Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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PROCÉDÉ D'ASSISTANCE A L'EXPLORATION VISUELLE POUR UN INDIVIDU
ATTEINT D'UNE PATHOLOGIE RÉTINIENNE SE TRADUISANT PAR UN
SCOTOME
DOMAINE TECHNIQUE
L'invention concerne le domaine des procédés d'assistance à l'exploration
visuelle
pour les individus atteints d'une pathologie rétinienne se traduisant par un
scotome,
telle qu'une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), la maladie de
Stargardt
ou les maculopathies.
L'invention concerne plus particulièrement un procédé d'assistance à
l'exploration
visuelle d'une image numérique sur un dispositif d'affichage par un individu
atteint
d'une pathologie rétinienne se traduisant par un scotome.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE
La DMLA, la maladie de Stargardt ou les maculopathies peuvent entraîner des
déficiences visuelles se traduisant par la destruction progressive de la
vision centrale
et par le développement d'une tache aveugle appelée "scotome" qui supprime
l'information qui arrive à la région fovéale. Cette information est
essentielle pour la
réalisation de certaines tâches quotidiennes telles que la lecture ou plus
généralement
la reconnaissance d'objets dans une image. L'absence de thérapies capables
d'éliminer définitivement cette atteinte oblige l'individu à opter pour des
procédés
d'assistance souvent de nature optique.
Il existe donc un besoin de fournir un procédé qui facilite l'exploration
visuelle d'une
image, telle que par exemple la navigation dans un texte, qui soit en mesure
de
s'adapter à la pathologie de l'individu et qui utilise des principes de
neurosciences
visuelles pour assister au mieux l'individu, voire augmenter ses performances
de
lecture.
Une solution connue est décrite dans le document US 2012/0200595. Le système
consiste en des lunettes informatives dotées d'un oculomètre. Si l'utilisateur
est un
individu atteint de DMLA, le système tient compte de la zone du champ visuel
de
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l'individu qui est masquée par son scotome maculaire. D'abord, les lunettes
captent
l'image d'une scène et la projettent sur des verres ophtalmiques. Ensuite,
l'oculomètre
implanté sur ces lunettes permet de mesurer la position du regard sur l'image
projetée. L'utilisateur peut activer l'enrichissement de la zone image qui est
masquée
par son scotome. L'enrichissement de cette zone image peut être soit
l'augmentation
de sa taille, soit l'augmentation et le décalage de ses lignes, soit un
déplacement et
une déformation de ses lignes autour du scotome.
SOMMAIRE
Selon ce système, la position du regard et la taille du scotome sont utilisées
afin de
définir l'information enrichie à proximité du scotome. Il est ainsi capable de
s'adapter
aux caractéristiques du scotome de chaque individu. Cependant, bien que le
traitement d'image proposé par ce système tienne compte de la pathologie
rétinienne
de l'individu, l'enrichissement effectué ne tient pas compte d'aspects
fondamentaux de
la lecture en présence d'un scotome maculaire. En effet, ce système n'agit que
sur les
pixels de la zone image, pour déplacer l'information masquée par le scotome.
Par
conséquent, il ne permet pas d'optimiser l'interaction entre la position du
regard, la
taille du scotome et les entités mots et lettres du texte. En outre,
ce système
ne propose pas un asservissement au regard qui tienne compte des
évènements oculomoteurs en absence de vision centrale, ce qui est pourtant
nécessaire afin d'optimiser les mouvements oculaires des individus atteints de
pathologie rétinienne. De ces faits, ce système risque de manquer d'efficacité
en
termes de confort et notamment en termes de performances de lecture.
Dans ce contexte, la présente invention vise à pallier un ou plusieurs des
inconvénients précédemment évoqués en proposant un procédé d'assistance à
l'exploration visuelle d'une image numérique sur un dispositif d'affichage par
un
individu atteint d'une pathologie rétinienne se traduisant par un scotome,
l'image
numérique étant composée d'une matrice de points segmentable en zones.
A cette fin, le procédé de l'invention est essentiellement tel qu'il comprend
les
étapes consistant à:
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- reconnaître, à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de formes, au moins
un
objet contenu dans une zone d'objet de l'image numérique,
- déterminer une zone aveugle dans l'image, correspondant à une position du
scotome dans le champ de vision de l'utilisateur regardant l'image,
- en cas de
détection d'une proximité de la zone aveugle et de la zone d'objet,
appliquer un traitement de l'image, de mise en évidence de la zone d'objet
pour
l'utilisateur.
Le procédé permet ainsi avantageusement non seulement d'utiliser la position
du
regard et la taille du scotome afin de définir l'information à reproduire de
façon
enrichie, mais également de détecter différents objets de l'image,
d'identifier
spécifiquement ceux que l'individu explore ou souhaite explorer visuellement
et
d'optimiser l'affichage enrichi de cet objet de façon à compenser les facteurs
limitant
sa vision.
Les mots formes et objet tels qu'utilisés ci-dessus sont à considérer
en un
sens très général. Il ne s'agit pas que de forme géométrique, mais de tout
type de
caractéristiques visuelles extractibles, globales, locales ou semi-locales, de
l'image
numérique. Les formes ou motifs à reconnaître peuvent être de natures très
variées.
Elles peuvent consister tout à la fois en des objets, des visages, des lignes
de mot,
des mots, des lettres, etc.
Selon une particularité du procédé, il comprend en outre les étapes consistant
à:
- déterminer une zone d'intérêt comprenant au moins une zone d'objet, selon un
critère de positionnement de la zone aveugle sur l'image numérique, la zone
aveugle étant positionnable sur le dispositif d'affichage par asservissement à
un
dispositif de pointage,
- afficher sur le dispositif d'affichage un marquage permettant la
visualisation de
la zone d'intérêt déterminée, et
la mise en évidence de la zone d'objet consiste à enrichir la zone d'intérêt
déterminée
en la modifiant et en la reproduisant dans une zone de vision selon au moins
un
traitement prédéterminé.
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Le procédé permet ainsi avantageusement d'informer visuellement l'individu de
ce
qu'il peut enrichir un objet reconnu par son marquage automatique.
Selon une autre particularité du procédé, le critère de positionnement de la
zone
aveugle sur l'image numérique selon lequel est déterminée la zone d'intérêt
est choisi
parmi :
- un critère de recouvrement de la zone d'intérêt par la zone aveugle, et
- un critère de recouvrement de la zone d'intérêt par une zone
préférentielle de
fixation déterminée pour chaque individu, le positionnement de cette zone
préférentielle de fixation sur le dispositif d'affichage étant relatif au
positionnement de la zone aveugle sur ce même dispositif.
Selon la particularité précédente, ledit critère de recouvrement consiste à
déterminer :
- le positionnement d'un point spécifique de la zone aveugle ou de la zone
préférentielle de fixation sur la zone d'intérêt, ou
- une plus grande surface de recouvrement de la zone d'intérêt par la zone
aveugle ou par la zone préférentielle de fixation.
