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Sommaire du brevet 3234149 

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Disponibilité de l'Abrégé et des Revendications

L'apparition de différences dans le texte et l'image des Revendications et de l'Abrégé dépend du moment auquel le document est publié. Les textes des Revendications et de l'Abrégé sont affichés :

  • lorsque la demande peut être examinée par le public;
  • lorsque le brevet est émis (délivrance).
(12) Demande de brevet: (11) CA 3234149
(54) Titre français: UTILISATION D'UN EXTRAIT DE PARTIE DE PLANTE POUR STIMULER LES DEFENSES DE PLANTES CONTRE LES VIRUS, COMPOSITION ET PROCEDES ASSOCIES
(54) Titre anglais: USE OF AN EXTRACT OF PART OF A PLANT FOR STIMULATING PLANT DEFENSES AGAINST VIRUSES, AND ASSOCIATED COMPOSITION AND METHODS
Statut: Demande conforme
Données bibliographiques
(51) Classification internationale des brevets (CIB):
  • A01N 43/72 (2006.01)
  • A01N 47/46 (2006.01)
  • A01N 65/08 (2009.01)
  • A01P 21/00 (2006.01)
(72) Inventeurs :
  • MARTINEZ-BARBREAU, CHRISTELLE (France)
(73) Titulaires :
  • ELICIR
(71) Demandeurs :
  • ELICIR (France)
(74) Agent: BCF LLP
(74) Co-agent:
(45) Délivré:
(86) Date de dépôt PCT: 2022-10-11
(87) Mise à la disponibilité du public: 2023-04-20
Licence disponible: S.O.
Cédé au domaine public: S.O.
(25) Langue des documents déposés: Français

Traité de coopération en matière de brevets (PCT): Oui
(86) Numéro de la demande PCT: PCT/EP2022/078282
(87) Numéro de publication internationale PCT: WO 2023062025
(85) Entrée nationale: 2024-04-05

(30) Données de priorité de la demande:
Numéro de la demande Pays / territoire Date
FR2110751 (France) 2021-10-11

Abrégés

Abrégé français

La composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres réduisant les effets d'une attaque d'un virus comporte un extrait d'au moins une partie d'au moins une des plantes suivantes : Roquettes, y compris des genres Eruca saliva, Diplotaxis, Erucastrum et Bunias, Cakile, plantes des genres Allium, moutarde (Sinapis alba, Brassica nigra, Sinapis arvensis, Brassica juncea), wasabi (Eutrema japonicum), raifort (Armoracia rusticana), cresson de fontaine (Nasturtium officinale), plantes des espèces Brassica rapa, Brassica ruvo, Brassica napus, Raphanus sativus, Barbarea verna, Erysimum allionii, Erysimum cheiri, Tropaeolum majus L, Alliaria petiolata, Salvadora persica, Carica papaya et Brassica oleracea.


Abrégé anglais

The elicitor composition which stimulates plant or tree defences, reducing the effects of an attack by a virus, comprises an extract of at least one part of at least one of the following plants: rocket salads, including of the genera Eruca sativa, Diplotaxis, Erucastrum and Bunias, Cakile, plants of the genera Allium, mustard (Sinapis alba, Brassica nigra, Sinapis arvensis, Brassica juncea), wasabi (Eutrema japonicum), horseradish (Armoracia rusticana), watercress (Nasturtium officinale), plants of the species Brassica rapa, Brassica ruvo, Brassica napus, Raphanus sativus, Barbarea verna, Erysimum allionii, Erysimum cheiri, Tropaeolum majus L, Alliaria petiolata, Salvadora persica, Carica papaya and Brassica oleracea.

Revendications

Note : Les revendications sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.


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REVENDICATIONS
1. Composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres
réduisant les effets d'une
attaque d'un virus, caractérisée en ce qu'elle comporte un extrait d'au moins
une partie d'au moins
une des plantes suivantes :
- Roquettes, y compris des genres Eruca sativa, Diplotaxis, Erucastrum et
Bunias,
- Caki le,
- plantes de l'espèce Brassica oleracea,
- plantes des genres Allium,
- moutarde (Sinapis alba, Brassica nigra, Sinapis arvensis, Brassica
juncea),
- wasabi (Eutrema japonicum),
- raifort (Armoracia rusticana),
- cresson de fontaine (Nasturtium officinale),
- plantes de l'espèce Brassica rapa,
- Plantes de l'espèce Brassica ruvo,
- Plantes de l'espèce Brassica napus,
- Plantes de l'espèce Raphanus sativus,
- Plantes de l'espèce Barbarea verna,
- Plantes de l'espèce Erysimum allionll,
- Plantes de l'espèce Erysimum cheiri,
- Plantes de l'espèce Tropaeolum majus L,
- Plantes de l'espèce Alliaria petiolata,
- Plantes de l'espèce Salvadora persica,
- Plantes de l'espèce Carica papaya.
2. Composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres selon
la revendication 1,
dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins une des plantes
suivantes : Roquettes, y
compris Eruca sativa, Diplotaxis, Erucastrum et Bunias, Cakile, brocoli,
plantes des genres Allium
(ail, oignon, échalote, poireau et ciboulette), chou commun, chou-fleur, chou
de Bruxelles, chou
frisé, moutarde, wasabi, cresson de fontaine, raifort, chou blanc, chou
champêtre (Brassica rapa),
y compris le chou pak chcii, chou chinois et navet, chou-rave, chou cavalier,
chou rouge, brocoli
chinois, brocoli-rave, colza, radis, siberian wallflower, giroflée, cresson
indien, herbe à ail, arbre de
pilu, papayer, notamment de son fruit.
3. Composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 ou 2, dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins
une des plantes
suivantes : Roquettes, y compris Eruca sativa, Diplotaxis, Erucastrum et
Bunias, Cakile, brocoli,
chou commun, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou frisé, moutarde, cresson de
fontaine, chou
blanc, chou champêtre (Brassica rapa), y compris le chou pak choï, chou
chinois et navet, chou-
rave, chou cavalier, chou rouge, brocoli chinois, brocoli-rave, radis, et
siberian wallflower.

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4. Composition élicitrice stirnulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 à 3, dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins
une des plantes
suivantes :
- Roquettes, y compris Eruca sativa, Diplotaxis, Erucastrum et Bunias,
- Caki le.
5. Composition élicitrice stirnulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 à 3, dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins
une des plantes de
l'espèce Brassica oleracea.
6. Composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 à 5, dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins
une plante ne contenant
pas de Methyl-isothiocyanate et/ou de Propenyl isothiocyanate.
7. Composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 à 6, dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins
une plante contenant au
moins un butyl-isothiocyanate.
8. Composition élicitrice stirnulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 à 7, dans laquelle l'extrait est obtenu à partir d'au moins
une plante contenant de
la 1,3-thiazépane-2-thione.
9. Composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres selon
l'une des
revendications 1 à 8, dans laquelle ledit extrait d'au moins une partie de
plantes est un extrait
obtenu à partir d'un broyat desdites plantes, et :
- ledit extrait d'au moins une partie de plantes comprend au moins des
feuilles des dites plantes,
de préférence essentiellement des feuilles et des fleurs, et
- le procédé perrnettant d'obtenir ledit extrait liquide comprend les
étapes suivantes :
a) une étape de broyage desdites plantes ;
b) la filtration du broyat obtenu ; et
c) la récupération de l'extrait liquide obtenu après filtration.
10. Composition élicitrice selon la revendication 9, l'extrait est obtenu par
un procédé comportant,
de plus, une étape de nébulisation de l'extrait liquide et de passage de
l'extrait liquide nébulisé
dans un flux d'air chaud.
11. Procédé de réduction des effets des virus sur les plantes, y compris
arbres, comportant une
étape d'application de la composition élicitrice selon l'une des
revendications 1 à 10.

