Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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Tôle à revêtement ZnAlMg à flexibilité améliorée et procédé de
réalisation correspondant
La présente invention est relative à une tôle comprenant un substrat dont
au moins une face est revêtue par un revêtement métallique comprenant de l'Al
et
du Mg, le reste du revêtement métallique étant du Zn, des impuretés
inévitables et
éventuellement un ou plusieurs éléments additionnels choisis parmi Si, Ti, Ca,
Mn,
La, Ce et Bi, la teneur en poids de chaque élément additionnel dans le
revêtement
métallique étant inférieure à 0,3%.
Les revêtements métalliques galvanisés comprenant essentiellement du
zinc et de 0,1 à 0,4% en poids d'aluminium sont traditionnellement utilisés
pour
leur bonne protection contre la corrosion.
Ces revêtements métalliques sont à présent concurrencés notamment par
les revêtements comprenant du zinc et des ajouts de magnésium et d'aluminium,
pouvant aller respectivement jusqu'à 10% et jusqu'à 20% en poids.
De tels revêtements métalliques seront globalement désignés ici sous le
terme de revêtements zinc-aluminium-magnésium ou ZnAlMg.
L'ajout de magnésium augmente nettement la résistance à la corrosion des
aciers revêtus d'un revêtement métallique, ce qui peut permettre de réduire
l'épaisseur du revêtement métallique ou d'augmenter la garantie de protection
contre la corrosion dans le temps à épaisseur constante.
Ces tôles revêtues d'un revêtement ZnAlMg sont par exemple destinées au
domaine de l'automobile, au domaine électroménager ou à la construction.
Il est connu que l'ajout de Magnésium dans les revêtements métalliques
provoque un durcissement du revêtement et que cela conduit à l'apparition de
fissures dans l'épaisseur du revêtement lorsque la tôle revêtue est sévèrement
-
pliée.
Il est connu de JP2010255084 d'améliorer la résistance à la fissuration en
ajoutant de 0,005 à 0,2% en poids de Nickel à un revêtement métallique
comprenant par ailleurs 1 à 10% en poids d'Aluminium et 0,2 à 1% en poids de
Magnésium. Le Nickel ainsi ajouté présente la caractéristique de se situer
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majoritairement à l'interface acier-revêtement métallique, ce qui contribue à
inhiber
la formation de fissures dans les zones déformées. Cependant l'ajout de Nickel
présente plusieurs inconvénients :
la présence de Nickel à la surface du revêtement métallique
accélère la corrosion par couplage,
L'accroissement du nombre d'éléments dans le bain rend la
gestion du bain d'autant plus délicate,
La migration du Nickel à l'interface acier-revêtement métallique est
délicate à réaliser et introduit des contraintes supplémentaires de
fabrication.
La présente invention a pour but de pallier aux problèmes précités en
proposant une tôle ZnAlMg dont le revêtement métallique fissure moins sur les
plis
sévères, tout en conservant les avantages du revêtement ZnAlMg en terme de
résistance à la corrosion.
A cet effet, l'invention a pour premier objet un procédé de réalisation d'une
tôle prélaquée comprenant au moins les étapes de:
- Fourniture d'un substrat en acier,
- Dépôt d'un revêtement métallique sur au moins une face par trempe du
substrat dans un bain constitué de 4,4% à 5,6% en poids d'aluminium et
0,3% à 0,56% en poids de magnésium, le reste du bain étant
exclusivement du zinc, des impuretés inévitables liées au procédé et
éventuellement un ou plusieurs éléments additionnels choisis dans le
groupe constitué de Si, Ti, Ca, Mn, La, Ce et Bi, la teneur en poids de
chaque élément additionnel dans le revêtement métallique étant
inférieure à 0,3%, la présence de nickel étant exclue,
- Solidification du revêtement métallique,
- Préparation de surface du revêtement métallique,
- Mise en peinture du revêtement métallique.
