genre de représentation en facettes déployées
permet de visualiser aisément différentes portions massives de l'ouvrage.
D'autres éléments de l'ouvrage, notamment des équipements rapportés sur la
structure, peuvent étre mieux représentés par des vues en élévation et/ou en
~5 perspective. Dans l'exemple de la figure 4, c'est le cas des dispositifs
d'appui
32 situés entre les piles et le tablier.
Sur chaque facette, on peut définir un ou plusieurs zones de facette
pour lesquelles sont prévus des attributs de zone spécifiques. Une zone est
délimitée par une courbe fermée telle qu'un polygone ou une ellipse
2o superposée à la facette, qui permet de décrire des attributs particuliers
de la
zone et de la rendre remarquable par rapport à l'ensemble. L'analyse des
observations dans cette zone peut conduire à des conclusions différentes de
ces mémes observations sur le reste de la facette.
II peut y avoir plusieurs zones par facette, et ces zones peuvent se
25 superposer ou s'inclure.
La position de la zone est relative à celle du repère général de la
facette. Les caractéristiques géométrique de la zone sont sa position, sa
forme
et son étendue. Elles sont automatiquement connues lors de sa création par
l'outil de dessin. La création d'une zone consiste donc à dessiner un contour
3o sur la facette et à renseigner une boîte de dialogue associée. Les champs à
renseigner de manière obligatoire ou optionnelle lors de la création d'une
zone
de facette comprennent par exemple
- un nom de zone ;
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- un type de zone ;
- une ou plusieurs fonctions ;
- un type de fonctionnement structurel ;
- le type et la description d'un environnement ;
- une matière ;
- une valeur de distance pour la définition d'un « voisinage de zone » ;
- un commentaire ;
- une ou plusieurs photos.
II est possible ensuite de modifier ou supprimer cette zone. On peut
aussi prévoir une bibliothèque de types de zone dont les noms et une partie
des attributs sont prédéfinis, par exemple « zone de marnage », « zone
d'effort
tranchant », etc.
La zone est affichée sur les vues de la facette par son contour adouci
ou de couleur différente, afin de ne pas le confondre avec les traits et
contours
~5 de la facette.
Une telle zone est utile pour déterminer l'importance d'un signe en
fonction de sa position par rapport à cette zone (en dedans ou en dehors, dans
le « voisinage », ... ).
Les zones sont des parties de facette pour lesquelles une analyse
2o différente ou plus fine est effectuée. Avant cela, le fait qu'une
observation soit
portée sur une zone implique une information différente selon celle-ci, à
l'attention de l'inspecteur. Celui ci est invité, parce qu'il a noté quelque
chose
dans cette zone, à effectuer une observation ou une action complémentaire et
spécifique.
25 L'existence d'une zone sur une facette peut modifier les comportements
des « objets » qui y sont posés. On entend par « objet » toute observation
portée directement sur la facette et assortie d'une exigence de renseignements
de la part de l'opérateur, éventuellement de consignes ou recommandations.
Typiquement cet objet est un défaut mais peut aussi être par exemple,
3o un essai de caractérisation du matériau ou de la structure. Le comportement
est dicté par l'existence d'une table de correspondance entre les valeurs que
doivent prendre les exigences et consignes et le type de zone. Lorsque l'objet
est placé dans une zone de facette, il prend les attributs que lui procure la
zone
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par l'existence de cette table. Ceci permet d'adapter le nombre et l'exigence
des informations demandées à l'inspecteur à l'importance relative de la
présence de cet objet dans cette zone. Pour une telle zone de facette, les
attributs de zone définis en référence au type de zone comprennent ainsi des
attributs qui affectent ceux des objets ou défauts relevés dans cette zone.
Les zones de facette permettent de constituer des facettes
intelligentes », qui sont associées à un algorithme d'auto-analyse en fonction
des données de leur (éventuelle) fiche de maintenance, de leur description
typologique et des défauts relevés.