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12. Procédé selon la revendication 11, de réduction des effets d'une attaque
d'un des virus
suivants :
- Les virus de la jaunisse de la betterave,
- Le virus de la mosaïque du tabac,
- Le virus de la mosaïque du manioc,
- Le virus Banana Bunchy Top Virus (BBTV),
- Le virus Banana streak virus (BSV),
- Le virus de la jaunisse nanisante de l'orge (JNO ou BYDV),
- Le virus de la mosaïque du concombre,
- Le virus de la mosaïque de la canne à sucre (SCMV),
- Les virus de la maladie de la nécrose léthale du maïs (MLN, MCMV, SCMV),
- La famille de virus Potyviridae,
- Le virus de la marbrure plumeuse de la patate douce (Potyvirus), ou
SPFMV,
- Le virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce (Crinivirus),
ou SPCSV
et SPVD,
- Le virus de la marbrure modérée de la patate douce, ou SPMMV,
- Le virus latent de la patate douce, ou SPLV,
- Le virus des tâches chlorotiques de la patate douce ou SPCFV,
- Le virus G de la patate douce, ou SPVG,
- Le virus de l'enroulement de la patate douce, ou SPLCV,
- Le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV),
- Le virus de la maladie bronzée de la tomate ( Tomato spotted wilt virus
, TSWV),
- Le virus de la mosaïque de la tomate (Tomato mosaic virus, ToMV),
- Le virus de la mosaïque jaune de la courgette ( Zucchini yellow mosaic
virus , ou ZYMV),
- le virus de la mosaïque du rosier.
13. Procédé selon la revendication 11, de réduction des effets d'une attaque
d'au moins un des
virus de la jaunisse de la betterave.
14. Procédé selon la revendication 11, de réduction des effets d'une attaque
d'au moins un des
virus de la mosaïque du concombre.
15. Procédé selon l'une des revendications 11 à 14, dans lequel l'application
de la composition
élicitrice est une application foliaire sur les plantes.
16. Utilisation de la composition élicitrice selon l'une des revendications 1
à 10, pour réduire, sur
les plantes, y compris arbres, des effets d'une attaque d'un des virus
suivants :
- Les virus de la jaunisse de la betterave,
- Le virus de la mosaïque du tabac,
- Le virus de la mosaïque du manioc,

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- Le virus Banana Bunchy Top Virus (BBTV),
- Le virus Banana streak virus (BSV),
- Le virus de la jaunisse nanisante de l'orge (JNO ou BYDV),
- Le virus de la mosaïque du concombre,
- Le virus de la mosaïque de la canne à sucre (SCMV),
- Les virus de la maladie de la nécrose léthale du maïs (MLN, MCMV, SCMV),
- La famille de virus Potyviridae,
- Le virus de la marbrure plumeuse de la patate douce (Potyvirus), ou
SPFMV,
- Le virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce (Crinivirus),
ou SPCSV
et SPVD,
- Le virus de la marbrure modérée de la patate douce, ou SPMMV,
- Le virus latent de la patate douce, ou SPLV,
- Le virus des tâches chlorotiques de la patate douce ou SPCFV,
- Le virus G de la patate douce, ou SPVG,
- Le virus de l'enroulement de la patate douce, ou SPLCV,
- Le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV),
- Le virus de la maladie bronzée de la tomate ( Tomato spotted wilt virus
, TSWV),
- Le virus de la mosaïque de la tomate (Tomato mosaic virus, ToMV),
- Le virus de la mosaïque jaune de la courgette ( Zucchini yellow mosaic
virus , ou ZYMV),
- Le virus de la mosaïque du rosier.

Description

Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.