Le procédé selon l'invention peut également comprendre les
caractéristiques optionnelles suivantes, prises isolément ou en combinaison :
- le bain comprend de 4,75 à 5,25% en poids d'aluminium,
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- le bain comprend de 0,44 à 0,56% en poids de magnésium,
- le bain ne comprend aucun élément additionnel,
- le bain est à une température comprise entre 370 C et 470 C,
- la solidification du revêtement métallique est effectuée à une vitesse de
refroidissement du revêtement métallique entre le début de la
solidification et la fin de la solidification supérieure ou égale à 15 C/s,
- la vitesse de refroidissement est comprise entre 15 et 35 C/s,
- la préparation de surface comprend une étape choisie parmi un rinçage,
un dégraissage et un traitement de conversion,
- le dégraissage est effectué à un pH compris entre 12 et 13,
- le traitement de conversion est à base d'acide hexafluorotitanique,
- la mise en peinture du revêtement métallique est réalisée au moyen
d'une peinture comprenant au moins un polymère choisi dans le groupe
constitué des polyesters à réticulation mélamine, des polyesters à
réticulation isocyanate, des polyuréthanes et des dérivés halogénés de
polymères vinyliques, à l'exclusion des peintures cataphorétiques.
On comprendra donc que la solution au problème technique posé consiste
à combiner un film de peinture et un revêtement métallique présentant une
composition particulière. De façon surprenante, il a été constaté par les
inventeurs
que cette combinaison présentait une synergie d'action de sorte que le
revêtement
ZnAlMg selon l'invention présente moins de fissures sur les plis sévères
lorsqu'il
est recouvert d'un film de peinture que lorsqu'il est nu.
Un second objet de l'invention est constitué par une tôle prélaquée
comprenant un substrat en acier dont au moins une face est revêtue par un
revêtement métallique constitué de 4,4% à 5,6% en poids d'aluminium et 0,3% à
0,56% en poids de magnésium, le reste du revêtement métallique étant
exclusivement du zinc, des impuretés inévitables liées au procédé et
éventuellement un ou plusieurs éléments additionnels choisis dans le groupe
constitué de Si, Ti, Ca, Mn, La, Ce et Bi, la teneur en poids de chaque
élément
additionnel dans le revêtement métallique étant inférieure à 0,3%, la présence
de
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nickel dans le revêtement métallique étant exclue, le revêtement
métallique étant recouvert d'au moins un film de peinture.
Un troisième objet de l'invention est constitué par une tôle
prélaquée comprenant un substrat en acier dont au moins une face est
revêtue par un revêtement métallique, le revêtement métallique étant
recouvert d'au moins un film de peinture, une somme des largeurs de
fissure mesurée dans le revêtement métallique lors d'un test de plis
T-bend 2T sur la tôle prélaquée étant au moins 5.7 fois inférieure à une
somme des largeurs de fissure mesurée dans le revêtement métallique
lors d'un test de plis T-bend 2T sur une tôle non-prélaquée.
Un quatrième objet de l'invention est constitué par une tôle
prélaquée comprenant un substrat en acier dont au moins une face est
revêtue par un revêtement métallique, le revêtement métallique étant
recouvert d'au moins un film de peinture, une somme des largeurs de
fissure mesurée dans le revêtement métallique lors d'un test de plis T-
bend 3T sur la tôle prélaquée étant au moins 2.5 fois inférieure à une
somme des largeurs de fissures mesurée dans le revêtement métallique
lors d'un test de plis T-bend 3T sur une tôle non-prélaquée.
La tôle selon l'invention peut également comprendre les
caractéristiques optionnelles suivantes, prises isolément ou en
combinaison :
- le revêtement métallique comprend de 4,75 à 5,25% en poids
d'aluminium,
- le revêtement métallique comprend de 0,44 à 0,56% en
poids de magnésium,
- le revêtement métallique ne comprend aucun élément
additionnel,
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- le film de peinture comprend au moins un polymère choisi dans
le groupe constitue des polyesters à réticulation mélamine, des
polyesters à réticulation isocyanate, des polyuréthanes et des
dérivés halogènes de polymères vinyliques, à l'exclusion des
peintures cataphorétiques,
- une couche de conversion comprenant du Titane est située à
l'interface entre le revêtement métallique et le film de peinture.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront à
la lecture de la description qui va suivre.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui
suit, donnée à titre explicatif mais non limitatif.