Selon une autre particularité du procédé, lorsque la zone d'intérêt est située
à
proximité d'un bord du dispositif d'affichage de sorte que la zone de vision
ne serait
que partiellement reproduite sur le dispositif d'affichage selon ledit
traitement
prédéterminé, l'enrichissement de la zone d'intérêt consiste en outre à
déplacer la
zone de vision de façon à ce qu'elle soit entièrement reproduite sur le
dispositif
d'affichage et présente un recouvrement sensiblement maximal avec la zone de
vision
qui ne serait que partiellement reproduite sur le dispositif d'affichage selon
ledit
traitement prédéterminé.
Selon une autre particularité du procédé, la mise en évidence de la zone
d'objet
est commandée par l'individu en actionnant, et éventuellement en maintenant
actionné, un actionneur, et le procédé comprend en outre une étape de retour à
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l'image numérique avant enrichissement, ce retour étant commandé par
l'individu par
actionnement, et éventuellement par relâchement, de l'actionneur,
respectivement.
Le procédé selon cette particularité permet ainsi avantageusement à l'individu
de
contrôler la durée de l'enrichissement.
Selon une autre particularité du procédé, au moins une zone parmi la zone
aveugle
et la zone de vision comprend un marquage visible sur le dispositif
d'affichage.
Le procédé selon cette particularité permet ainsi avantageusement d'aider
l'individu
à avoir conscience de l'étendue de son scotome pour lui permettre d'optimiser
ses
mouvements oculaires. En outre, dans le cas où le procédé est davantage un
procédé
d'assistance à la lecture sur un dispositif d'affichage d'un texte, le procédé
selon cette
particularité permet en outre avantageusement d'aider l'individu à se
stabiliser
verticalement sur la ligne qu'il est en train de lire.
Selon un premier mode de réalisation du procédé, le logiciel de reconnaissance
de
formes comprend un algorithme de segmentation d'objets par rapport au fond qui
est
basé sur le principe de la ségrégation figure-fond employé en traitement
automatique
d'image.
Le procédé selon ce premier mode de réalisation est ainsi avantageusement
adapté à la reconnaissance locale ou semi-locale d'objets, de visages ou de
formes
géométriques.
Selon une particularité du premier mode de réalisation du procédé, le
traitement
prédéterminé de la zone d'intérêt consiste en l'agrandissement progressif de
sa taille
et éventuellement son décalage progressif depuis sa position initiale dans
l'image
numérique jusqu'à occuper sur le dispositif d'affichage la zone de vision et
le procédé
comprend en outre une étape de retour à l'image numérique avant enrichissement
consistant en une diminution progressive de la taille de la zone d'intérêt
enrichie et
éventuellement un décalage progressif de sa position jusqu'à son retour à sa
taille et
sa position avant enrichissement.
Le procédé selon cette particularité du premier mode de réalisation permet
ainsi
avantageusement à l'individu de conserver une mémoire de la position initiale
de la
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zone d'intérêt dans l'image numérique, notamment pour faciliter l'exploration
visuelle
subséquente du reste de l'image numérique. Le décalage de la position de la
zone
d'intérêt enrichie permet en outre de faire avantageusement coïncider au mieux
la
zone de vision avec une zone préférentielle de fixation déterminée pour chaque
individu.
Selon un deuxième mode de réalisation du procédé, le procédé d'assistance à
l'exploration visuelle est un procédé d'assistance à la lecture ; l'image
numérique
comprend un texte destiné à être lu ; le logiciel de reconnaissance de formes
comprend un logiciel de reconnaissance de caractères, permettant de
reconnaître au
moins une partie de texte par sa segmentation en zones de ligne, puis par la
segmentation de chaque zone de ligne en zones de mot; la zone d'objet est une
zone
de mot; la zone de vision est située en périphérie de la zone aveugle.
Le procédé selon son deuxième mode de réalisation permet ainsi
avantageusement non seulement d'utiliser la position du regard et la taille du
scotome
afin de définir l'information à reproduire de façon enrichie à proximité du
scotome,
mais également de détecter différents mots de l'image, d'identifier
spécifiquement un
groupe de mots que l'individu souhaite lire, d'informer visuellement
l'individu de ce
qu'il peut enrichir ce groupe de mots par le marquage automatique de ce
dernier et
d'optimiser l'affichage enrichi de ce groupe de mots de façon à compenser les
facteurs
limitant sa capacité de lecture. Il est à noter en outre que le fait de
segmenter l'image
en zones de mot permet de reproduire des mots entiers dans la zone de vision.
Selon une particularité de son deuxième mode de réalisation, le procédé
comprend
en outre, préalablement à la détermination de la zone d'intérêt, une étape
consistant à
modifier l'image du texte par son redimensionnement et/ou par modification de
l'espacement d'interligne en fonction de la taille des caractères, de la
longueur et/ou
du nombre des lignes, de la taille du dispositif d'affichage et/ou de la
taille de la zone
aveugle.
Le procédé permet ainsi avantageusement de conserver à l'affichage le maximum
d'information globale sur le texte pour que l'individu puisse s'y repérer
facilement sans
être dans l'obligation de déplacer l'image en permanence.
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Selon une autre particularité de son deuxième mode de réalisation, la
reconnaissance de ladite au moins une partie de texte comprend en outre la
segmentation de chaque zone de mot en zones de lettre.
Le procédé selon son deuxième mode de réalisation permet ainsi
avantageusement une modification et une reproduction plus finement contrôlée
des
mots situés dans la zone d'intérêt.
Selon une autre particularité du deuxième mode de réalisation du procédé, la
zone
d'intérêt comprend, en plus de ladite au moins une zone de mot, au moins deux
autres
zones de mots appartenant à la même zone de ligne, chaque zone de mot de la
zone
d'intérêt étant juxtaposée à une autre zone de mot de la zone d'intérêt.
Le procédé permet ainsi avantageusement d'adapter l'assistance apportée à
l'individu à son empan visuel.
Selon une autre particularité du deuxième mode de réalisation du procédé,
ledit au
moins un traitement prédéterminé de la zone d'intérêt consiste en:
- une segmentation de chaque zone de mot en zones de caractères, et/ou
- un accroissement de la taille des caractères en fonction de la taille de la
zone
aveugle, et/ou
- un changement de police de caractères, et/ou
- une disposition des mots sur plusieurs lignes, et/ou
- une césure d'un mot, et/ou
- un accroissement de l'espacement entre les caractères, et/ou
- une modification du contraste, et/ou
- une inversion de polarité, et/ou
- une synthèse vocale des mots contenus dans la zone d'intérêt.
Le procédé selon son deuxième mode de réalisation permet ainsi
avantageusement de modifier différemment chacun des mots de la zone d'intérêt.
Selon une variante de la particularité précédente, la taille des caractères
et/ou
l'espacement entre les caractères sont davantage accrus à mesure que les
caractères
sont destinés à être reproduit sur une ligne de la zone de vision plus
éloignée de la
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zone aveugle.
Le procédé permet ainsi avantageusement de limiter, voire d'éliminer, le
phénomène d'encombrement visuel.
Selon une autre particularité du deuxième mode de réalisation du procédé, sont
en
outre déterminées une zone d'intérêt précédente et/ou une zone d'intérêt
suivante
situées respectivement de part et d'autre d'une zone d'intérêt courante, au
moins une
de ces zones comprenant un marquage visible sur le dispositif d'affichage.