WO 2023/062025 1
PCT/EP2022/078282
UTILISATION D'UN EXTRAIT DE PARTIE DE PLANTE POUR STIMULER LES DÉFENSES DE
PLANTES CONTRE LES VIRUS, COMPOSITION ET PROCÉDÉS ASSOCIÉS
Domaine technique de l'invention
La présente invention concerne une utilisation d'un extrait de plantes
particulières pour
stimuler les défenses de plantes ou d'arbres contre les virus, et une
composition et des procédés
associés. La présente invention ainsi vise à réduire les effets d'une attaque
de virus.
État de la technique
Dans leur lutte permanente pour la survie, les plantes, tous comme les
animaux, ont
développé une panoplie diversifiée de systèmes de protection et de défense,
qui leur permettent
de résister à des maladies infectieuses et aux parasites (champignons,
bactéries, virus...). Parfois,
les systèmes de protection préexistent avant tout contact de l'agent pathogène
avec l'hôte mais le
plus souvent, une résistance (résistance induite) se met en place après la
rencontre de la plante
avec son agresseur.
Pour un certain nombre des plantes, il y a des moyens défensifs qui
préexistent avant
l'attaque par un agent pathogène ou un ravageur potentiel. Par exemple, les
plantes possèdent
des barrières morphologiques. Par exemple, il peut s'agir de cuticules
épaisses couvertes de
substances hydrophobes (cire, cutine, subérine, etc...) empêchant les agents
pathogènes d'entrer
ou de se développer. On peut observer la présence d'épines sur les surfaces
des feuilles et des
tiges ayant un pouvoir répulsif contre les animaux (en particulier les
mammifères herbivores), ou
encore la fermeture des stomates dans les feuilles et les lenticelles des
tiges pour éviter la
pénétration de spores fongiques, de bactéries, etc...
Les plantes produisent aussi des métabolites secondaires biologiquement actifs
et des
précurseurs inertes pour se protéger des organismes nuisibles. Ces
métabolites secondaires ne
sont pas nécessaires à une activité biologique essentielle, comme la
croissance et la reproduction,
mais aident la plante à s'adapter à son environnement, qui se transforment en
molécules actives
pendant l'attaque par un ravageur, un agent pathogène ou après une blessure.
En réponse à l'attaque par un agent pathogène, la plante déploie aussi les
modifications
métaboliques induites dans la plante qui cause, très souvent, soit une défense
tardive et discrète
soit une résistance active et rapidement induite.
La défense tardive est souvent liée à des récepteurs présents dans la membrane
ou la
cellule végétale, capables de reconnaitre des signaux moléculaires associés
aux microbes ou
agents pathogènes. Par exemple, les fragments de parois cellulaires, la
chitine ou des motifs
peptidiques du flagelle des bactéries (éliciteur exogène), protéines
(éliciteur endogène) font partie
des motifs, qui, une fois perçus par la plante, pourront initier une réponse
immunitaire de base
(PAMP-Triggered Immunity ou PTI ), afin de limiter l'invasion et retarder
l'avancée de l'agent
pathogène.
Par contre, la reconnaissance spécifique de l'attaque d'un agent pathogène
induisant une
réponse rapide de l'hôte peut également restreindre ou stopper l'invasion et
permet à la défense
de se déclencher très rapidement. La reconnaissance des composants étrangers
chez les plantes
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est coordonnée par des récepteurs spécialisés, qui déclenchent les réponses de
défense de l'hôte
après la détection de l'agent pathogène. Dans ce cas de perception spécifique,
l'éliciteur est codé
chez l'agent pathogène par des gènes nommés gènes d'avirulence ( AVR ). Les
récepteurs de
la plante reconnaissants alors le produit du gène d'avirulence, sont codés par
des gènes de
résistance (R) de la plante. L'interaction entre le produit du gène
d'avirulence du parasite et le gène
de Résistance de la plante est communément appelée relation gène pour gène
.
Les gènes R ont été isolés d'espèces végétales variées (par exemple la tomate,
le lin, le
riz, le tabac, Arabidospsis, la betterave sucrière). Malgré l'importante
diversité des parasites
auxquels ils confèrent la résistance (champignons, bactéries, virus ou encore
nématodes), leur
comparaison révèle une forte homologie de séquences ainsi que la conservation
de motifs
structuraux :
La majorité des protéines déduites des gènes R isolés de plantes, partage
différents
éléments structuraux caractérisés au sein de domaines protéiques intervenant
dans les
mécanismes de défense chez la levure, la drosophile ou encore les vertébrés.
Par analogie, la
plupart des produits R combinerait un domaine récepteur et un domaine
effecteur assurant
respectivement deux fonctions majeures : la reconnaissance de molécules
élicitrices par des
mécanismes d'interactions protéine-protéine et l'activation directe ou
indirecte de signaux de
transduction.
Cinq principaux domaines structuraux conservés au sein des gènes R ont été
distingués :
1/ La majorité des produits déduits des séquences de gènes R clonés à ce jour
présente
en position C-terminale un domaine LRR ( Leucine-Rich Repeats
intra- ou extra-
cytoplasmique. Les domaines LRR correspondent à la répétition d'un motif de
taille variable
comprenant des leucines. Ils interviendraient dans les mécanismes
d'interactions protéine-protéine
et protéinepolysaccharide
2/ Le domaine NBS ( Nucleotide Binding Site ) ou NB, associé au domaine LRR
(NBS-
LRR), est largement distribué au sein des gènes R clonés. Ce domaine, composé
notamment de
différents motifs conservés de type kinase, correspond à un site de fixation
et d'hydrolyse des
nucléotides triphosphates ATP et GTP. Il présente des analogies avec des
protéines animales
potentiellement impliquées dans les phénomènes de mort cellulaire apoptotique,
notamment
APAF-1 identifiée chez l'homme et CED-4 identifiée chez Caenorhabditis
elegans. L'ensemble de
ces domaines se regroupe sous la terminologie NB-ARC (Van der Biezen et Jones,
1998).
3 et 4/ Deux autres domaines, dits TIR et CC (ou encore LZ ), moins
fréquents
au sein des gènes R identifiés, peuvent être associés, en position Nterminale,
aux produits NBS-
LRR. Le domaine TIR ( Toll Interleukin Receptor ) présente d'importantes
homologies de
séquences avec les domaines intracellulaires de récepteurs protéiques isolés
de la drosophile
(récepteur Toll) et de l'homme (récepteur Interleukin-1). Sur la base de ces
analogies, un rôle dans
la cascade de signalisation cellulaire est attribué au domaine TIR. Le domaine
CC ( Coiled-Coil )
ou LZ (Leucine-Zipper ) qui peut varier en taille et en position est connu
pour assurer un rôle
dans l'homodimérisation ou l'hétérodimérisation des protéines.
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5/ Enfin, le domaine Sérine/Thréonine kinase se présente seul (par exemple
produit du
gène Pto) ou, associé à un domaine LRR (par exemple, produit du gène Xa21). Il
serait impliqué
dans des réactions de phosphorylation lors de cascades de signalisation.
Dans la majorité des cas, lors d'une interaction incompatible, la défense très
active,
menant à une situation de résistance, toute une série d'événements se met en
place à l'issue de
la perception de l'agent pathogène par la plante.
L'ensemble du métabolisme des cellules infectées est sollicité et fait
intervenir de
nombreux mécanismes ayant pour fonction de détruire et de piéger les parasites
: des protéines
G, des flux ioniques, notamment de Ca2-E, H-E, K-E et Cl-, des formes activées
d'oxygènes (ou ROS
pour Reactive Oxygen Species ) et toute une cascade de
phosphorylation/déphosphorylation
de protéines telles que les MAPK ( Mitogen-ActivatedProtein-Kinase ).
Le plus souvent, ce déferlement signalétique se traduit phénotypiquement par
la mort
rapide des cellules infectées par l'agent pathogène et la formation de lésions
nécrotiques localisées
autour du site de pénétration du parasite. Cette réaction à déterminisme
génétique est dite réaction
d'hypersensibilité (ou < HR ) ou apoptose (mort cellulaire programmée).
Les modifications métaboliques importantes permettant de confiner l'agresseur
en son
site de pénétration sont le résultat de l'expression de nombreux gènes de
défense au niveau de la
zone infectée. La mort cellulaire ( HR ) génère également des signaux qui
activent la résistance
locale acquise ( LAR ), au contact des lésions, et la résistance systémique
acquise (SAR), à
distance du site d'infection.
Lors de l'établissement de la LAR, les réponses de défenses sont intenses et