La tôle comprend un substrat en acier recouvert sur au moins
une de ses faces d'un revêtement métallique, lui-même recouvert d'au
moins un film de peinture.
Le revêtement métallique a généralement une épaisseur inférieure
ou égale à 25 pm et vise à protéger le substrat contre la corrosion.
Le revêtement métallique est constitué d'aluminium et de
magnésium, le reste du revêtement métallique étant exclusivement du
zinc, des impuretés inévitables liées au procédé de dépôt du
revêtement métallique et éventuellement un ou plusieurs éléments
additionnels choisis parmi Si, Ti, Ca, Mn, La, Ce et Bi, la teneur en
poids de chaque élément additionnel dans le revêtement métallique
étant inférieure à 0,3%, la présence de nickel étant exclue.
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La teneur en poids d'aluminium du revêtement métallique est comprise
entre 4,4 et 5,6%. Cette gamme de teneur en poids d'aluminium favorise la
formation d'eutectique binaire Zn/AI dans la microstructure du revêtement
métallique. Cet eutectique est particulièrement ductile et favorise
l'obtention d'un
revêtement métallique flexible.
De préférence, la teneur en poids d'aluminium est comprise entre 4,75 et
5,25%.
On notera ici que la teneur en poids d'aluminium est mesurée sans prendre
en compte l'intermétallique riche en Aluminium situé à l'interface substrat-
revêtement métallique. Une telle mesure peut par exemple être réalisée par
spectrométrie à décharge luminescente. Une mesure par dissolution chimique
conduirait quant à elle à la dissolution simultanée du revêtement métallique
et de
l'intermétallique et donnerait une teneur en poids d'aluminium sur-estimée de
l'ordre de 0,05 à 0,5% en fonction de l'épaisseur du revêtement métallique.
La teneur en poids de magnésium du revêtement métallique est comprise
entre 0,3 et 0,56%. En dessous de 0,3%, l'amélioration de la résistance à la
corrosion apportée par le magnésium n'est plus suffisante. Au-dessus de 0,56%,
la synergie d'action du film de peinture et du revêtement métallique selon
l'invention n'est plus observée.
De préférence, la teneur en poids de magnésium est comprise entre 0,44 et
0,56%, ce qui constitue le meilleur compromis en termes de résistance à la
corrosion et de flexibilité.
Les impuretés inévitables proviennent des lingots d'alimentation du bain de
zinc fondu ou résultent du passage du substrat dans le bain. L'impureté
inévitable
la plus courante et résultant du passage du substrat dans le bain est le fer
qui peut
être présent à une teneur allant jusqu'à 0,8% en poids du revêtement
métallique,
généralement inférieure ou égale à 0,4% et généralement comprise entre 0,1 et
0,4% en poids. Les impuretés inévitables provenant des lingots d'alimentation
sont
généralement le plomb (Pb), présent à une teneur inférieure à 0,01% en poids,
le
Cadmium (Cd), présent à une teneur inférieure à 0,005% en poids et l'étain
(Sn),
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présent à une teneur inférieure à 0,001% en poids. Il est à noter ici que le
nickel
n'est pas une impureté inévitable liée au procédé de galvanisation.
Les différents éléments additionnels peuvent permettre, entre autres,
d'améliorer la ductilité ou l'adhésion du revêtement métallique sur le
substrat.
L'homme du métier qui connaît leurs effets sur les caractéristiques des
revêtements métalliques saura les employer en fonction du but complémentaire
recherché. Dans le cadre de l'invention, le revêtement métallique ne comprend
pas de nickel en tant qu'élément additionnel, le nickel présentant les
inconvénients
cités précédemment. De préférence, le revêtement métallique ne comprend aucun
élément additionnel. Ceci permet de simplifier la gestion du bain de
galvanisation
et de minimiser le nombre de phases formées dans le revêtement métallique.