Le procédé selon son deuxième mode de réalisation permet ainsi
avantageusement d'éviter qu'un même groupe de mots soit enrichi plusieurs fois
et/ou
que des zones d'intérêt successives présentent des zones de mots en commun, ou
permet du moins de signaler à l'individu ces occurrences. En outre, le procédé
peut
ainsi avantageusement permettre de signaler à l'individu le prochain groupe de
mots à
enrichir.
Selon une autre particularité de son deuxième mode de réalisation, le procédé
comprend en outre une étape consistant à afficher sur le dispositif
d'affichage un
repère à gauche de la zone de ligne située directement au-dessous de la zone
de
ligne comprenant la zone d'intérêt.
Le procédé selon son deuxième mode de réalisation permet ainsi
avantageusement d'assister le lecteur lors d'un passage à la ligne suivante,
ce
passage étant particulièrement difficile lors d'une lecture en vision
excentrée.
Selon une particularité de ses premier et deuxième modes de réalisation, le
procédé comprend, préalablement à la reproduction dans la zone de vision de la
zone
d'intérêt traitée ou préalablement à la détermination de la zone d'intérêt
selon un choix
dudit critère de positionnement, une étape consistant à déterminer la position
périphérique de la zone de vision par rapport à la zone aveugle comme
correspondant
à la position d'une zone préférentielle de fixation déterminée pour chaque
individu.
Le procédé permet ainsi avantageusement d'optimiser, de façon adaptée à chaque
individu, l'efficacité de l'asservissement au regard en absence de vision
maculaire.
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Selon la particularité précédente, la détermination de la position
périphérique de la
zone de vision par rapport à la zone aveugle comprend les étapes d'étalonnage
consistant à:
- afficher sur le dispositif d'affichage une pluralité de cibles,
- pour chaque cible, détecter, par un oculomètre, la position relative du
scotome
de l'individu par rapport à la cible lorsque l'individu fixe la cible, et
- étalonner la position de la zone préférentielle de fixation comme étant
la
position relative de la cible par rapport à la position du scotome, et
- si, la position relative du scotome par rapport à la position de la cible
varie en
fonction de la cible,
- asservir, en fonction de l'étalonnage réalisé selon les précédentes
détections, le positionnement d'un contour de forme affiché sur le
dispositif d'affichage au positionnement du scotome détecté par
l'oculomètre,
- afficher un symbole cible fixe sur le dispositif d'affichage,
- mesurer le décalage entre le contour de forme asservi et le symbole
cible, lorsque l'individu à positionner le contour de forme asservi de sorte
d'y inclure le symbole cible, et
- corriger, en fonction de cette mesure, l'étalonnage réalisé selon les
précédentes détections.
Selon une autre particularité des premier et deuxième modes de réalisation du
procédé, la zone de vision est située de façon juxtaposée et centrée au-
dessous ou
au-dessus de la zone aveugle.
Le procédé selon ses premier et deuxième modes de réalisation permet ainsi
avantageusement à l'individu d'identifier le plus grand nombre de
caractéristiques
visuelles, telles que des lettres, en une seule fixation et ainsi d'augmenter
son empan
visuel. En outre, le procédé selon cette autre particularité permet à
l'individu de
conserver, même pendant l'affichage de la zone de vision, son empan perceptif
intact.
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Selon une autre particularité des premier et deuxième modes de réalisation du
procédé, le dispositif de pointage asservissant le positionnement de la zone
aveugle
est choisi parmi un clavier d'ordinateur, une souris et un oculomètre.
L'invention concerne, selon un autre aspect, un programme d'ordinateur
comportant des instructions pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une
quelconque
des revendications précédentes, lorsque ce programme est exécuté par un
processeur.
Les avantages procurés par le programme d'ordinateur tel que succinctement
exposé ci-dessus, sont au moins identiques à ceux mentionnés plus haut en
liaison
avec le procédé selon le premier aspect de l'invention.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement
de la
description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement
limitatif, en référence
aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 illustre l'évolution de vitesses maximales de lecture en vision
centrale
et en vision périphérique en fonction de la taille des caractères lus,
- la figure 2 illustre l'empan visuel (à gauche) et l'effet de la taille de
l'empan
visuel sur la vitesse de lecture (à droite),
- chacune des figures 3a et 3b illustre le phénomène d'encombrement visuel et
un mode de suppression de ce phénomène selon l'invention,
- les figures 4a, 4b, 4c et 4d illustrent plusieurs variantes du deuxième mode
de
réalisation du procédé selon l'invention,
- la figure 5 illustre une particularité du deuxième mode de réalisation du
procédé
selon l'invention,
- la figure 6 illustre une autre particularité du deuxième mode de réalisation
du
procédé selon l'invention,
- les figures 7a et 7b illustrent un mode de réalisation de la détermination
de la
position périphérique de la zone de vision par rapport à la zone aveugle,
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- la figure 8 représente un ordinogramme des étapes du procédé selon ses
premier et deuxième modes de réalisation, et
- les figures 9a et 9b illustrent une particularité du procédé selon
l'invention dans
son deuxième mode de réalisation, et
- la figure 10 illustre le premier mode de réalisation du procédé selon
l'invention.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE
Dans son acceptation la plus large, l'invention concerne un procédé S
d'assistance
à l'exploration visuelle d'une image numérique I sur un dispositif d'affichage
D par un
individu atteint d'une pathologie rétinienne se traduisant par un scotome.
L'image
numérique I est composée d'une matrice de points segmentable en zones.
Le procédé S comprend les étapes consistant à:
- reconnaître S10, à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de formes, au
moins
un objet contenu dans une zone d'objet ZO de l'image numérique,
- déterminer S30 une zone aveugle Z1 dans l'image, correspondant à une
position du scotome dans le champ de vision de l'utilisateur regardant
l'image,
- en cas de détection d'une proximité de la zone aveugle et de la zone
d'objet,
appliquer un traitement de l'image, de mise en évidence S70, S90 de la zone
d'objet pour l'utilisateur.
Le procédé S permet ainsi avantageusement non seulement d'utiliser la position
du
regard et la taille du scotome afin de définir l'information à reproduire de
façon
enrichie, mais également de détecter différents objets de l'image I,
d'identifier
spécifiquement ceux que l'individu explore ou souhaite explorer visuellement
et
d'optimiser l'affichage enrichi de cet objet de façon à compenser les facteurs
limitant
sa vision.
Le procédé S comprend en outre les étapes consistant à:
- déterminer S50 une zone d'intérêt Z2 comprenant au moins une zone d'objet
ZO, selon un critère de positionnement de la zone aveugle Z1 sur l'image
numérique,
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- afficher S60 sur le dispositif d'affichage un marquage MZ2 permettant la
visualisation de la zone d'intérêt Z2 déterminée.
En outre, la mise en évidence S70, S90 de la zone d'objet consiste à enrichir
la
zone d'intérêt Z2 déterminée en la modifiant S70 et en la reproduisant S90
dans une
zone de vision Z3 selon au moins un traitement prédéterminé.
De la même façon que le regard de l'individu parcours l'image numérique I, la
zone
aveugle Z1 doit pouvoir être librement positionnable par le lecteur sur le
dispositif
d'affichage D et plus particulièrement sur l'image numérique I. Ceci est
réalisé par
asservissement du positionnement de la zone aveugle Z1 à un dispositif de
pointage,
tel qu'un clavier d'ordinateur, une souris ou de préférence un oculomètre.