tout
particulièrement localisées au niveau de l'anneau de cellules entourant la
zone HR. Ces réponses
incluent la synthèse d'un large spectre de composés anti-microbiens tels que
les protéines PR
(Pathogenesis Related Protein), certains métabolites secondaires aux
propriétés antibiotiques, par
exemple les phytoalexines, ainsi que l'accumulation de molécules intervenant
dans les voies de
signalisation, notamment les ROS et diverses hormones dont l'acide
salicylique. Ces deux niveaux
de résistance locale (HR et LAR) s'accompagnent d'une résistance établie à
l'échelle de la plante,
la SAR, dont l'expression, plus tardive et moins intense, peut persister
plusieurs semaines après
l'infection. La SAR maintient la plante en un état de veille qui lui permet de
résister non seulement
à l'agresseur d'origine, mais aussi à une large gamme d'autres parasites
pouvant intervenir
ultérieurement.
La mise en place de cette résistance systémique, au niveau de tissus non
infectés,
dépend d'un réseau élaboré de communication intercellulaire. Des signaux
libérés par les cellules
exprimant la HR diffusent et atteignent d'autres cellules qui à leur tour
déclenchent une réponse
spécifique. L'acide salicylique, l'éthylène, l'acide jasmonique ou encore la
systémine ont été
reconnus depuis plusieurs années comme des messagers chimiques. Ces messagers
alertent les
cellules non infectées et dirigent leur métabolisme vers la mise en place de
réponses de défenses,
notamment, le renforcement de la paroi cellulaire, la stimulation des voies du
métabolisme
secondaire (enzymes du métabolisme des phénylpropanoïdes, de la voie de
biosynthèse de
l'éthylène et de l'acide jasmonique) et l'accumulation de protéines.
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Le cas particulier des virus :
Un phytovirus, ou virus de plantes, est un virus s'attaquant aux organismes
végétaux.
Ces virus ont la particularité de pénétrer la cellule végétale de leur hôte
afin de détourner à leur
profit les mécanismes de la cellule et leur permettre de se reproduire.
Parmi les virus infectant les plantes, ceux dont le génome est constitué d'une
ou de
plusieurs molécules d'ARN simple brin de polarité messagère ( positive )
sont les plus importants
tant par leur nombre (85 à 90 % des virus connus) que par leur impact
économique. Bien que
présentant des morphologies variées, ces virus possèdent une structure très
simple, les particules
non enveloppées étant constituées d'un unique ou de quelques (2 ou 3) types de
sous-unités de
la protéine de capside (CP).
Par exemple, les plantes emploient l'interférence par l'ARN, ou RNAi pour se
défendre
contre de nombreux virus. Lors de leur phase de réplication, les virus à ARN
passent par un stade
ARN double brin (ARNdb) qui est reconnu par la plante comme un signal d'alerte
et permet la mise
en route de son système de défense qui pourra conduire à l'élimination du
virus. Pour la plupart
des virus à ARN, une réponse RNAi antivirale efficace s'appuie principalement
sur l'activité de la
protéine DICER-LIKE4 ( DCL4 ) pour produire à partir de l'ARNdb la majeure
partie des ARN
"interférents" antiviraux (siARN). Ces derniers sont associés à une protéine
ARGONAUTE
( AGO ), afin de guider celle-ci vers l'ARN viral, ce qui entraine sa
dégradation.
Les phytovirus possèdent quatre particularités essentielles par rapport aux
autres agents
pathogènes :
1/ Contrairement aux autres agents pathogènes, les populations virales
possèdent un
potentiel évolutif très élevé. Cette évolution rapide entraîne une apparition
de variants viraux
capables de contourner et de s'adapter très rapidement aux résistances
génétiques des plantes.
2/ Les viroses végétales sont incurables par voie chimique une fois que la
maladie s'est
installée dans un champ. Aucun remède efficace n'existe contre les viroses
végétales. Les plantes
sensibles infectées conserveront le virus dans leurs tissus jusqu'à leur mort.
3/ Ce sont les cellules hôtes qui se chargent de multiplier les virus qui les
parasitent. Les
phytovirus peuvent infecter toutes les parties d'une plante. Seuls les
méristèmes (cellules non
différenciées) des bourgeons échappent à leur invasion. Ils sont le plus
souvent la cause de
maladies généralisées.
4/ Les virus ne peuvent survivre que dans une plante vivante. Ils sont
détruits dès que la
plante meurt. Ils requièrent également des agents externes pour se propager
d'un végétal à un
autre.
Au sein même de l'interaction virus/plante, des mécanismes très particuliers
sont mis en
place, différents des évènements métaboliques intervenant dans les autres
interactions
plantes/agent pathogènes (Bactérie, champignons, etc...).
Ainsi, les phytovirus sont des pathogènes majeurs retrouvés dans les cultures
du monde
entier, et représenteront une menace de plus en plus sérieuse. Parmi les
maladies infectieuses
émergentes, les virus représentent à eux seuls près de la moitié des
pathogènes impliqués, soit
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47% contre 30% pour les champignons, et seulement 16% pour les bactéries
(Anderson et al.,
2004).
Dans ce contexte, de nos jours, le déploiement de variétés végétales porteuses
de gènes
de résistance contre les phytovirus reste l'approche la plus efficace dans le
contrôle de ces
pathogènes viraux, afin d'utiliser la machinerie végétale de défense existante
déjà mise en place.
L'un des critères majeurs pour les sélectionneurs, reste d'obtenir des
variétés possédant une
résistance durable c'est-à-dire qui demeure efficace durant une longue période
lorsque la variété
est cultivée de manière intensive dans un milieu propice au développement de
la maladie.
Présentation de l'invention
La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.
A cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise une
composition élicitrice
selon la revendication 1.
L'action de cette composition contourne la résistance virale. Le contournement
d'une
résistance se traduit temporellement par l'émergence et la propagation d'un
variant virulent à
l'échelle de la cellule puis de la plante pour finir au niveau de la parcelle
entière. La virulence d'un
pathogène, selon la définition des phytopathologistes, désigne la composante
qualitative du
pouvoir pathogène c'est-à-dire la capacité ou non à infecter un génotype
porteur d'une résistance
donnée. Les forces évolutives vont être fortement impliquées dans l'apparition
de variants virulents,
qui ne préexistent pas naturellement dans un agroécosystème. Les variations
génétiques vont
donc être liées aux variations/mutations des gènes AVR : La première étape
correspond à
l'apparition au niveau cellulaire d'un variant virulent capable d'infecter une
plante possédant un
gène de résistance dans le cas d'une interaction de type gène pour gène. Cela
signifie qu'il
accumule les mutations nécessaires dans son facteur d'avirulence pour devenir
virulent.
Il a été démontré que la composition objet de l'invention, préférentiellement
dans sa forme
extraite d'une plante de roquette, et particulièrement d'Eruca Sativa et de
diplotaxis tenuifolia, agit
très précocement après sa pulvérisation, démontrant que cette composition mime
la relation gène
pour gène. Par exemple, trente minutes après sa pulvérisation, la composition
préférentielle
engendre une série d'évènements métaboliques qui montrent que les mécanismes
de défense
déclenchés ressemblent à ceux décrit lors d'une relation gène pour gène :
1/ La production de formes réactives de l'oxygène (FAO ou ROS), dans les 30
minutes
suivant la pulvérisation foliaire sur Arabidopsis thaliana. La production
transitoire des espèces ou
formes réactives de l'oxygène (ROS pour reactive oxygen species ) constitue
une des réponses
les plus précoces suivant la reconnaissance gène-pour-gène d'un agent
pathogène par la plante.
Ces formes activées de l'oxygène sont produites dans les premières minutes,
voire quelques
heures, après l'élicitation. Elles sont constituées essentiellement (02), (OH)
et (H202)
L'accumulation importante de ces molécules, communément appelée burst
oxydatif , est
souvent corrélée au contrôle de la prolifération cellulaire et de la mort
cellulaire, au développement
des plantes et a l'induction des réponses de défense. Dans le cas de la
réponse à des agents
pathogènes, ces formes réactives de l'oxygène jouent un rôle à la fois de
composés antimicrobiens,
dans le renforcement de la paroi cellulaire et dans la signalisation. Les