La tôle comprend enfin un film de peinture.
Les films de peinture sont généralement à base de polymères et
comprennent au moins une couche de peinture. De préférence, ils comprennent
au moins un polymère choisi dans le groupe constitué des polyesters à
réticulation
mélamine, des polyesters à réticulation isocyanate, des polyuréthanes et des
dérivés halogénés de polymères vinyliques, à l'exclusion des peintures
cataphorétiques. Ces polymères présentent la caractéristique d'être
particulièrement flexibles, ce qui favorise la synergie d'action du film de
peinture et
du revêtement métallique.
Le film de peinture peut être formé par exemple de deux couches de
peintures successives, à savoir une couche de primaire et une couche de
finition
ce qui est généralement le cas pour réaliser le film appliqué en face
supérieure de
la tôle, ou d'une couche de peinture unique, ce qui est généralement le cas
pour
réaliser le film appliqué en face inférieure de la tôle. D'autres nombres de
couches
peuvent être utilisés dans certaines variantes.
Les films de peinture ont typiquement des épaisseurs comprises entre 1 et
200 pm.
Optionnellement, l'interface entre le revêtement métallique et le film de
peinture comprend une ou plusieurs caractéristiques à choisir parmi une
altération
de la couche d'oxyde/hydroxyde d'aluminium présente naturellement à la surface
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du revêtement métallique, une altération de la couche d'oxyde/hydroxyde de
magnésium présente naturellement à la surface du revêtement métallique et une
couche de conversion caractérisée par son poids de couche en chrome (en cas de
traitement de conversion chromaté) ou par son poids de couche en titane (en
cas
de traitement de conversion sans chrome).
Pour réaliser la tôle selon l'invention, on peut par exemple procéder comme
suit.
L'installation utilisée peut comprendre une seule et même ligne ou par
exemple deux lignes différentes pour réaliser respectivement les revêtements
métalliques et la mise en peinture. Dans le cas où deux lignes différentes
sont
utilisées, elles peuvent être situées sur le même site ou sur des sites
distincts.
Dans la suite de la description, on considéra à titre d'exemple une variante
où
deux lignes distinctes sont utilisées.
Dans une première ligne de réalisation des revêtements métalliques, on
utilise un substrat en acier obtenu par exemple par laminage à chaud puis à
froid.
Le substrat est sous forme d'une bande que l'on fait défiler dans un bain pour
déposer le revêtement métallique par trempe à chaud.
Le bain est un bain de zinc fondu contenant de 4,4 à 5,6% en poids
d'aluminium et de 0,3 à 0,56% en poids de magnésium. Le bain peut également
contenir des impuretés inévitables liées au procédé, telles que des impuretés
provenant des lingots d'alimentation du bain, et/ou un ou plusieurs éléments
additionnels choisis dans le groupe constitué de Si, Ti, Ca, Mn, La, Ce et Bi,
la
teneur en poids de chaque élément additionnel dans le revêtement métallique
étant inférieure à 0,3%, la présence de nickel étant exclue.
L'impureté inévitable la plus courante et résultant du passage du substrat
dans le bain est le fer qui peut être présent à une teneur allant jusqu'à 0,8%
en
poids, généralement inférieure ou égale à 0,4% et généralement comprise entre
0,1 et 0,4% en poids. Les impuretés inévitables provenant des lingots
d'alimentation sont généralement le plomb (Pb), présent à une teneur
inférieure à
0,01% en poids, le Cadmium (Cd), présent à une teneur inférieure à 0,005% en
poids et l'étain (Sn), présent à une teneur inférieure à 0,001% en poids. Il
est à
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noter ici que le nickel n'est pas une impureté inévitable liée au procédé de
galvanisation.
Le bain a une température comprise entre 350 C et 510 C, de préférence
entre 370 C et 470 C.