L'analyse porte sur les objets posés sur la facette (défauts ou résultats
d'essai essentiellement), les valeurs des paramètres de ces objets et leur
position par rapport aux zones. A titre d'illustration, si une facette
comporte une
Zone N°1 de type « Zone de marnage » et une Zone N°2 de
type « Zone
d'effort tranchant », un exemple d'analyse peut étre : s'il y a au moins un
défaut
~5 de type « acier apparent » dans la Zone N°1, dont la surface est
supérieure à
20 cm2, ou au moins un défaut de type « acier apparent » dans le voisinage de
la Zone N°1 dont la surface est supérieure à 40 cm2, alors donner
l'instruction
de prélever une carotte de béton de diamètre 50 mm et longueur 200 mm dans
la Zone N°1.
2o La décision peut étre comme dans l'exemple ci-dessus une instruction
pour l'inspecteur.
La décision peut aussi résulter d'un élément d'analyse supérieur, qui
n'apparait pas à l'inspecteur mais ultérieurement à l'analyste, comme par
exemple dans l'analyse : s'il y a au moins une fissure d'orientation comprise
25 entre 40 et 50° et d'ouverture supérieure à 0,2 mm et de longueur
supérieure à
1 mètre dans la zone N°2, alors il y a une insuffisance structurelle
vis à vis de
l'effort tranchant.
La génération des vues de facettes et d'équipements pour un ouvrage
tel que celui de la figure 4, composés d'éléments dont beaucoup sont
3o semblables, peut être répétitive, ce qui accélère la saisie. Les données de
référence des vues sont avantageusement hiérarchisées afin de permettre un
appel collectif des vues de facettes semblables (par exemple les vues des
piles
à 19 ou toutes les vues extérieures de voussoirs 18 à 24 dans le cas du
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pont de la figure 4).
Pour définir les vues de la base 41, la saisie des paramètres de
représentation peut être effectuée au moyen de l'ordinateur 40 lorsque des
plans suffisamment détaillés de l'ouvrage sont disponibles. Sinon, elle peut
être
efFectuée lors d'une visite du site, comme expliqué plus loin.
Pour effectuer la saisie d'informations, dont les relevés de défauts sur
site, on remet aux opérateurs des terminaux portatifs 50. Un tel terminal 50
est
typiquement un ordinateur portatif adapté aux conditions de terrain :
résistant
aux chocs, étanche à la poussière et à l'eau, muni d'un clavier 50a, d'un
écran
tactile 50b et de systèmes de mémorisation extractibles. De façon
avantageuse, l'interface utilisateur du terminal 50 comporte une interface
graphique comprenant l'écran tactile 50b et pourvue d'un organe de pointage
51, de type stylo, pour la saisie et le dessin manuel sur l'écran tactile 50b.
Avant d'effectuer un relevé sur site, le terminal portatif 50 est mis en
~5 communication avec un ordinateur d'exploitation 40, soit directement au
moyen
d'un câble de liaison série, soit par l'intermédiaire d'un réseau de
transmission
de données à distance. Après un échange de données d'identification, effectué
conformément aux procédures d'authentification en vigueur, certains fichiers
sont chargés de l'ordinateur 40 dans le terminal 50
20 - un fichier 52 extrait du fichier 12 et contenant des fiches de défauts ;
- des fichiers graphiques de vues 53 extraits de la base 41 ;
- des fichiers 54 de défaut précédemment observés, extraits de la base
MYKE si l'ouvrage a déjà fait l'objet d'un relevé de défauts,
- toutes les informations relatives aux ouvrages et aux parties d'ouvrages
25 visités.
Les fiches de défaut 52 sont sélectionnées dans le fichier 12 sur la
base d'indications sur le type d'ouvrage visité (pont sur piles, suspendu, à
haubans, bâtiment en béton précontraint, etc.). Cette opération de filtrage,
mono- ou multi-critère, permet de sélectionner les défauts pertinents afin de
3o guider l'opérateur dans les relevés à effectuer.