Le procédé permet ainsi avantageusement d'informer visuellement l'individu de
ce
qu'il peut enrichir un objet reconnu par son marquage automatique. En effet,
le
marquage MZ2 de la zone d'intérêt Z2 permet à l'individu d'avoir conscience de
l'objet
reconnu qu'il peut enrichir.
Le marquage d'une zone quelle qu'elle soit, et de la zone d'intérêt Z2 en
particulier,
consiste en l'action de faire ressortir l'élément graphique (ou plus
particulièrement la
partie de texte selon le deuxième mode de réalisation décrit plus bas)
constituant cette
zone par modification de ses attributs visuels. A titre d'exemples, le
marquage peut
consister en un contour et/ou en un surlignage de la zone.
Selon une particularité du procédé S, le critère de positionnement de la zone
aveugle Z1 sur l'image numérique I selon lequel est déterminée la zone
d'intérêt Z2
est choisi parmi :
- un critère de recouvrement de la zone d'intérêt Z2 par la zone aveugle
Z1, et
- un critère de recouvrement de la zone d'intérêt Z2 par une zone
préférentielle
de fixation PRL déterminée pour chaque individu, le positionnement de cette
zone préférentielle de fixation PRL sur le dispositif d'affichage D étant
relatif au
positionnement de la zone aveugle Z1 sur ce même dispositif.
Selon la particularité précédente, ledit critère de recouvrement consiste à
déterminer :
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- le positionnement d'un point spécifique de la zone aveugle Z1 ou de la zone
préférentielle de fixation PRL sur la zone d'intérêt Z2, ledit point
spécifique
étant par exemples le centre ou le coin inférieur droit de la zone considérée,
ou
- une plus grande surface de recouvrement de la zone d'intérêt Z2 par la zone
aveugle Z1 ou par la zone préférentielle de fixation PRL.
Le critère de recouvrement par détermination d'une plus grande surface de
recouvrement nécessite vraisemblablement quelques calculs géométriques
simples,
par exemples basés sur les coordonnées de chaque objet reconnu. Ces calculs
sont
supposés être du domaine de compétence de l'homme du métier.
Comme illustré sur les figures 9A et 9B relativement au deuxième mode de
réalisation du procédé, mais la particularité illustrée par cette figure
n'étant pas limitée
à ce mode de réalisation, il peut subvenir que la zone d'intérêt Z2 soit
située à
proximité d'un bord du dispositif d'affichage D de sorte que la zone de vision
Z3 ne
serait que partiellement reproduite sur le dispositif d'affichage D selon
ledit traitement
prédéterminé. Alors, selon une particularité du procédé S, l'enrichissement de
la zone
d'intérêt Z2 consiste, en sus de la modification S70 et de la reproduction S90
de la
zone d'intérêt Z2, à déplacer la zone de vision Z3 de façon à ce qu'elle soit
entièrement reproduite sur le dispositif d'affichage D. Ce déplacement est de
préférence réalisé de façon à ce que la zone de vision Z3 ainsi déplacée
présente un
recouvrement sensiblement maximal avec la zone de vision Z3 qui ne serait que
partiellement reproduite sur le dispositif d'affichage D selon ledit
traitement
prédéterminé. Cette préférence est d'autant plus marquée que la position de la
zone
de vision Z3 par rapport à la zone aveugle Z1 est choisie comme correspondant
à la
position d'une zone préférentielle de fixation déterminée pour chaque individu
par
exemple selon le test décrit plus bas.
Selon une autre particularité du procédé S, la mise en évidence de la zone
d'objet
ou l'enrichissement de la zone d'intérêt Z2 déterminée est commandé par
l'individu en
actionnant un actionneur et le procédé peut comprendre en outre une étape de
retour
à l'image numérique I avant enrichissement, ce retour étant commandé par
l'individu
également par actionnement de l'actionneur. Eventuellement, l'actionnement de
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l'actionneur peut être maintenu par l'individu, et éventuellement l'étape de
retour à
l'image numérique I avant enrichissement est commandé par relâchement de
l'actionneur.
Le procédé S selon cette particularité permet ainsi avantageusement à
l'individu de
contrôler le déclenchement et la durée de l'enrichissement.
Selon une autre particularité du procédé S, en sus du marquage MZ2 requis de
la
zone d'intérêt Z2, au moins une zone parmi la zone aveugle Z1 et la zone de
vision Z3
comprend un marquage visible sur le dispositif d'affichage.
Le procédé permet ainsi avantageusement d'aider l'individu, non seulement à se
stabiliser sur l'objet reconnu qu'il souhaite enrichir, mais également à avoir
conscience
de l'étendue de son scotome pour lui permettre d'optimiser ses mouvements
oculaires.
Le procédé selon son premier mode de réalisation illustré sur la figure 10 est
essentiellement tel que le logiciel de reconnaissance de formes comprend un
algorithme de segmentation d'objets par rapport au fond qui est basé sur le
principe
de la ségrégation figure-fond employé en traitement automatique d'image.
Le procédé selon ce premier mode de réalisation est ainsi avantageusement
adapté à la reconnaissance locale ou semi-locale d'objets, de visages ou de
formes
géométriques.
La figure 10 montre des dessins représentant une même photo de trois
personnages conjointement avec la zone aveugle Z1 représentant le scotome de
l'individu. Au moins un visage d'un personnage sur les trois a été reconnu
comme
objet à enrichir. Comme illustré sur la photo au centre de la figure 10,
l'individu
amenant, selon le critère de positionnement décrit plus haut, la zone aveugle
sur ce
visage voit apparaître un contour (noir) autour de celui-ci de sorte qu'il est
informé de
la possibilité qui lui est offerte d'enrichir le visage reconnu par exemple de
la façon
illustré sur le dessin de droite de la figure 10.
Selon une particularité du premier mode de réalisation du procédé S, le
traitement
prédéterminé de la zone d'intérêt Z2 consiste comme représenté sur la photo de
droite
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de la figure 10 en l'agrandissement de la taille de la zone d'intérêt Z2, ou
équivalemment de la zone d'objet ZO, comprenant l'objet reconnu. En outre, il
est
proposé selon ce mode de réalisation que cet agrandissement soit progressif en
taille
jusqu'à occuper sur le dispositif d'affichage D la zone de vision Z3. Cet
agrandissement peut par ailleurs être directement piloté par l'individu par
exemple via
la molette de sa souris.
Eventuellement un décalage progressif de la zone d'objet ZO depuis sa position
initiale dans l'image numérique I peut être avantageusement réalisé de sorte
que
l'objet enrichi se situe au centre de la zone de vision, surtout lorsque la
position de la
zone de vision Z3 par rapport à la zone aveugle Z1 est choisie comme
correspondant
à la position de la zone préférentielle de fixation PRL.
Selon cette particularité de son premier mode de réalisation, le procédé S
peut
comprendre en outre une étape de retour à l'image numérique I avant
enrichissement
consistant en une diminution progressive inverse de la taille de la zone
d'intérêt Z2
enrichie, et éventuellement en un décalage progressif inverse de sa position,
jusqu'à
son retour à sa taille et sa position avant enrichissement.