changements de potentiel
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redox sont intégrés par la cellule, ce qui se traduit par L'activation de
programmes génétiques
aboutissant à la mise en place de la HR.
2/ La libération des signaux intercellulaires (phytohormones comme l'acide
salicylique,
L'acide jasmonique, L'éthylène) aux cellules adjacentes aux sites d'infection
conditionnant à une
immunisation et une augmentation de la résistance de ces derniers (LAR pour
Local Acquired
Resistance ) chez le pêcher infecté par la bactériose, et traité par la
composition préférentielle.
3/ immunisation de la plante entière (SAR pour Systemic Acquired Resistance
) et
phénomène de potentialisation lors d'une deuxième attaque par une parasite
lorsque la plante a
été préalablement traitée par cette composition.
4/ production de I3-1,3 glucanase (PR2 Protéines) dès dix heures après
pulvérisation de
la composition préférentielle.
Cette composition objet de l'invention est donc capable d'agir indépendamment
de la
structure des produits de gènes de Résistance et d'Avirulence, permettant de
surmonter toute
mutation du virus.
En conclusion, alors que l'interaction entre les plantes et les virus est très
particulière et
différente des autres interactions plantes/parasites (aucune solution chimique
possible), il est
démontré que la composition objet de l'invention agit de façon efficace contre
les virus, en agissant
dans les temps très précoces en simulant une interaction gène pour gène, ce
qui permet à la plante
de palier à toutes les faiblesses d'une plante vis-à-vis d'un virus
(apparition trop rapide de variants,
réplication du virus, etc.).
Etant donné l'évolution rapide des virus, cette composition positionne les
plantes dans un
état de résistance, en agissant en aval de l'interaction entre les gènes R et
AVR, afin de court-
circuiter les éventuelles mutations des virus. Ainsi, la composition objet de
l'invention, a la capacité
de déclencher tous les mécanismes de défense apparaissant après un
phénomène de
reconnaissance gène pour gène , tant pour les virus que pour les autres
pathogènes,
notamment bactéries et champignons.
L'efficacité de la présente invention réduit les effets des virus des
végétaux, plantes, ou
arbres, de façon à permettre à la plante, notamment arbre, de continuer
correctement à croître
malgré cette attaque, en surpassant les conséquences de cette attaque, c'est-à-
dire en permettant
à la plante ou l'arbre de se développer malgré le virus, en réduisant ou en
éliminant l'impact du
virus. L'extrait de plantes peut aussi, dans certaines utilisations, permettre
à la plante d'éradiquer
certains virus. Cette utilisation peut être curative ou préventive.
On note que la réduction des effets des virus sur les plantes ou arbres
attaquées par ces
virus comporte, dans certains cas, la réduction totale ou partielle des
symptômes. En effet, les
plantes et arbres ont, lorsque leur système de défense est fonctionnel
(notamment grâce à la
stimulation obtenue par la mise en uvre de l'invention), la capacité à
vaincre un virus. L'utilisation
de la composition objet de la présente invention vise à stimuler ce que les
plantes savent déjà faire,
mais qu'elles ne font pas dans les cas de sensibilité , car elles ne
reconnaissent pas leur
agresseur. Le recul de la pathologie apparaît ainsi dans certains exemples de
la description.
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Dans des modes de réalisation préférentiels, l'extrait est obtenu à partir
d'au moins une
des plantes suivantes : Roquettes, y compris Eruca sativa, Diplotaxis,
Erucastrum et Bunias,
Cakile, brocoli, plantes des genres Allium (ail, oignon, échalote, poireau et
ciboulette), chou
commun, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou frisé, moutarde, wasabi, cresson
de fontaine, raifort,
chou blanc, chou champêtre (Brassica rapa), y compris le chou pak choï, chou
chinois et navet,
chou-rave, chou cavalier, chou rouge, brocoli chinois, brocoli-rave, colza,
radis, siberian wallflower,
giroflée, cresson indien, herbe à ail, arbre de pilu, papayer, notamment de
son fruit.
Une composition élicitrice objet de l'invention peut comporter un extrait brut
total obtenu
par broyage et extraction de la plante, en une fraction enrichie en
composés(s) actif(s) d'un tel
extrait total, ou en un ou plusieurs composé(s) actif(s) en mélange. Une telle
composition permet
avantageusement, en quantité efficace dans une composition, de combattre les
symptômes de
l'attaque d'une plante ou d'un arbre mentionné ci-dessus par un virus
mentionné ci-dessus.
Dans des modes de réalisation préférentiels, l'extrait est obtenu à partir
d'au moins une
des plantes suivantes : Roquettes, y compris Eruca sativa, Diplotaxis,
Erucastrum et Bunias,
Cakile, brocoli, chou commun, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou frisé,
moutarde, cresson de
fontaine, chou blanc, chou champêtre (Brassica rapa), y compris le chou pak
choï, chou chinois et
navet, chou-rave, chou cavalier, chou rouge, brocoli chinois, brocoli-rave,
radis, et siberian
wallflower.
Dans des modes de réalisation préférentiels, l'extrait est obtenu à partir
d'au moins une
des plantes suivantes :
- Roquettes, y compris Eruca sativa, Diplotaxis, Erucastrum et Bunias,
- Cakile.
Dans des modes de réalisation préférentiels, l'extrait est obtenu à partir
d'au moins une
des plantes de l'espèce Brassica oleracea.
Dans des modes de réalisation préférentiels, l'extrait est obtenu à partir
d'au moins une
plante ne contenant pas de Methyl-isothiocyanate et/ou de Propenyl
isothiocyanate.
L'inventeure a constaté que ces isothiocyanates pouvaient avoir des effets
néfastes sur
la croissance de la plante tout en réduisant les effets des virus.
Dans des modes de réalisation, l'extrait est obtenu à partir d'au moins une
plante
contenant au moins un butyl-isothiocyanate. L'inventeure a constaté que ces
isothiocyanates ont
des effets favorables sur la croissance de la plante tout en réduisant les
effets des virus.
Dans des modes de réalisation, l'extrait est obtenu à partir d'au moins une
plante
contenant de la 1,3-thiazépane-2-thione. L'inventeure a constaté que ce
composé qui, du fait de
sa structure, n'est pas un isothiocyanate a des effets favorables sur la
croissance de la plante tout
en réduisant les effets des virus.
L'inventeure a découvert que ces extraits possèdent au moins une substance
active qui
réduit les effets des virus, la présence de leur vecteur de diffusion et/ou
leur colonisation par les
insectes.
Dans des modes de réalisation, l'extrait d'au moins une partie de plantes est
un extrait
obtenu à partir d'un broyat desdites plantes, et:
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- ledit extrait d'au moins une partie de plantes comprend au moins des
feuilles des dites
plantes, de préférence essentiellement des feuilles et des fleurs, et
- le procédé permettant d'obtenir ledit extrait liquide comprend les étapes
suivantes :
a) une étape de broyage desdites plantes ;
b) la filtration du broyat obtenu ; et
c) la récupération de l'extrait liquide obtenu après filtration.
On entend ici désigner par le terme comprend essentiellement par
comprenant
au moins 75%, préférentiellement au moins 95%, de feuilles et fleurs de dites
plantes en poids, par
exemple sec, par rapport au poids total de plante, avant mélange au solvant
aqueux.
Dans des modes de réalisation, l'extrait est obtenu par un procédé comportant,
de plus,
une étape de nébulisation de l'extrait liquide et de passage de l'extrait
liquide nébulisé dans un flux
d'air chaud.
Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un procédé de réduction
des effets
des virus sur les plantes, y compris arbres, comportant une étape
d'application de la composition
élicitrice objet de l'invention.
Dans des modes de réalisation, le procédé est appliqué à la réduction des
effets d'une
attaque d'un des virus suivants :
- Les virus de la jaunisse de la betterave,
- Le virus de la mosaïque du tabac,
- Le virus de la mosaïque du manioc,
- Le virus Banana Bunchy Top Virus (BBTV),
- Le virus Banana streak virus (BSV),
- Le virus de la jaunisse nanisante de l'orge (JNO ou BYDV),
- Le virus de la mosaïque du concombre,
- Le virus de la mosaïque de la canne à sucre (SCMV),
- Les virus de la maladie de la nécrose léthale du maïs (M LN, MCMV, SCMV),
- La famille de virus Potyviridae,