Si les vues de l'ouvrage n'ont pas pu être établies sur plans, elles le
sont lors de la première visite du site. Pour cela, le terminal portatif 50
est
équipé d'un logiciel de création de vues 55, qui, dans l'exemple précédemment
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évoqué, peut consister en des modules d'édition du logiciel « Autocad ».
L'opérateur définit alors les fichiers graphiques correspondants aux facettes
et
équipements de l'ouvrage qu'il peut observer, et entre les mesures
appropriées. A l'issue de cette première visite, les vues ainsi définies sont
chargées dans la base 41 pour être utilisées par l'ordinateur d'exploitation
40 et
lors des visites suivantes du site.
Si l'opérateur constate des inadéquations entre les vues qu'il à
chargées depuis la base 41 et les portions d'ouvrage qu'il observe, il peut
étre
habilité à effectuer des modifications du fichier graphique au moyen du
logiciel
55, en précisant son nom et la date de cette modification.
Dans le terminal portatif 50 est également installé un logiciel de
commande et de traitement SCRI qui fonctionne avec la base de données
formée, dans la mémoire 56 du terminal, par les données contenues dans les
fichiers 52 à 54. Les logiciels 55 et SCRI coopèrent avec le logiciel 57 de
~5 gestion de l'interface utilisateur, qui fait partie du système
d'exploitation du
terminal 50, afin de permettre à l'utilisateur de sélectionner et entrer des
données au moyen du stylo 51 et de l'écran tactile et/ou du clavier.
La saisie de données, dont celles relatives aux défauts observés par
l'opérateur est organisée selon les structures de données définies dans les
2o fiches de défauts du fichier 52 chargé dans le terminal.
Une illustration en est donnée sur la figure 5. Après avoir appelé dans
le fichier 53 la facette de l'ouvrage qu'il est en train de contrôler, la vue
de cette
facette est affichée sur l'écran 50b et l'opérateur peut sélectionner la fiche
d'un
défaut qu'il constate, ce qui provoque l'affichage d'une fenétre de dialogue
61
25 lui permettant d'entrer les paramètres pertinents pour le défaut en
question et
de former une représentation du défaut sur la vue affichée.
La sélection d'un type de défaut est par exemple effectuée dans un
système de menus déroulants, d'icônes ou de codes barres, ou encore en
entrant les codes de quatre lettres figurant dans les champs de définition et
3o d'identification 23 des fiches de défaut. Les défauts observés lors de
précédentes visites de l'ouvrage peuvent étre représentés automatiquement
sur la vue affichée 60, par appel des données correspondantes dans le fichier
54. Dans ce cas, ces défauts peuvent également étre sélectionnés en pointant
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leur représentation sur la vue affichée au moyen du stylo 51, ce qui permet de
mettre à jour des paramètres du défauts si nécessaire.
L'opérateur peut dessiner sur la vue affichée 60 les défauts 62 qu'il
observe, en utilisant le stylo 51 directement, à partir d'une représentation
standard préenregistrée, ou encore en modifiant la forme enregistrée lors
d'une
précédente visite. Le mode de représentation employé dépend de la fiche de
défaut appelée, et peut être défini à l'intérieur de celle-ci.
La fenétre de dialogue 61 fait apparaître les paramètres dont la saisie
est obligatoire ou conseillée, conformément à la structure de données définie
dans les champs 25 de fiches de défauts sélectionnées. Certains paramètres,
tels la position ou les dimensions du défaut dessiné 62, peuvent étre insérés
automatiquement par le logiciel SCRI dans les champs correspondants de la
fenêtre 61 lors de la saisie.