Le procédé selon cette particularité du premier mode de réalisation permet
ainsi
avantageusement à l'individu de conserver une mémoire de la position initiale
de la
zone d'intérêt dans l'image numérique, notamment pour faciliter l'exploration
visuelle
subséquente du reste de l'image numérique. Le décalage de la position de la
zone
d'intérêt Z2 enrichie permet en outre de faire avantageusement coïncider au
mieux la
zone de vision Z3 avec la zone préférentielle de fixation PRL déterminée pour
chaque
individu.
Selon son deuxième mode de réalisation, le procédé S concerne plus
particulièrement un procédé d'assistance à la lecture sur un dispositif
d'affichage d'un
texte destiné à être lu par un individu atteint d'une pathologie rétinienne se
traduisant
par un scotome est décrit ci-dessous en référence aux figures 1 à 9.
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16
Le texte fait partie d'une image numérique I composée d'une matrice de points.
Comme toute matrice de points, celle composant l'image du texte est
segmentable en
zones. Chaque zone est préférentiellement constituée d'un seul tenant.
Il peut tout d'abord être proposé, afin que le procédé selon l'invention
permette
d'assister au mieux le lecteur, de conserver, sur le dispositif d'affichage D,
le
maximum d'information globale sur le texte, notamment pour que l'individu
puisse s'y
repérer facilement sans être dans l'obligation de déplacer l'image en
permanence, par
exemple à l'aide de barres de défilement.
A cette fin, le procédé comprend une étape consistant à modifier l'image du
texte.
Cette modification peut consister en un redimensionnement de l'image numérique
I.
Par exemple, l'image du texte est redimensionnée de sorte que les lignes du
texte
commencent à un bord du dispositif d'affichage D sur lequel l'image du texte
est
affichée et se terminent avant un bord opposé du dispositif d'affichage, de
sorte qu'il
ne soit pas nécessaire au lecteur de déplacer l'image, au cours de sa lecture,
avec
une barre de défilement correspondante en fin et en début de chaque ligne du
texte.
Un tel redimensionnement peut induire automatiquement une modification de
l'espacement d'interligne, mais il est également suggéré que cette dernière
modification puisse être opérée indépendamment.
Cette étape de modification de l'image est préférentiellement réalisée en
prenant
en compte au moins un paramètre parmi : la taille des caractères, la longueur
et/ou le
nombre de lignes, la taille du dispositif d'affichage et/ou la taille d'une
zone dite
aveugle Z1 représentant le scotome de l'individu sur le dispositif
d'affichage. Par
exemple, l'image du texte est redimensionnée de sorte que la zone aveugle ne
recouvre pas plus de deux portions de lignes successives.
En référence à la figure 8, le procédé selon l'invention comprend une étape
consistant à reconnaître S10, à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de
caractères,
au moins une partie de texte par sa segmentation en zones de ligne ZL, puis
par la
segmentation de chaque zone de ligne en zones de mot ZM. Le logiciel de
reconnaissance désigne un procédé informatique pour la traduction d'images de
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17
textes imprimés ou dactylographiés en fichiers de texte, tel qu'un logiciel de
reconnaissance optique de caractères (ROC, en anglais optical character
recognition :
OCR). Lorsque la segmentation de l'image en zone de mots est effectuée, les
coordonnées de chaque mot sont détectées pour pouvoir être utilisées.
En référence à la figure 8, le procédé selon l'invention comprend en outre une
étape consistant à déterminer S30 la zone aveugle Zl. Cette zone aveugle
représente
le scotome de l'individu sur le dispositif d'affichage D. De préférence, cette
zone
aveugle contient entièrement le scotome. La forme de cette zone peut par
exemple
être adaptée à la forme du scotome d'un individu, généralement
approximativement
de la forme d'un disque, ou être définie par défaut, par exemple sous une
forme
rectangulaire.
Le procédé selon son deuxième mode de réalisation comprend en outre une étape
consistant à déterminer S50 une zone d'intérêt Z2 comprenant au moins une zone
de
mot ZM.
Selon le deuxième mode de réalisation du procédé, les critères de
positionnement
et de recouvrement sont tels que décrit ci-dessus. Ainsi, en fonction de la
stratégie
adoptée par l'individu, les mots compris dans la zone d'intérêt Z2 peuvent par
exemple
être situés sous ou à proximité des bords de la zone aveugle Zl.
Selon le deuxième mode de réalisation du procédé, les quelques calculs
géométriques simples nécessaires à la détermination d'une plus grande surface
de
recouvrement sont basés sur la détection des coordonnées de chaque zone de mot
et
éventuellement de chaque zone de lettre. Il est à noter que, comme illustrée
par une
analyse comparative des figures 4c et 4d, les zones de lignes et les zones de
mot
successives ne sont pas nécessairement juxtaposées, par exemple de façon à ce
que
la somme de toutes les zones couvre entièrement l'image du texte, mais peuvent
au
contraire être légèrement espacées entre elles par des zones vides de texte.
Comme selon le premier mode de réalisation du procédé, la zone d'intérêt Z2
déterminée selon un des critères de positionnement ou de recouvrement
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18
précédemment décrits est affichée S60 sur le dispositif d'affichage via un
marquage
MZ2 permettant sa visualisation.
En référence à la figure 8, le procédé selon l'invention comprend en outre une
étape consistant à modifier S70 la zone d'intérêt Z2 selon au moins un
traitement
prédéterminé et une étape consistant à reproduire S90 la zone d'intérêt Z2
traitée
dans une zone de vision Z3 située en périphérie de la zone aveugle Z1. La
modification S70 et la reproduction S90, ou la seule reproduction S90, sont
par
exemple commandées par l'individu en appuyant sur un bouton de la souris ou
une
touche du clavier.
Selon le deuxième mode de réalisation du procédé, la reconnaissance S10 de
ladite au moins une partie de texte comprend en outre la segmentation de
chaque
zone de mot en zones de lettre. Le procédé permet ainsi avantageusement une
modification S70 et une reproduction S90 plus finement contrôlée des mots
situés
dans la zone d'intérêt, par exemple par une déformation par enroulement des
lettres
du groupe de mots à enrichir ou par un accroissement de la taille des lettres
les plus
éloignées du centre du scotome plus important que celui des lettres les plus
proches
du centre du scotome. Lorsque la segmentation de l'image en zones de lettre
est
effectuée, les coordonnées de chaque zone de lettre sont détectées pour
pouvoir être
utilisées.
L'enrichissement effectué selon le deuxième mode de réalisation du procédé
tient
avantageusement compte d'aspects fondamentaux que revêt un exercice de lecture
en présence d'un scotome maculaire. En effet, cet enrichissement ne se
contente pas
de déplacer l'information masquée par le scotome (par redimensionnement ou
déformation de l'image du texte), mais reconnaît les mots de l'image, permet
d'identifier spécifiquement ceux que l'individu souhaite lire et optimise
l'affichage de
ces mots de façon à compenser les facteurs limitant la lecture en présence
d'un
scotome. Ces avantages bien que demeurant inaccessibles, sans segmentation de
l'image en mots, ne peuvent toutefois pas être atteints via cette seule
caractéristique
qui doit être combinée aux étapes S50, S70 et S90 du procédé selon le deuxième
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mode de réalisation du procédé pour assister intelligemment et efficacement le
lecteur.