- Le virus de la marbrure plumeuse de la patate douce (Potyvirus), ou
SPFMV,
- Le virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce (Crinivirus),
ou SPCSV
et SPVD,
- Le virus de la marbrure modérée de la patate douce, ou SPMMV,
- Le virus latent de la patate douce, ou SPLV,
- Le virus des tâches chlorotiques de la patate douce ou SPCFV,
- Le virus G de la patate douce, ou SPVG,
- Le virus de l'enroulement de la patate douce, ou SPLCV,
- Le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV),
- Le virus de la maladie bronzée de la tomate ( Tomato spotted wilt virus
, TSWV),
- Le virus de la mosaïque de la tomate (Tomato mosaic virus, ToMV),
- Le virus de la mosaïque jaune de la courgette ( Zucchini yellow mosaic
virus , ou
ZYMV),
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- le virus de la mosaïque du rosier.
Dans des modes de réalisation, le procédé est appliqué à la réduction des
effets d'une
attaque d'au moins un des virus de la jaunisse de la betterave.
Dans des modes de réalisation, le procédé est appliqué à la réduction des
effets d'une
attaque d'au moins un des virus de la mosaïque du concombre.
Dans des modes de réalisation, l'application de la composition élicitrice est
une
application foliaire sur les plantes.
Selon un troisième aspect, l'invention vise une utilisation de la composition
élicitrice objet
de l'invention pour réduire, sur les plantes, y compris arbres, des effets
d'une attaque d'un des
virus listés ci-dessus.
Dans des modes de réalisation, l'application sur la plante ou l'arbre se fait
par
pulvérisation foliaire, arrosage au sol, goutte à goutte, utilisation en
cultures hydroponiques, en
traitement de semences et/ou enrobage de graines.
Dans des modes de réalisation, l'application sur la plante ou l'arbre se fait
avec une
dilution dans l'eau de la composition entre 2 g/L et 2000 g/L exprimé en
grammes de plantes sur
lesquelles a été réalisée l'extraction par litre de produit appliqué.
Dans des modes de réalisation, l'application sur la plante ou l'arbre se fait
avec une
dilution dans l'eau de la composition entre 5 g/L et 200 g/L exprimé en
grammes de plantes sur
lesquelles a été réalisée l'extraction par litre de produit appliqué.
Dans des modes de réalisation, ledit extrait d'au moins une partie de plantes
est un extrait
liquide des dites plantes.
Dans des modes de réalisation, l'application sur la plante ou l'arbre est
réalisée par
pulvérisation foliaire, arrosage du sol, irrigation du sol, goutte à goutte,
culture en hydroponie,
traitement des semences et/ou enrobage de graines.
Dans des modes de réalisation, au moins un principe actif est obtenu à partir
de feuilles
des dites plantes.
Dans des modes de réalisation, au moins un principe actif est obtenu à partir
de fleurs de
dites plantes.
Dans des modes de réalisation, au moins un principe actif est obtenu par
broyage d'au
moins une partie des dites plantes.
Dans des modes de réalisation, au moins un principe actif est obtenu par
extraction
aqueuse.
Dans des modes de réalisation, au moins un principe actif est obtenu, par
extraction
d'huile, par extraction par solvant, ou par extraction de tourteaux ou de
pâtes.
Dans des modes de réalisation, la composition est formulée sous forme de
poudre,
poudre soluble, poudre mouillable, granulés, granulés dispersibles, ou
granulés mouillables ou à
diffusion lente, à diluer dans l'eau au moment de l'utilisation.
Dans des modes de réalisation, la composition est formulée sous forme de
liquide, liquide
concentré soluble, concentré émulsifiable, suspension concentrée, ou prête à
l'emploi.
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Selon un quatrième aspect, la présente invention vise un procédé de production
d'une
composition objet de l'invention, qui comporte une étape de broyage d'au moins
une partie des
dites plantes, pour fournir un broyat, et une étape de filtrage pour extraire
des parties solides dudit
broyat et obtenir un liquide.
Les avantages, buts et caractéristiques particuliers de cette composition et
de ce procédé
étant similaires à ceux de la composition objet de la présente invention, ils
ne sont pas rappelés
ici.
Selon un cinquième aspect, la présente invention vise un procédé de simulation
physique
d'interaction gène pour gène, une composition susceptible d'être extraite par
extraction aqueuse
d'une plante donnée dans les listes revendiquées, notamment d'une plante de
roquette, et
particulièrement de type Eruca Sativa ou Diplotaxis ou de plantes
génétiquement modifiées pour
produire cette composition.
Ainsi, le procédé et la composition objet de l'invention réalisent une action
sur la plante
dans les heures, voire en moins d'une heure, après l'interaction gêne pour
gène avec le virus ou
son variant, évitant ainsi le problème des mutations, et apportant une réponse
renforçant
immédiatement les résistances des plantes traitées contre les virus, les
bactéries, les champignons
et autres pathogènes.
Alors que l'interaction entre les plantes et les virus est très particulière
et différente des
autres interactions plantes/parasites, puisqu'il n'y a aucune solution
chimique possible, il est
démontré que la composition objet de l'invention, notamment dans sa forme
extraite de plantes de
roquettes, et particulièrement d'Eruca Sativa ou Diplotaxis Tenu ifolia, agit
de façon efficace contre
les virus, en agissant dans les temps très précoces en simulant une
interaction gène pour gène,
ce qui permet à la plante de palier à toutes les faiblesses d'une plante vis-à-
vis d'un virus
(apparition trop rapide de variants, réplication du virus, etc...) et, plus
généralement, d'un
pathogène.
Les avantages, buts et caractéristiques particulières des autres aspects de
l'invention,
notamment celles qui sont revendiquées, s'appliquent aussi à ce procédé et
cette composition et
à l'utilisation de cette composition pour simuler, dans une plante dont les
résistances doivent être
stimuler, une interaction gène pour gène.
Brève description des figures
D'autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention
ressortiront de la
description qui va suivre, faite dans un but explicatif et nullement
limitatif, en regard du dessin
annexé, dans lequel :
La figure 1 représente, sous la forme d'un logigramme, des étapes d'un mode de
réalisation d'un procédé pour produire et utiliser une matière broyée, qui est
un exemple
préférentiel de production de la composition objet de l'invention,
La figure 2 représente des dates d'évaluations de traitements de betteraves,
La figure 3 représente des nombres d'insectes Myzus persicae,
La figure 4 représente des incidences du ravageur Myzus persicae,
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La figure 5 représente des nombres d'insectes Aphis fabae,
La figure 6 représente des incidences du ravageur Aphis fabae
La figure 7 représente des évaluations d'aires infectées par la jaunisse,
La figure 8 représente une photographie de la modalité non traitée (témoin),
La figure 9 représente une photographie de la modalité traitée avec le produit
PP1,
La figure 10 représente une photographie de la modalité traitée avec le
produit PP1, et
La figure 11 représente un tableau descriptif des modalités de traitement de
la première
démonstration.
Description des modes de réalisation
La composition élicitrice stimulant des défenses des plantes ou arbres
réduisant les effets
d'une attaque d'un virus comporte un extrait d'au moins une partie d'au moins
une des plantes
suivantes : Roquettes, y compris des genres Eruca sativa, Diplotaxis,
Erucastrum et Bunias, Cakile,
plantes des genres Allium, moutarde (Sinapis alba, Brassica nigra, Sinapis
arvensis, Brassica
juncea), wasabi (Eutrema japonicum), raifort (Armoracia rusticana), cresson de
fontaine
(Nasturtium officinale), plantes des espèces Brassica rapa, Brassica ruvo,
Brassica napus,
Raphanus sativus, Barbarea verna, Erysimum allionii, Erysimum cheiri,
Tropaeolum majus L,
Alliaria petiolata, Salvadora persica, Carica papaya et Brassica oleracea.
Les modes de réalisation préférentiels et certains virus sont listés ci-
dessus.
Avant de présenter les différents aspects de la présente invention, on décrit,
ci-après, des
virus sur lesquels a été testée avec succès la composition élicitrice objet de
l'invention :
Dans un but de clarté et de concision, les démonstrations de la description
qui va suivre
ne couvrent pas toutes les combinaisons de plantes indiquées ci-dessus, mais
illustrent l'efficacité