Géométriquement, un défaut observé peut apparaitre sous forme
~5 ponctuelle (par exemple impact sur un câble), linéique (par exemple
fissure) ou
surfacique (par exemple tache de rouille), ce que reflètent les structures de
données correspondantes : mode de représentation des défauts, paramètres
pertinents à mesurer. Dans tous les cas, la position (X, Y) du défaut dessiné
est déterminée par le logiciel SCRI (l'opérateur peut également forcer cette
2o position selon les valeurs qu'il mesure si c'est plus commode pour lui). La
longueur A et la largeur B, également déterminées par le logiciel sur la base
du
dessin ou fixées par l'opérateur, sont les dimensions du rectangle dans lequel
s'inscrit la représentation du défaut. Dans le cas d'un défaut apparaissant
sous
forme linéique, le logiciel calcule en outre la longueur déployée L du défaut
tel
25 qu'observé. Dans le cas d'un défaut apparaissant sous forme surfacique, le
logiciel calcule en outre l'aire a du défaut tel qu'observé.
Les autres paramètres, qualitatifs ou quantitatifs, peuvent pour
l'essentiel être saisis par l'opérateur au moyen du clavier 50a, ou par
sélection
de valeurs discrètes dans des menus.
3o L'opérateur a également la possibilité d'entrer des commentaires dans
des champs déterminés de la fenêtre de dialogue 61, à l'aide du clavier du
terminal. La fenêtre 61 peut encore comporter un bouton « Photo » dont
l'activation permet à l'opérateur d'associer les données saisies pour le
défaut
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62 à un fichier image généré après la prise d'un cliché au moyen d'un appareil
photographique numérique 58 raccordé à un port externe 59 du terminal 50. Le
bouton « Photo » peut également étre utilisé pour commander la prise du cliché
à travers l'interface 59. En variante, l'appareil 58 pourrait être une caméra
numérique pour la prise d'images animées.
D'autres boutons de la fenétre de dialogue peuvent être prévus dans
les fenêtres de dialogue 61, pour fournir des indications complémentaires à la
demande de l'opérateur, telles que des explications présentes dans la fiche de
défaut sélectionnée.
Les images prises par l'appareil photographique 58, qui communique
avec le terminal à travers le port 59, peuvent en outre être traitées pour
apparaître en superposition sur les vues à plat des facettes de l'ouvrage
affichées sur l'écran 50b. Ceci procure une interface ergonomique à
l'opérateur
pour la saisie des défauts : les outils de l'interface graphique lui servent à
~5 acquérir directement la position des défauts, par exemple en pointant
dessus
avec le stylo 51 dans l'image affichée en superposition, et à ouvrir les
fenêtres
de dialogue pour la saisie des paramètres.
La superposition d'une image photographique sur la vue paramétrée
de la facette peunt requérir la connaissance
20 - de la position et de l'orientation de l'appareil 58 par rapport à la
facette
au moment de la prise de vue. Ces paramètres sont connus de par le
positionnement de l'appareil. Si celui-ci est installé dans un véhicule
télécommandé (par exemple à bord d'un hélicoptère miniature), le
véhicule peut étre équipé de moyens inertiels et/ou télémétriques pour
25 déterminer automatiquement sa position et son attitude et les
communiquer au terminal ;
- des déformations optiques éventuellement introduites par l'appareil 58.
Celles-ci sont en général connues d'avance d'après les caractéristiques
de l'appareil, la distance de prise de vue (déduite de la position de
3o l'appareil par rapport à la facette) et de la distance focale. Si elle
n'est
pas fixe, la distance focale est fournie à travers l'interface 59, soit de
l'appareil 58 vers le terminal 50, soit du terminal vers l'appareil si celui-
ci
est commandé depuis le terminal.
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Connaissant ces paramètres, un logiciel de traitement d'image dont est
pourvu le terminal 50 calcule une déformation à appliquer aux pixels du
fichier
image pour pouvoir superposer l'image sur la vue de la ou des facettes
concernées.