Après dépôt du revêtement métallique, le substrat est par exemple essoré
au moyen de buses projetant un gaz de part et d'autre du substrat, de sorte à
ajuster l'épaisseur des revêtements. De préférence, le gaz d'essorage ne
comprend ni particules, ni solutions telles que, par exemple, celles
comprenant un
phosphate de magnésium et/ou un silicate de magnésium. Ces ajouts au gaz
d'essorage modifient la solidification du revêtement métallique et donc sa
microstructure, ce qui contribuerait à dégrader le bon comportement en
flexibilité
de la tôle prélaquée selon l'invention. En variante, un brossage peut être
effectué
pour enlever le revêtement déposé sur une face de sorte qu'une seule des faces
de la tôle sera en définitive revêtue par un revêtement.
On laisse ensuite refroidir les revêtements de façon contrôlée pour qu'ils se
solidifient. Le refroidissement contrôlé du ou de chaque revêtement est
réalisé au
moyen d'un caisson de refroidissement ou de tout autre moyen adapté et est
assuré à une vitesse de préférence comprise entre 2 C/sec, correspondant
approximativement à une convection naturelle, et 35 C/sec entre le début de la
solidification (c'est-à-dire lorsque le revêtement atteint une température
juste
inférieure à celle du liquidus) et la fin de la solidification (c'est-à-dire
lorsque le
revêtement atteint la température du solidus). Il a été constaté que des
vitesses de
refroidissement supérieures à 35 C/sec ne permettaient pas d'améliorer
davantage les résultats.
De préférence, le refroidissement est assuré à une vitesse supérieure ou
égale à 15 C/sec ce qui contribue à affiner la microstructure du revêtement
métallique et à ainsi éviter la formation sur le revêtement métallique d'un
fleurage
visible à l'ceil nu et qui reste apparent après mise en peinture. De façon
plus
préférentielle, la vitesse de refroidissement est comprise entre 15 et 35
C/sec.
La bande ainsi traitée peut ensuite être soumise à une étape dite de skin-
pass qui permet de l'écrouir de sorte à effacer le palier d'élasticité, à
fixer les
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caractéristiques mécaniques et à lui conférer une rugosité adaptée aux
opérations
d'emboutissage et à la qualité de surface peinte que l'on souhaite obtenir.
La bande peut éventuellement être bobinée avant d'être envoyée vers une
ligne de prélaquage.
Les surfaces extérieures des revêtements y sont soumises à une étape de
préparation de surface. Une telle préparation comprend au moins une étape
choisie parmi un rinçage, un dégraissage et un traitement de conversion.
Le rinçage a pour but d'éliminer les salissures décollées, les éventuels
résidus de solutions de conversion, les savons éventuellement formés et de
présenter une surface propre et réactive.
Le dégraissage a pour but de nettoyer la surface en enlevant toute trace de
salissure organique, de particules métalliques et de poussière de la surface.
Cette
étape permet également d'altérer les couches d'oxyde/hydroxyde d'aluminium et
d'oxyde/hydroxyde de Magnésium éventuellement présentes à la surface du
revêtement métallique, sans toutefois modifier outre mesure la nature chimique
de
la surface. Une telle altération permet d'améliorer la qualité de l'interface
revêtement métallique/film de peinture ce qui améliore la résistance à la
corrosion
et l'adhérence du film de peinture. De préférence, le dégraissage est réalisé
en
milieu alcalin. Plus préférentiellement, le pH de la solution de dégraissage
est
compris entre 12 et 13.
L'étape de traitement de conversion comprend l'application sur le
revêtement métallique d'une solution de conversion qui réagit chimiquement
avec
la surface et permet ainsi de former sur le revêtement métallique des couches
de
conversion. Ces couches de conversion augmentent l'adhérence de la peinture et
la résistance à la corrosion. De préférence, le traitement de conversion est
une
solution acide ne contenant pas de chrome. Plus préférentiellement, le
traitement
de conversion est à base d'acide hexafluorotitanique ou hexafluorozirconique.
Les éventuelles étapes de dégraissage et de traitement de conversion
peuvent comprendre d'autres sous-étapes de rinçage, de séchage....