Pour mieux appréhender ceci, il est nécessaire d'expliciter certaines notions
de
neurosciences visuelles telles que la zone préférentielle de fixation (PRL),
l'encombrement visuel, l'acuité et l'empan visuel. Ces notions permettent
d'agir aussi
bien sur le plan perceptif que sur le plan oculomoteur.
En référence à la figure 1, il a été établi que l'acuité en vision excentrée
bénéficie
d'un gain en termes de vitesse de lecture, lorsque l'on augmente la taille des
caractères du texte. Cependant, la simple augmentation de la taille des
caractères en
vision périphérique (b), chez des individus sains en condition de présentation
d'objets
visuels successifs à une vitesse élevée ou RSVP (pour Rapid Serial Visual
Presentation), ne permet pas d'atteindre les seuils de vitesse obtenus en
vision
fovéale (a). Le graphique de la figure 1 (Legge et al. 1985a; Legge et al.
1985b)
montre des mesures de vitesse de lecture, reportées en ordonnée, en fonction
de la
taille des caractères lus, reportée en abscisse. La figure 1 illustre donc les
performances de lecture en fonction de la taille des caractères pour des
individus
utilisant leur vision normale (a) et des individus utilisant leur vision
périphérique (b).
En référence à la figure 2, l'empan visuel est défini comme une notion
essentielle
dans le cadre des études sur la lecture. Il correspond à l'étendue du champ
visuel
dans lequel les lettres peuvent être identifiées en dehors de toute
information
linguistique. Il quantifie le nombre de lettres qui peut être identifié à
partir d'une fixation
sans avoir recours au contexte. L'image à gauche de la figure 2 illustre la
notion
d'empan visuel (EV). Si le regard de l'individu fixe le centre du cercle
contenant les
mots, son empan visuel correspond alors aux mots "this must". Le graphique à
droite
de la figure 2 ( O'Regan 1979 et O'Regan et al. 1983) présente l'effet de la
taille de
l'empan visuel (en abscisse) sur la vitesse de lecture (en ordonnée). Cette
image
montre le phénomène suivant : la vitesse de lecture augmente avec la taille de
l'empan visuel.
En référence à la figure 3a, l'encombrement visuel est le produit d'une
interaction
spatiale entre des lettres adjacentes d'un mot, ou entre les mots eux-mêmes.
Si la
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20
lettre (ou le mot) à identifier possède une zone spatiale d'isolement
suffisamment
grande, l'encombrement n'agit pas sur son identification. Au contraire,
lorsque d'autres
lettres (ou mots) sont présentes à l'intérieur de cette zone, l'identification
de la lettre
en question est perturbée. La taille de la zone spatiale (appelée zone
d'isolement)
nécessaire pour éviter le phénomène d'encombrement visuel croît
proportionnellement
à l'excentricité. La figure 3a permet de le démontrer. En fixant la croix du
milieu, il est
facile d'identifier la lettre "r" à gauche. Cependant, la lettre "r" de droite
est impossible
à identifier ; pour l'identifier, il faut fixer la petite croix située à
gauche de la lettre "a"
(Pelli et Tillman, 2007).
La zone préférentielle de fixation PRL se définit comme la zone de vision vers
laquelle l'attention est déployée, en présence d'un scotome. En effet,
lorsqu'un
scotome central est présent, le centre de la rétine ne peut pas être utilisé
pour
identifier une cible et l'individu est obligé de déployer son attention à
l'extérieur de la
région atteinte en dissociant ainsi son regard de la zone de déploiement de
l'attention.
La zone préférentielle de fixation est donc spontanément déplacée, en présence
d'un
scotome, vers une ou plusieurs zones de vision Z3 saine de la rétine
extrafovéale.
Lors d'une tâche de fixation d'une cible par un individu, ces zones
préférentielles de
fixation sont détectables et positionnables, par exemple à l'aide d'un
oculomètre.
Ainsi, il apparaît clairement que, préalablement à la détermination S50 de la
zone
d'intérêt Z2, l'étape consistant à modifier l'image du texte permet de mettre
les
caractères du texte à une taille qui permette à l'individu de lire chacun des
mots en se
plaçant au seuil d'acuité de mot en fonction de la taille du scotome. Cette
taille des
caractères du texte est suffisamment grande pour permettre à l'individu
d'avoir une
lecture correcte avec son scotome, mais pas trop grande pour éviter la perte
d'information globale sur le texte. L'espacement d'interligne du texte peut
être
augmenté, en fonction de la taille du scotome, afin que l'individu puisse
mieux
positionner son scotome sur la ligne en cours de lecture.
= En référence à la figure 3b, selon une particularité du deuxième mode de
réalisation du procédé, ledit au moins un traitement prédéterminé de la zone
d'intérêt
Z2 consiste en une segmentation de chaque zone de mot en zones de caractères
(ou
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de lettres) et en un accroissement de l'espacement entre les caractères, pour
permettre de limiter, voire d'éviter, le phénomène d'encombrement visuel. La
figure 3b
illustre cela en montrant, à gauche, un mot dont l'espacement entre les
lettres est
normal, ce qui rend difficile son identification en vision excentrée (en
fixant la croix à
gauche), et à droite, un mot dont l'espacement entre les lettres est augmenté,
ce qui
rend plus aisé son identification en vision excentrée (en fixant la croix à
droite).
Selon une autre particularité du deuxième mode de réalisation du procédé, la
zone
d'intérêt Z2 peut comprendre, en plus de ladite au moins une zone de mot
recouverte,
au moins deux autres zones de mots appartenant à la même zone de ligne, chaque
zone de mot de la zone d'intérêt Z2 étant préférentiellement juxtaposée à une
autre
zone de mot de la zone d'intérêt Z2. Le procédé permet ainsi avantageusement
de
prendre en compte la taille de chaque zone de mot et d'adapter l'assistance
apportée
à l'individu à son empan visuel.
En outre, selon une autre particularité du deuxième mode de réalisation du
procédé, particularité déjà introduite ci-dessus en référence au premier mode
de
réalisation du procédé, au moins une zone parmi la zone aveugle Z1 et la zone
de
vision Z3 comprend un marquage visible sur le dispositif d'affichage. Le
procédé selon
cette particularité permet ainsi avantageusement d'aider encore l'individu à
se
stabiliser verticalement sur la ligne qu'il est en train de lire. En outre,
comme illustrés
sur les figures 4a à 4d, la zone aveugle Z1 est délimitée par un contour et la
présence
de ce contour aide l'individu à avoir conscience des frontières de sa tache
aveugle et
lui permet d'optimiser ses mouvements oculaires.
Dans l'exemple illustré sur la figure 4a, depuis une position haute par
rapport à une
phrase du texte, la zone aveugle Z1 est amenée par l'individu grâce au
dispositif de
pointage sur le groupe de mots qu'il souhaite enrichir. La zone d'intérêt Z2
est affichée
pour aider l'individu à se positionner sur sa cible. Le traitement
prédéterminé ou
enrichissement de la zone d'intérêt Z2 consiste selon cet exemple en un
accroissement de sa taille, accroissement dont l'amplitude peut par exemple
dépendre
de la taille de la zone aveugle Z1.