Pour faciliter ce calcul, l'opérateur peut être invité à indiquer sur l'image
affichée des points remarquables de la structure (angles, arêtes, positions
d'équipements, ...), dont les coordonnées sont connues dans le repère de la
facette. Ces points sont par exemple au nombre de quatre pour une facette
plane et plus pour une facette courbe. Plus ils sont nombreux, plus la
superposition sera précise. Après avoir compensé les déformations optiques
éventuelles dues à l'appareil 58, le programme effectue une interpolation
spatiale des pixels de l'image de manière à bien positionner les points en
question sur la vue déployée de la facette. Dans le cas d'une facette plane,
l'interpolation est linéaire. Dans le cas d'une facette présentant une ou
~5 plusieurs courbures, une interpolation d'ordre supérieur est utilisée, par
exemple à l'aide de fonctions de type spline ou de courbes de Béziers.
Si la facette est une facette déployée, le programme de traitement
d'image effectue les calculs ci-dessus pour les différentes portions de
facette
apparentes sur l'image. II élimine en outre les régions de l'image qui sont en
2o dehors du contour des facettes.
Le programme peut également juxtaposer sur une même facette
plusieurs images prises par l'appareil 58, en superposition sur la vue de la
facette.
A partir des données saisies puis validées par l'opérateur, le logiciel de
25 commande et de traitement SCRI génère des données descriptives qui sont
enregistrées dans le fichier de défauts observés 54. Ce processus est illustré
par la figure 6. Pour chaque observation de défaut, l'enregistrement comporte
par exemple : un numéro d'enregistrement ; une référence de la vue concernée
de l'ouvrage ; un repère d'axes (la vue peut être associée à plusieurs repères
3o si cela facilite les mesures) ; la position X, Y du défaut dans ce repère ;
l'indication du type de défaut (code' de désignation de quatre lettres) ; les
paramètres mesurés, pertinents pour le défaut en question, tels que demandés
par la fiche de défaut ; et éventuellement les commentaires et les références
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du fichier image si l'appareil 58 a été utilisé.
L'opérateur a en outre la possibilité d'enregistrer des liens entre des
relevés de défauts effectués sur des facettes différentes de l'ouvrage, afin
de
prendre en compte le fait qu'un même défaut peut se manifester sur plusieurs
s facettes de l'ouvrages. La hiérarchie de la base de données des défauts
observés intègre ainsi un niveau « groupe de défauts observés », se rapportant
aux différentes observation d'un même défaut.
A l'issue du relevé des informations, dont celui des défauts, effectué
sur le site de l'ouvrage, le terminal portatif 50 est remis en communication
avec
l'ordinateur d'exploitation 40 pour charger dans la base de données MYKE les
données descriptives de défaut mises à jour dans le fichier 54. C'est à partir
de
ces données mises à jour qu'est également enrichie la base de données KEPH
dans l'ordinateur 40 et/ou le serveur 10.
A partir des données descriptives des défauts observés, mises à jour
~5 dans la base de données MYKE, le logiciel d'analyse CHAM présente les
résultats du relevé au responsable d'analyse qui utilise l'ordinateur 40. II
peut
également lui apporter une aide au diagnostic en vue d'identifier les causes
des défauts et/ou de faire des suggestions d'intervention sur l'ouvrage.
L'ordinateur d'exploitation 40 est équipé d'outils graphiques facilitant
20 l'analyse topologique des défauts.