Optionnellement, la préparation de surface peut également comprendre une
étape d'altération des couches d'oxyde de magnésium et d'hydroxyde de
magnésium formées à la surface du revêtement métallique. Cette altération peut
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notamment consister en l'application d'une solution acide avant application de
la
solution de conversion, ou en l'application d'une solution de conversion
acidifiée à
pH compris entre 1 et 5 ou encore en l'application d'efforts mécaniques sur la
surface.
La mise en peinture est réalisée par dépôt de couches de peinture au
moyen, par exemple, de vernisseuses à rouleaux.
Chaque dépôt d'une couche de peinture est généralement suivi d'une
cuisson dans un four de sorte à réticuler la peinture et/ou évaporer les
éventuels
solvants et ainsi obtenir un film sec.
La tôle ainsi obtenue, dite tôle prélaquée, peut à nouveau être bobinée
avant d'être découpée, éventuellement mise en forme et assemblée avec d'autres
tôles ou d'autres éléments par des utilisateurs.
Afin d'illustrer l'invention, des essais ont été réalisés et vont être décrits
à
titre d'exemples non limitatifs.
Synergie d'action du revêtement métallique ZnAlMq selon l'invention et du
film de peinture ¨ Diminution de la fissuration
La propension à fissurer d'une tôle ZnAlMg, prélaquée ou non, est évaluée
de la façon suivante :
- un pli T-bend est réalisé sur une éprouvette d'une tôle conformément à
la norme EN13523-7 d'Avril 2001,
- on réalise dans l'épaisseur du pli une coupe transversale à l'axe de
pliage,
- la section du pli est observée au microscope optique à fort
grossissement et on note :
o le nombre de fissures atteignant l'acier sur l'ensemble de la
section du pli,
o la largeur moyenne de ces fissures (en pm)
o la somme des largeurs de ces fissures (en pm)
Le cas échéant, on distingue les fissures dans l'épaisseur du revêtement
métallique ZnAlMg et les fissures dans l'épaisseur du film de peinture.
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Plusieurs tôles ZnAlMg présentant des compositions variables ont été
obtenues par trempe d'un substrat métallique d'épaisseur variable dans un bain
de zinc fondu contenant du magnésium et de l'aluminium suivi d'un
refroidissement alternativement sous convection naturelle ou à une vitesse de
refroidissement de 30 C/sec. Les tôles ZnAlMg ont ensuite été prélaquées selon
le protocole suivant :
- dégraissage alcalin,
- application du traitement de conversion Granodine0 1455 de la société
Henke10,
- application d'une couche de primaire de type polyester/mélamine
contenant des pigments anti-corrosion d'épaisseur nominale 5pm (sur
film sec),
- application d'une couche de finition de type polyester/mélamine
d'épaisseur nominale 20pm (sur film sec).
Des plis T-bend 2T et 3T ont ensuite été réalisés tant sur les tôles ZnAlMg
nues que sur celles prélaquées puis analysés.
A titre de comparaison, des plis T-bend 2T et 3T ont également été réalisés
sur des tôles nues ou prélaquées comprenant d'autres types de revêtements
ZnAlMg.
Les tableaux 1 et 2 résument les résultats obtenus, respectivement sur
tôles ZnAlMg nues et sur tôles ZnAlMg prélaquées. La comparaison des tableaux
1 et 2 montrent que, de façon très étonnante, les fissures dans l'épaisseur du
revêtement ZnAlMg selon l'invention sont significativement moins nombreuses et
moins larges quand la tôle est prélaquée. La combinaison d'un revêtement
ZnAlMg selon l'invention et d'un film de peinture permet de diviser la somme
des
largeurs de fissures du revêtement métallique d'un facteur 2,5 à 11 ; seuls
les
revêtements ZnAlMg selon l'invention présentent cette particularité.
Résistance à la corrosion des tôles ZnAlMg prélaquées
La résistance à la corrosion des tôles prélaquées est évaluée par exposition
naturelle, conformément aux normes EN13523-19 et EN13523-21, sur un site
classé C5-M sur acier conformément à la norme ISO 12944-2.