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Il est à noter que, sur la figure 4a, comme sur la figure 4b, la zone aveugle
Z1 est
mise en transparence afin de voir les mots qu'elle recouvre, alors que, en
situation
réelle, les mots recouverts par la zone aveugle sont masqués à l'individu par
son
scotome et sont donc invisibles comme illustré sur les figures 4c et 4d.
Dans l'exemple illustré sur la figure 4b, le procédé S selon son deuxième mode
de
réalisation est mis en oeuvre de façon identique à l'exemple discuté ci-dessus
en
référence à la figure 4a, excepté que l'enrichissement de la zone d'intérêt Z2
consiste
non seulement en un accroissement de sa taille, mais aussi en une répartition
des
mots qu'elle comprend sur plusieurs lignes, en l'occurrence deux lignes, de la
zone de
vision Z3.
Dans l'exemple illustré sur la figure 4c, le procédé S est mis en uvre de
façon
identique à l'exemple discuté ci-dessus en référence à la figure 4b, excepté
que
l'enrichissement de la zone d'intérêt Z2 consiste en outre en ce que la taille
des
caractères et/ou l'espacement entre les caractères sont davantage accrus à
mesure
que les caractères sont reproduits S90 sur une ligne de la zone de vision Z3
plus
éloignée de la zone aveugle Zl.
Dans l'exemple illustré sur la figure 4d, le procédé S est mis en uvre de
façon
identique à l'exemple discuté ci-dessus en référence à la figure 4c, excepté
que la
zone d'intérêt Z2 comprend une zone de mot ZM long et l'enrichissement de
cette
zone d'intérêt consiste en outre en une césure du mot long.
Selon un mode de réalisation du procédé, et comme illustré sur la figure 5,
une
zone d'intérêt précédente Z20 et/ou une zone d'intérêt suivante Z22 situées
respectivement de part et d'autre d'une zone d'intérêt courante Z21
(déterminée à
l'étape S50) sont en outre déterminées. Dans l'exemple illustré sur la figure
5, chaque
zone Z20, Z21 et Z22 comprend un contour visible sur le dispositif
d'affichage.
Selon une particularité de son deuxième mode de réalisation, et en référence à
la
figure 6, le procédé comprend en outre une étape consistant à afficher sur le
dispositif
d'affichage un repère Z4 à gauche de la zone de ligne située directement au-
dessous
de la zone de ligne comprenant la zone d'intérêt Z2. Le passage à la ligne est
un
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problème important lors de la lecture d'un texte en vision excentrée. La
figure 6
montre comment un repère Z4, ici un rectangle noir, à gauche du texte peut
aider à
localiser le début d'une zone de ligne ZL suivante. Sur cet exemple, le
procédé S
permet de choisir les mots situés sous le bord inférieur du scotome. Le
rectangle noir
.. s'affiche lorsque l'individu pose le bord de son scotome sur une zone
d'intérêt Z2
d'une zone de ligne ZL qui se trouve juste au-dessus et reste par exemple
affiché
pendant quelques secondes, par exemple pendant 3 secondes. Ainsi, lorsque
l'individu passe d'une ligne à une autre (image de droite), la zone d'intérêt
Z2 est juste
à côté du rectangle noir Z4. Si l'individu manque la ligne, le rectangle noir
Z4 n'est pas
sur la même ligne que la zone d'intérêt Z2 et l'individu perçoit ainsi qu'il
ne se trouve
pas sur la ligne subséquente.
Selon une particularité des premier et deuxième modes de réalisation du
procédé
S, un test visant à choisir la zone préférentielle de fixation PRL,
éventuellement
verticale, de l'individu est effectué pour afficher les mots enrichis dans une
position
optimale du champ visuel de l'individu.
Ainsi, selon ce mode de réalisation, le procédé S comprend, préalablement à la
reproduction S90 dans la zone de vision Z3 de la zone d'intérêt Z2 traitée,
une étape
consistant à déterminer la position périphérique de la zone de vision Z3 par
rapport à
la zone aveugle Z1 comme correspondant à la position d'une zone préférentielle
de
fixation déterminée pour chaque individu, par exemple en prenant en compte la
position et la taille de son scotome.
Plus particulièrement selon ce mode de réalisation, et en référence avec les
deux
images à gauche de la figure 7a, la détermination de la position périphérique
de la
zone de vision Z3 par rapport à la zone aveugle Z1 comprend les étapes
d'étalonnage
consistant à:
- afficher sur le dispositif d'affichage une pluralité de cibles F,
- pour chaque cible F, détecter, par un oculomètre, la position relative du
scotome S de l'individu par rapport à la cible lorsque l'individu fixe la
cible, et
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- étalonner la position de la zone préférentielle de fixation PRL comme
étant la
position relative de la cible F par rapport à la position du scotome S.
Cet étalonnage est suffisant si, pour chaque cible F, la position relative du
scotome
S par rapport à la cible est la même. Dans le cas contraire, une correction de
l'étalonnage est préférentiellement à considérer qui peut être selon la
variante
suivante.
Selon cette variante, et en référence à l'image à droite de la figure 7a et à
la figure
7b, si la position relative du scotome S par rapport à la position de la cible
F varie en
fonction de la cible, la détermination de la position périphérique de la zone
de vision
Z3 par rapport à la zone aveugle Z1 comprend les étapes d'étalonnage
consistant à:
- afficher sur le dispositif d'affichage une pluralité de cibles F,
- pour chaque cible F, détecter, par un oculomètre, la position relative du
scotome S de l'individu par rapport à la cible lorsque l'individu fixe la
cible,
- étalonner la position de la zone préférentielle de fixation PRL comme étant
la
position relative de la cible par rapport à la position du scotome,
- asservir, en fonction de l'étalonnage réalisé selon les précédentes
détections, le
positionnement d'un contour de forme CF affiché sur le dispositif d'affichage
au
positionnement du scotome S détecté par l'oculomètre,
- afficher un symbole cible C fixe sur le dispositif d'affichage,
- mesurer le décalage d entre le contour de forme asservi et le symbole cible,
lorsque l'individu à positionner le contour de forme CF asservi de sorte d'y
inclure le symbole cible C, et
- corriger, en fonction de cette mesure, l'étalonnage réalisé selon les
précédentes détections, de sorte d'étalonner la position relative de la zone
préférentielle de fixation par rapport à la position du scotome.
Selon une autre variante du test visant à choisir la zone préférentielle de
fixation de
l'individu, l'individu lui-même peut ajuster manuellement la zone de vision Z3
pour
optimiser son confort d'utilisation.
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25
La zone de vision Z3 ou RVA (pour Région de Vision Augmentée) est alors
préférentiellement affichée sur la zone préférentielle de fixation PRL de
l'individu.
Dans tous les exemples exposés ci-dessus relatifs au deuxième mode de
réalisation du procédé, la zone préférentielle de fixation PRL de l'individu
est
supposée avoir été déterminée selon le test décrit ci-dessus comme étant
verticale et
située sous le scotome, de sorte que comme représenté la zone de vision Z3
soit
située à la verticale de la zone aveugle Z1 et sous celle-ci.