Par exemple, un outil d'analyse topologique du logiciel CHAM permet
d'estimer la forme de défauts à deux dimensions à partir des observations qui
en ont été faites sous forme linéique sur des facettes de l'ouvrage. II
utilise
pour cela des outils standard d'extrapolation mathématique, et il génère des
2~ vues tridimensionnelles de portions de l'ouvrage incluant des
représentations à
deux dimensions de ces défauts; obtenues à partir des paramètres descriptifs
mis à jour dans un enregistrement ou dans plusieurs enregistrements liés dans
un même groupe de défauts. De même, le logiciel CHAM peut estimer la forme
de défauts à trois dimensions à partir des observations qui en ont été faites
3o sous forme surfacique sur des facettes de l'ouvrage. II peut alors générer
des
vues tridimensionnelles incluant des représentations à trois dimensions de ces
défauts, obtenues à partir des paramètres descriptifs mis à jour dans un ou
plusieurs enregistrements. De telles vues peuvent être peuvent étre analysées
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par le responsable et/ou insérées dans un rapport d'analyse édité par le
responsable avec l'assistance du logiciel CHAM.
Le logiciel CHAM peut en outre afficher sur l'écran de l'ordinateur 40
plusieurs facettes de l'ouvrage ayant la méme forme, afin d'analyser la
distribution géométrique des défauts sur des éléments semblables de
l'ouvrage. En particulier, ces facettes peuvent être représentées de façon
superposée, ce qui permet de mettre en évidence les concentrations de défaut
dans des zones homologues des éléments. Certains éléments peuvent avoir la
méme forme mais une taille différente. Dans ce cas, au moins une des facettes
distinctes affichées de façon superposée est soumise à une déformation
mathématique, telle qu'une homothétie, par rapport aux autres, afin que la
représentation soit effectuée avec une taille unique de toutes les facettes.
Par
exemple, dans le cas particulier de la figure 4, le responsable d'analyse peut
visualiser de façon superposée les vues à plat des facettes correspondant aux
~5 extérieurs des voussoirs successifs sur une certaine longueur du pont afin
d'identifier d'éventuels problèmes structurels ayant une certaine
configuration
spatiale.
Une autre possibilité intéressante peut être prévue dans le logiciel
CHAM pour les défauts de type « fissure » observés de façon multiple sur une
2o méme facette 70 de l'ouvrage. Souvent, ce genre de configuration de défauts
a
pour origine un manque d'effort de compression dans l'élément de
construction, par exemple en béton, dû à un dimensionnement insuffisant de la
structure ou à une avarie telle qu'une rupture de câble de précontrainte. Le
logiciel d'analyse CHAM comporte pour cela un module capable de déterminer
25 une ligne d'efforts manquants, correspondant à une ligne suivant laquelle
il y
aurait lieu de rétablir un effort de compression qui fait défaut, sur la base
des
paramètres descriptifs mis à jour pour les fissures relevées sur la facette de
l'ouvrage.
Le fonctionnement de ce module est illustré par les figures 7 à 9.
3o Partant des paramètres observés et consignés dans la base de données
MYKE, qui comprennent, dans le cas d'une fissure i, la direction, la longueur
L~
et la largeur d'ouverture e~, le module détermine les droites D~ comprises
dans
le plan de la facette 70, qui sont respectivement perpendiculaires aux
fissures
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en les coupant en leur centre (figure 8) ou au point de plus grande largeur
d'ouverture. Par une interpolation géométrique sur la base des directions de
ces droites aux points où elles coupent leurs fissures respectives, le module
obtient la ligne d'efforts manquants A qui peut permettre au responsable
d'analyse d'expliquer les fissures observées. En variante, la ligne A pourrait
étre déterminée simplement par interpolation des positions des centres des
fissures. La ligne A peut étre représentée sur l'écran de l'ordinateur 40
(figure
9), avec ou sans des représentations simultanées des fissures. Cette
représentation peut être assortie d'une visualisation de l'évolution de
certains
paramètres le long de la ligne A, déterminés par le logiciel CHAM sur la base
des mesures effectuées. Ces paramètres peuvent comprendre la largeur
d'ouverture e~, interpolée entre les fissures, qui donne une idée de l'effort
de
compression manquant, ou une estimation de cet effort manquant déterminée
par une formule empirique à partir de cette largeur e~. Pour visualiser un tel
~5 paramètre, on peut utiliser une variation de couleur le long de la ligne A
affichée, ou des diagramme abscisses/ordonnées.