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Les résultats après un an d'exposition naturelle, repris au tableau 3,
montrent que les tôles ZnAlMg prélaquées selon l'invention conservent les
avantages du revêtement ZnAlMg en terme de résistance à la corrosion.
Somme
largeur
l'/0 en % en Epaisseur vitesse de Pli des
Nombre moyenne
Essai poids poids revêtement refroidissement T-
largeurs
de fissures de fissure
Al Mg Qum/face) ( C/sec) bend .. de fissures
(Pm) (Pm)
30 25 4,93 123
convection 2T
26 5,22 136
naturelle
El 5,0 0,5 10
30 24 4,02 97
convection .. 3T
16 4,25 68
naturelle
_
2T 24 6,42 154
E2 5,1 0,45 13 Non connue
3T 35 3,11 109
,
2T 22 ' 7,55 166
E3 4,6 0,55 14 Non connue
3T 11 7,36 81
, ,
2T 19 7,79 148
CE1 5,0 0,6 15 Non connue
3T 14 7,42 104
2T 23 6,91 159
CE2 5,0 0,69 13 Non connue
3T 22 4,13 91
2T 19 8,42 160
CE3 1,0 1,0 16 Non connue
3T 13 6,69 87
2T 18 9,17 165
CE4 1,6 1,6 11 Non connue
3T 14 7,64 107
2T 22 8,14 179
CE5 2,3 2,3 10 Non connue
3T 17 7,29 124
Tableau 1
E = exemple selon l'invention ; CE = contre-exemple
0
1.)
o
=.
vi
Fissures dans le revêtement
Fissures dans la couche de se;
vi
métallique après mise en peinture
peinture Ne
r_ii
Somme
Somme -4
1..à
Peinture Peinture
Nombre
Largeur des Largeur des
% en % en Epaisseur vitesse de Pli Nombre
Epaisseur Epaisseur T de de moyenne largeurs moyenne largeurs
Essai poids poids revêtement refroidissement
Primaire Finition - de
fissure de de fissure de
Al Mg (pm/face) ( C/sec) bend fissures
fissures
(Pm) (Pm) (pm)
fissures (pm) fissures
(pm)
(Pm)
_
30 8 2,46 20
o o o _
convection 2T
2,6 13 o o 0
naturelle
El 5,0 0,5 10 5 20
30 9 1,57 14
0 0 0
P
convection 3T
5 2,68 13
0 o o .
naturelle
2T 4 6,73 27 0 o 0 ,- 01
E2 5,1 0,45 13 Non connue 5 20
3T 5 2,60 13 0 0 o .
,-
0,
2T 6 4,83 29 0 o o ,
E3 4,6 0,55 14 Non connue 5 15
.i,
3T 4 7,5 30 0 o o ,
2T 17 6,88 117 5 25,2 126
CE1 5,0 0,6 15 Non connue 9 18
3T 11 5,00 55 0 o o
- 2T 18 6,10 110
8 19,6 157
CE2 5,0 0,69 13 Non connue 6 15
3T 13 4,00 52 2 26 52
2T 14 9,93 139 9 25,33 228
CE3 1,0 1,0 16 Non connue 9 13
3T 7 5,71 40 6 18,33 110
" - 2T 16 8,56 137
0 0 0 sid
CE4 1,6 1,6 11 Non connue 5 20
3T 11 6,73 74 0 0 0 n
,-i
2T 21 8,57 180 16 14,75 236 5
CE5 2,3 2,3 10 Non connue 7 13
3T 14 7,86 110 11 12,09 133 Ne
o
s-
4s.
Tableau 2
I.,
E = exemple selon l'invention ; CE = contre-exemple
uh
CA 02926564 2016-04-06
WO 2015/052572
PCT/IB2014/002059
14
% en % en Epaisseur
Délamination sur
Essai poids poids revêtement
tranche (mm)
Al Mg (pm/face)
El 5,0 0,5 10 0,9
CE3 1,0 1,00 16 1,1
CE4 1,6 1,60 11 1
CE6 3,7 3,0 10 1
Tableau 3
E = exemple selon l'invention ; CE = contre-exemple