Selon une particularité du deuxième mode de réalisation du procédé, le centre
de
la zone de vision Z3 est préférentiellement aligné avec le centre de la zone
aveugle
Z1, ce qui permet à l'individu d'identifier le plus grand nombre de lettres en
une seule
fixation et d'augmenter ainsi son empan visuel.
Il est à noter que, selon le deuxième mode de réalisation du procédé, la zone
d'intérêt Z2 reste préférentiellement visible pendant que la zone de vision Z3
est
affichée.
Selon le deuxième mode de réalisation du procédé, que la zone d'intérêt Z2
soit
située à proximité d'un bord du dispositif d'affichage D de sorte que la zone
de vision
Z3 ne serait que partiellement reproduite sur le dispositif d'affichage D
selon ledit
traitement prédéterminé peut également induire une limitation de la zone
d'intérêt à la
zone de mot se trouvant au plus près du bord du dispositif d'affichage. Auquel
cas, le
procédé prévoit avantageusement que d'autres zones de mots situées, dans la
même
zone de ligne, d'un côté opposé au bord du dispositif d'affichage soit
également
sélectionné comme étant compris dans la zone d'intérêt pour continuer de
profiter
pleinement de l'empan visuel de l'individu, y compris dans cette situation.
Il est à noter aussi que, selon le deuxième mode de réalisation du procédé, le
fait
de segmenter le texte de l'image en zones de mot permet de reproduire S90 des
mots
entiers dans la zone de vision Z3.
Il est à noter encore que, selon le deuxième mode de réalisation du procédé,
le
texte de l'image peut être entièrement reconnu S10 en une fois par le logiciel
de
reconnaissance de caractères. Toutefois, de façon non limitative, une partie
CA 2921476 2019-08-07
26
seulement du texte peut être reconnue qui serait par exemple sélectionnée par
le
lecteur sur l'image par un mouvement de souris conjointement à une pression
sur son
bouton de gauche. Une autre partie du texte pourrait ensuite être sélectionnée
de la
même façon. Par un autre exemple, seule une partie de la ligne du texte
recouverte
par la zone aveugle ou une partie du texte située autour de la zone aveugle
est
reconnue S10. En outre, la reconnaissance S10 et les autres étapes S30 à S90
du
procédé peuvent être déclenchées par l'individu en appuyant sur un bouton de
la
souris ou une touche du clavier.
Le procédé selon l'invention est mis en oeuvre sur un ordinateur comprenant au
moins un processeur propre à exécuter un programme d'ordinateur comportant des
instructions pour la mise en oeuvre du procédé.
Il doit être évident pour les personnes versées dans l'art que toute référence
à une
ligne de texte est à considérer en regard de l'écriture et la lecture d'une
langue
donnée. Dès lors, selon la langue considérée, il pourra être considéré une
colonne en
lieu et place d'une ligne, sans s'éloigner de l'invention telle que
revendiquée. De
même, les zones d'intérêt précédente Z20, courante Z21 et suivante Z22 telles
qu'illustrées sur la figure 5 illustrent un sens de lecture allant de la
gauche vers la
droite, tandis que certaines autres langues, telles que l'arabe, utilisent un
sens
d'écriture et de lecture opposé.
La présente invention vise aussi un programme d'ordinateur comportant des
instructions pour la mise en oeuvre du procédé ci-avant, lorsque ce programme
est
exécuté par un processeur. Elle vise aussi un support (non transitoire
notamment)
stockant un tel programme. Le programme d'ordinateur peut être écrit dans
différents
langages de programmation, tel que par exemple le langage Python TM. En outre,
ce
programme peut être basé sur des applications et/ou des interfaces de
programmation
destinées à en faciliter le développement ; une application de ce type est par
exemple
connue sous l'appellation commerciale PsychoPyTM et une interface de
programmation de ce type est par exemple l'interface OpenGLTM.
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27
Comme décrit plus haut, le procédé selon l'invention peut être implémenté en
utilisant différents matériels pour faciliter l'exploration visuelle de
différents contenus
numériques.
Par un premier exemple donné à titre illustratif et non limitatif, le
dispositif
d'affichage peut consister en un écran d'ordinateur ou de tablette et le
contenu
considéré peut consister en un livre numérique ou en une visite virtuelle. Le
contenu
peut alors être traité selon le procédé de façon simultanée à son exploration
visuelle
ou en amont d'une ou de toute exploration visuelle. Plus particulièrement, le
contenu
numérique de la visite virtuelle, d'une galerie d'art par exemple, peut être
prétraité en y
reconnaissant les uvres d'art qui y sont exposées comme des objets compris
dans
des zones d'objet, de sorte que lesdites zones puissent être enrichies selon
le
procédé de l'invention lors de toutes explorations visuelles à venir pour
faciliter à tout
utilisateur l'exploration visuelle des uvres d'art exposées.
Par un deuxième exemple donné à titre illustratif et non limitatif, le
dispositif
d'affichage peut consister en des verres de lunettes vidéo ou multimédias
connectées
ou non à un réseau de communication, tel qu'Internet, et l'image numérique I
affichée
sur les verres de lunettes peut consister alors en tout ou partie d'une prise
de vue du
champ visuel du porteur des lunettes. Cette prise de vue peut être réalisée
par une
caméra agencée sur les lunettes et rafraîchie en continu pour être
représentative de
ce que voit, à chaque instant, le porteur à travers ses lunettes. La
reconnaissance
d'objets dans cette prise de vue peut alors être également réalisée en
continu, par
exemple les visages des personnes se trouvant dans le champ visuel du porteur
peuvent être reconnus comme des objets compris dans des zones d'objet, de
sorte
que lesdites zones puissent être enrichies selon le procédé de l'invention, au
moins
pour faciliter au porteur l'identification desdites personnes. En ce sens, la
zone d'objet
enrichie peut également être rafraîchie en continu pour être représentative
des
mouvements, et plus généralement de toute évolution dans le temps, des objets
reconnus. Des premiers résultats ont été obtenus pour la reconnaissance
d'objets et
plus particulièrement, de visages de personnes se trouvant dans le champ
visuel d'un
porteur.
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Une vingtaine de porteurs atteints de la DMLA ont été soumis au test
d'identification de visages suivant. Neuf visages sont affichés sur une image
présentée aux porteurs : un visage au centre et huit visages autour. La tâche
consiste
à trouver, parmi les visages qui sont autour, le visage qui correspond à celui
du milieu
et lire le chiffre qui est inscrit sur le visage sélectionné. Les 8 visages
présents sur
l'image sont les mêmes tout le long du test, seul change l'orientation et
l'expression
de leur visage et le visage situé au centre varie d'un test à l'autre. Cette
reconnaissance de visage a été effectuée sans aide visuelle et avec le procédé
d'assistance à l'exploration visuelle selon l'invention.
Il a été constaté par un test paramétrique (test de Student) une différence
significative de l'ordre de 31% entre la reconnaissance sans aide visuelle et
la
reconnaissance avec le procédé d'assistance à l'exploration visuelle selon
l'invention,
en faveur de ce dernier. Ce résultat est très encourageant car il montre une
augmentation importante des performances des porteurs atteints de DMLA lors de
la
reconnaissance de visages de personnes dans leur champ visuel, lorsque ces
porteurs utilisent le procédé d'assistance à l'exploration visuelle selon
l'invention.
CA 2921476 2019-08-07