Par ailleurs, le responsable d'analyse peut étudier l'évolution d'un
défaut dans le temps, en affichant des représentations correspondant à des
données descriptives mises à jour pour un même défaut lors de visites
2o successives du site, stockées dans la base de données MYKE. L'analyse de
l'évolution d'un défaut dans le temps peut également comporter la production
de graphiques illustrant l'évolution d'un ou plusieurs des paramètres définis
dans la fiche de défaut ou de paramètres déduits de ceux-ci par des calculs
effectués par le logiciel CHAM. Ces graphiques peuvent être analysés et/ou
25 insérés dans le rapport d'analyse.
Dans le cadre de l'analyse typologique des défauts, le logiciel CHAM
comporte en outre des outils de traitement statistique et de tri multi-critère
permettant au responsable d'analyse d'accéder rapidement aux informations
qu'il considère comme les plus significatives (calculs de moyennes ou d'écarts
3o type de paramètres déterminés, effectués sur un échantillonnage de défauts,
dans des portions déterminées d'un ouvrage et/ou sur une période donnée,
comparaison avec les résultats obtenus sur d'autres ouvrages similaires, ...).
Le logiciel CHAM peut notamment générer des histogrammes à partir
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des données descriptives mises à jour dans la base de données MYKE. De tels
histogrammes peuvent être affichés sur l'écran de l'ordinateur 40 et/ou
insérés
dans le rapport d'analyse. Ces histogrammes peuvent notamment dénombrer
les défauts observés sur une partie donnée (définie par un ensemble de
référence de vues) ou la totalité de l'ouvrage. Un tel histogramme donne, pour
chaque type de défaut, le nombre d'observations qui en sont faites sur
l'ouvrage. Ces nombres peuvent être pondérés par le responsable d'analyse,
en fonction de l'importance qu'il accorde à tel ou tel défaut.
Le fait que les défauts soient liés à des causes de défaut dans la base
de données KHEO permet d'établir également des histogrammes de causes
correspondant aux défauts observés sur une partie ou la totalité de l'ouvrage.
Un tel histogramme donne, pour différentes causes de défaut, les nombres
d'observations des défauts qui leur sont associés, éventuellement modifiés
selon les pondérations faites par le responsable d'analyse, ainsi que d'autres
~5 informations recueillies sur site, par exemple des résultats de mesure, une
description de l'environnement, des conditions d'exploitation'.
Le logiciel d'analyse CHAM, notamment par ses outils d'analyses
topologique et typologique, apporte au responsable d'analyse une assistance
qui lui permet d'automatiser et de rationaliser la production des rapports
2o d'analyse. Le rapport d'analyse peut être un fichier de traitement de texte
contenant les diagnostics, commentaires et suggestions du responsable
d'analyse, dans lequel peuvent être insérés, au choix du responsable
d'analyse, des objets tels que des histogrammes de défauts ou de causes, des
graphiques illustrant l'évolution dans le temps de certains paramétres ou des
25 résultats de traitements statistiques, des représentations de défauts
élaborées
par le logiciel CHAM, des reproductions d'images prises par l'opérateur, etc.
Le
rapport d'analyse peut également planifier la prochaine visite du site de
l'ouvrage.
Même si le logiciel ne se substitue pas au savoir-faire du responsable
3o d'analyse, il lui fournit une assistance appréciable, notamment en lui
permettant de réaliser des gains de productivité et d'éviter d'éventuelles
omissions.