de la présente invention dans toutes ces combinaisons.
Première démonstration : Effet de la composition élicitrice objet de
l'invention contre le
virus de la jaunisse de la betterave.
La betterave est le premier réservoir des virus de la jaunisse. Il est donc
important
d'enlever tous les résidus de récolte (cordons de déterrage, betteraves
traînantes) car les
repousses foliaires peuvent devenir des sources d'infection. Il est également
important de bien
gérer les mauvaises herbes, dans les parcelles et en bords de champs, car un
certain nombre
d'espèces sont hôtes de pucerons vecteurs et parfois aussi des virus de la
jaunisse.
Pour lutter contre ce virus, les techniques suivantes sont utilisées :
Lutte préventive par l'utilisation de graines traitées avec un insecticide
systémique dans
l'enrobage (imidaclopride). Cette technique présente de loin les meilleurs
résultats d'efficacité et
de rémanence. Cependant il est important de noter qu'en 201 8 les
néonicotinoïdes ont été interdits.
2020 a été la seconde année sans néonicotinoïde (NN I) sur semences depuis
1993.
L'imidaclopride a été autorisé en traitement de semences cette année-là. C'est
un insecticide très
efficace, neurotoxique. En conséquence, le puceron ne pique qu'une seule fois
et il n'y a donc plus
de contamination par rond (INRAE, 2020).
En Europe, l'imidaclopride ne sera plus homologué à partir du 31/7/2022, mais
certains
pays l'ont gardé ou ont accordé des dérogations, quand l'Anses en France a
retiré toutes les AMM
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à des fins agricoles. Deux autres NNI ont été retirés fin 2019 (thiaméthoxame,
clothianidine). Seuls
le thiaméthoxame et l'Imidaclopride étaient utilisés sur notre territoire en
enrobage de semences
de betterave.
Lutte préventive par l'application, lors du semis, d'insecticides micro-
granulés à longue
rémanence, adaptés à la lutte contre les pucerons vecteurs de la jaunisse.
Lutte curative par des pulvérisations à base de produits aphicides.
Au jour d'aujourd'hui, les produits disponibles sont les suivants :
Le Teppeki (50 % de Flonicamide), marque déposée, est homologué depuis le 21
décembre 201 8 avec les conditions d'emploi suivantes (autorisation de mise
sur le marché, ou
AMM , no. 2050046) :
Dose d'homologation de 0,14 kg/ha,
Une application par an à partir du stade six feuilles vraies,
Efficace uniquement sur pucerons (sélectif des auxiliaires),
Mélange possible avec les herbicides,
Rémanence de deux semaines minimums,
Ajouter un litre d'huile selon la réglementation.
Le Movento (Spirotétramate à 100 g/1), marque déposée, a obtenu une AMM
dérogatoire
de 120 jours pour une utilisation en 2020 avec les conditions d'emploi
suivantes :
Dose d'homologation de 0.451/ha,
Deux applications par an (intervalle minimum de 14 jours) à partir du stade
deux feuilles
jusqu'à couverture des betteraves,
Efficace uniquement sur pucerons (sélectif des auxiliaires),
Ne pas utiliser en mélange car risque de baisse d'efficacité et
Rémanence de deux semaines minimums.
Néanmoins, l'utilisation de ces deux substances actives en 2020 n'a pas permis
de
contrôler suffisamment les populations de pucerons sur l'ensemble du
territoire. Ces deux
substances ne constituent pas une solution durable. A ce stade, aucune
solution chimique ou non
chimique ne se rapproche en efficacité des traitements chimiques à base de NNI
et ne permet de
faire face à une situation exceptionnelle (INRAE, 2020)
Compte tenu du besoin urgent de trouver une solution efficace pour lutter
contre la
jaunisse de la betterave, la composition élicitrice intégralement biosourcée
objet de l'invention est
capable de réduire significativement, voire éliminer, les effets causés par
des maladies virales
graves des plantes et jusqu'alors incurables. Les tests de toxicité de cette
composition ont
démontré qu'elle n'est pas toxique. Un essai a été mis en place avec la
société Ephydia (marqué
déposée, société agrée BPE pour bonnes pratiques environnementales) contre le
virus de la
jaunisse de la betterave, dont les résultats sont présentés ci-après.
Matériel et méthodes
Matériel végétal : Beta vulgaris est une espèce de plantes de la famille des
Amaranthaceae.
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Elle est cultivée de par le monde pour la production sucrière, et de façon
annexe pour
fabriquer de l'éthanol ou de la levure boulangère issue de la mélasse
confectionnée à partir des
résidus de fabrication du sucre blanc.
Conditions de culture
Date de plantation : 25/03/2021
Profondeur : deux mètres
Espacement entre les rangs : 45 cm
Espacement dans le rang : 18.5 cm
Taux de plantation : 100 000 plantes / ha
Méthode de plantation : semis
Essai réalisé par : Ephydia
Largeur de la parcelle traitée : 2.7 m
Longueur de la parcelle traitée : 9.25 m
Surface de la parcelle traitée : 24.975 m2
Nombre de répétition : quatre
Texture du sol : Limoneux
Lieu de l'essai :
Ville / Commune : Combles (80)
Pays : France
Code postal : 80360
Description des traitements :
Témoin (parcelle non traitée),
Application de PP1, à 50 % V/V,
Application de PP1, à 50 % V/V et de Teppeki, à 0,14 kg/ha,
Application de Teppeki, à 0,14 kg/ha.
Dans cette première démonstration, des extraits d'éruca sativa et de
diplotaxis tenuifolia
ont été utilisés. Les résultats étant très similaires, ces deux extraits ont
été regroupés sous le terme
générique de PP1 ci-dessous.
Description de modalités de traitement
Type d'application : Application foliaire
Tableau 1 en figure 11 : Description des modalités de traitement (ou Trt )
Tableau 2 : Date et stade d'application des traitements
A B C D
Date d'appiwation 1.1/05/21 24/05/21 01/06/21 14/06121
24/06/21 02/07/21
Stade BBCH 12 16 18 32 39
39
1
Description du produit Teppeki:
Ne AMM : 2050046
Date de 1 autorisation du produit : 21/04/2005
Substance active : Flonicamide 500 g/kg
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Fonction : Insecticide
Usage : 150531 06 Betterave industrielle et fourragère*Trt Part.Aer.*Pucerons
Date d'autorisation de l'usage : 12/08/2021
Dose maximum d'application : 0.14 kg/ha
Nombre maximum d'application : Une
Stade d'application : Minimum : BBCH 12
Maximum : BBCH 49
Délais avant récolte : 60 jours
Il est important de noter que le produit Teppeki n'est autorisé à être
appliqué qu'une seule
fois sur la culture de la betterave, cependant durant l'essai le programme a
reçu trois applications
du produit Teppeki et six applications du produit Teppeki seul pour la
modalité référence. Donc les
résultats qui suivront seront à nuancer en sachant que ces niveaux
d'efficacité avec la référence
ne sont jamais atteints dans les champs en conditions réelles.
Description des évaluations réalisées au cours de l'essai.
Notation pucerons à chaque application et cinq jours après chaque traitement :
Myzus persicae : puceron vert du pécher
Aphis fabae : puceron noir de la fève
Notation à l'apparition des symptômes, en cours d'été et avant la récolte
Récolte poids brut et saccharimétrie
Figure 2 : date des évaluations.
Résultats et discussion.
Dans les figures 3 à 6, chaque ensemble de quatre barres verticales
représente, de
gauche à droite, le témoin non traité, le traitement avec la composition objet
de l'invention, la
combinaison de cette composition et du Teppeki et le Teppeki seul.
Evaluation du nombre de pucerons et de l'incidence du ravageur ¨ Myzus
Persicae.
Figure 3 : Nombre d'insectes Myzus persicae.
Figure 4 : Incidence du ravageur - Myzus persicae.
Note : DA ¨ A signifie Day after treatment A (jours après le
traitement A), etc
Le puceron vert du pêcher, Myzus persicae est le principal vecteur de la
jaunisse de la
betterave. Il a de très bonnes capacités de transmission des virus de la
jaunisse modérée (BChV
et BMYV) comme de celui de la jaunisse grave (BYV).
Les résultats illustrés en figure 3 montrent que le traitement PP1 permet de
diminuer
statistiquement le nombre de pucerons vecteurs de la jaunisse (sauf pour la
notation 31 DA-A,
lettre associée a ) en comparaison à la modalité non traitée. Toutes les
modalités traitées sont
statistiquement identiques jusqu'à 14 DA-A et à la notation 41 DA-A (lettres
associées b ) et
différentes de 21 DA-A à 35 DA-A de la modalité traitées avec Teppeki en
importante surdose.
De plus, les résultats illustrés en figure 4 montrent que le traitement PP1
permet une
diminution de l'incidence par rapport au témoin sauf pour les notations 10 DA-