Dans l'organisation décrite précédemment en référence à l'architecture
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23
illustrée par la figure 1, trois types d'intervenants sont
impliqués dans le procédé: le superviseur qui accède au
serveur central 10, les responsables d'analyse qui
utilisent les ordinateurs d'exploitation 40, et les
opérateurs de terrain auxquels sont remis les terminaux
portatifs 50. Les logiciels dont sont équipés ces
ordinateurs supportent également des procédures d'auto-
risation d'intervention par les 'différentes personnes, qui
définissent les accès autorisés aux diffêrentes hases de
données et logiciels. Par exemple, l'opérateur de terrain peut
accéder à l'ensemble des informations, tandis que le
responsable d'analyse accède seulement aux données
concernant les ouvrages contr8lés au moyen de son
ordinateur d'exploitation 40, et que l'opérateur de terrain
ne dispose quant à lui que, des données concernant
spécifiquement les ouvrages qu'il visite. Dans ce cas, la
base de données KEPH stockée dans l'ordinateur 40 est une
partie seulement de celle stockée dans le serveur 10. Celle
dernière est alimentée par les données obtenues par
l'intermédiaire des différents ordinateurs d'exploitation
40. L'opérateur de terrain peut quant à lui accéder à la
base de données partielle MYKE et aux fichiers graphiques
41 relatifs aux ouvrages qu'il visite ainsi qu'aux fiches
de défauts 52 filtrées pour ces ouvrages. Ce contrôle
d'accès est effectué lorsque le termir_al portatif 50 est
mis en communication avec l'ordinateur d'exploitation 40.
On comprendra que l'organisation ci-dessus n'est qu'un
exemple utilisable dans la mise en oeuvre de la présente
invention. En particulier, l'architécture client-serveur
n'est pas obligatoire, l'ensemble des tâches décrites pour
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23a
les ordinateurs 10 et 40 pouvant être effectuées dans une
machine unique.
Les opérations effectuées par l'ordinateur d'exploi-
tation 40 peuvent également être plus réduites que ce qui a
étê décrit. Par exemple, les opérations de tri exploitées
par le logiciel CHAM dans l'analyse typologique et/ou
topologique des défauts observés sur l'ouvrage peuvent être
effectuées conjointement entre le serveur 10 et
l'ordinateur d'exploitation 40. Une opération de tri
comporte alors la formation d'une requête de filtrage par
le logiciel CHAM, définissant les critêres pertinents pour
le tri. Cette requête est transmise au serveur 10 qui la
traite et retourne le résultat â l'ordinateur d'exploita-
tion 40. Le superviseur peut exercer un certain contrôle
sur la
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dissémination de copies de parties importantes du logiciel développé. En
outre,
pour s'assurer que les nouvelles données sont régulièrement communiquées
au serveur 10 afin d'enrichir ses bases de données, une requëte de filtrage
reçue par le serveur central 10, ou au moins la première de ces requêtes dans
le cadre d'une session, n'est traitée que si les données descriptives de
défauts
mises à jour pour l'ouvrage ont été préalablement ou simultanément
communiquées par l'ordinateur d'exploitation au serveur central.
D'autre part, le système peut intégrer une assistance à la maintenance.
Certaines actions de maintenance peuvent être indiquées dans les fiches de
défaut, pour les cas où certaines conditions sont observées. Dans ce cas, les
actions de maintenance effectuées sont consignées avec les données
d'observations mises à jour. D'autre part, des actions de maintenance ou de
réparation peuvent être spécifiées dans des fichiers spéciaux organisés en une
base de données de maintenance gérée par l'ordinateur 40 sous le contrôle du
~5 responsable d'analyse pour indiquer à l'opérateur des interventions à
effectuer
dans des missions de maintenance concomitantes ou non avec les missions de
relevé de défauts. Lorsque le terminal 50 est mis en communication avec
l'ordinateur d'exploitation 40, des données de maintenance peuvent être
chargées s'il y a lieu et intégrées à la base de données d'ouvrage comportant
20 les fichiers 52-54. Ces données de maintenance sont prises en compte par le
logiciel SCRI pour indiquer à l'opérateur les actions requises et lui demander
des paramètres si nécessaire.