A, 21 DA-A et 31
DA-A. Ces résultats montrent que PP1 a un effet sur la présence du vecteur de
la jaunisse de la
betterave- Myzus persicae.
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Les valeurs de présence du puceron sont directement corrélées avec
l'apparition des
symptômes de la jaunisse. De ce fait, les résultats obtenus montrent que PP1
permet la diminution
des symptômes.
Evaluation du nombre de pucerons et de l'incidence du ravageur ¨ Aphis Fabae.
Figure 5 : Nombre d'insectes Aphis fabae
Figure 6 : Incidence du ravageur - Aphis fabae
Le puceron noir de la fève, Aphis fabae, est un vecteur secondaire du BYV
(jaunisse
grave), mais ne transmet pas le BChV ni le BMYV (virus de la jaunisse
modérée). La jaunisse n'est
jamais transmise à la descendance des pucerons contaminés.
Les résultats illustrés en figure 5 montrent que le traitement PP1 permet de
diminuer
statistiquement le nombre de pucerons vecteur de la jaunisse en comparaison à
la modalité non
traitée, sauf à 41 DA-A (lettres associées a ). De plus, nous pouvons
observer qu'a partir de 31
DA-A, le produit PP1 est statistiquement équivalent à la référence Teppeki,
même appliquée en
importante surdose (lettres associées b ).
De plus, les résultats illustrés en figure 6, montrent que le traitement PP1
permet une
diminution de l'incidence par rapport au témoin sauf pour la notation 31 DA-A
(lettres associées
a ).
Ces résultats montrent que PP1 a un effet sur la présence du vecteur de la
jaunisse de
la betterave Aphis fabae. De plus, les valeurs de présence du puceron sont
directement corrélées
avec l'apparition des symptômes de la jaunisse. De ce fait, ces résultats
montrent que PP1 permet
la diminution des symptômes.
Aires infectées par la jaunisse de la betterave (figure 7). La figure 7
représente une
évaluation de l'aire infectée par la jaunisse en fonction des traitements. La
période à risque
commence dès l'apparition des premiers pucerons dans les parcelles au plus tôt
fin avril début mai,
soit à partir du stade deux feuilles jusqu'à la couverture du sol fin juin. Le
temps de latence est en
général de deux à quatre semaines mais serait plus court pour la jaunisse
grave (une à deux
semaines) que pour la jaunisse modérée (quatre à six semaines).
Dans le cas de cet essai, les pucerons Myzus persicae ont été détectés sur
l'essai du
14/05/2021 au 24/06/2021 et les pucerons Aphis fabae ont été détectés sur
l'essai du 09/06/2021
au 24/06/2021. Les premiers symptômes de la maladie ont été observés le
3/09/2021 comme
indiqué sur la figure 7. Ces résultats démontrent que les parcelles commencent
à montrer des
symptômes de la jaunisse de la betterave et que le produit PP1 est aussi
efficace que la référence
TEPPEKI (qui a été appliqué six fois alors qu'elle n'est appliquée qu'une
seule fois en condition
normale) et permet de diminuer les symptômes en comparaison à la modalité non
traitée.
Ainsi, PP1 pourrait se révéler bien plus efficace que le produit de référence
Teppeki en
condition normale d'application. PP1 permet ainsi de diminuer la présence des
pucerons vecteurs
mais également de limiter l'apparition des symptômes.
Figure 8 : Photographie de la modalité non Traité ¨ parcelle 401
Figure 9 : Photographie de la modalité traitée avec le produit PP1 ¨ parcelle
101
Figure 10 : Photographie de la modalité traitée avec le produit PP1 ¨ parcelle
403
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T/EP2022/078282
Conclusions de la première démonstration.
Les données de cet essai indiquent que l'application de l'extrait de plantes
PP1 par
application foliaire permet de diminuer la présence des deux variétés de
pucerons vecteurs de la
jaunisse grave et de la jaunisse modérée. Ces données sont liées au fait que
PP1 permet de
diminuer les symptômes de la jaunisse. Les plantes n'ayant pas été piquées par
les pucerons
continuent leur photosynthèse, possèdent une bonne vigueur et continuent leur
cycle de
développement.
Récolte de betteraves en fonction des modalités :
Témoin : 0,8 Tonne
PP1 : 1,2 Tonne
PP1 + Teppeki : 1,3 Tonne
Teppeki : 1,2 Tonne
Ainsi PP1 se révélerait une solution face au problème de la jaunisse et une
solution de
remplacement des néonicotinoïdes. Le produit PP1 est capable de réduire
significativement
l'incidence du virus de la jaunisse de la betterave.
Deuxième démonstration : Effet de PP1 contre le virus de la mosaïque du
concombre.
Cet essai est réalisé en zone connue pour sa contamination par le virus de la
mosaïque
du concombre.
Les méthodes de lutte sont généralement les suivantes :
- Limiter la présence de plantes réservoir,
- Éliminer et détruisez immédiatement les plantes qui montrent des
symptômes,
- Limiter la présence de pucerons,
- Utiliser des outils propres lors des tailles et des travaux de jardinage,
- Choisir des semences ou des plants sains et
- Choisir des variétés de concombre résistantes.
Un essai est réalisé pour évaluer l'efficacité de PP1 contre la mosaïque du
concombre.
Matériel végétal :
Variété STYX, plants biologiques,
Calendrier : plantation 11 avril 2021,
Récolte du 23 mai 2021 au 15 juillet 2021,
Dispositif : Tunnel de huit mètres, paillage opaque thermique micro-perforé,
quatre rangs
doubles (distance 0.35 ni),
Irrigation : une rampe par rang de culture
Modalités : Témoins non traités (T) et plants traités avec PP1
Essai bloc à quatre répétitions
Traitements : six traitements ont été réalisés à une cadence de 14 jours.
Symptômes :
Des taches chlorotiques (mosaïque plus ou moins marquée) apparaissent sur les
jeunes
feuilles ; celles-ci peuvent se déformer, se gaufrer, voire se dessécher dans
les cas graves. Dans
les parcelles, on observe des foyers de maladie circulaires, qui s'étendent
progressivement.
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Une attaque précoce provoque le dépérissement complet des jeunes plantes. Les
plantes
affectées ont une croissance réduite et un port modifié.
Une plante infectée par ce virus reste porteuse du virus jusqu'à sa mort.
Observations et mesures réalisées : - Observations : Mesures agronomiques du
23 mai
2021 au 15 juillet 2021 :
L'incidence représente le pourcentage de feuilles ou de fruits contaminés.
La sévérité représente le pourcentage de surface recouvert par les symptômes
de la
maladie.
Tableau 3 : Incidence et sévérité sur feuilles de concombre ¨ 23 mai 2021
Modalités Incidence Sévérité
Témoins Oa Oa
PP1 Oa Oa
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 4 : Incidence et sévérité sur feuilles de concombre ¨ 15 juillet 2021
Modalités Incidence Sévérité
Témoins 25a 30a
PP1 5b 5b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 5 : Incidence et sévérité sur concombres (Fruits) ¨ 15 juillet 2021
Modalités Incidence Sévérité
Témoins 35a 40a
PP1 10b 5b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité. Les analyses ont été réalisées selon Newman and Keuls. Les
lettres différentes
expriment des résultats significativement différents au seuil de 5%.
On observe, tant pour les feuilles que pour les fruits, la composition
élicitrice objet de
l'invention (PP1) réduit, de manière significative, tant l'incidence que la
sévérité des effets des virus
et augmente significative la quantité de betterave récoltée.
Les résultats montrent l'efficacité de PP1 contre le virus de la mosaïque du
concombre.
En effet, les notations sur feuilles et sur fruits montrent que les plants
traités ont significativement
moins de symptômes que les plants témoins.
Troisième démonstration : B1/ Extrait de Brocoli ( PP2 ) contre le virus de
la mosaïque
du concombre (CMV). Un extrait de feuilles de brocolis est réalisé selon le
protocole illustré en
figure 1, sous forme liquide, sans concentration. Cet essai est réalisé en
zone connue pour sa
contamination par le virus de la mosaïque du concombre (présence du vecteur).
Aucune solution de biocontrôle n'est connue à ce jour pour éradiquer la
maladie.
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Dans ce contexte, un essai est réalisé pour évaluer l'efficacité de PP2 contre
le virus de
la mosaïque du concombre (CMV).
Symptômes :
Des taches chlorotiques (mosaïque) apparaissent sur les jeunes feuilles, qui
peuvent se
déformer, se gaufrer, voire se dessécher dans les cas graves. Une attaque
précoce provoque le
dépérissement complet des jeunes plantes. Les plantes affectées ont une
croissance réduite et un
port modifié. Une plante infectée par ce virus reste porteuse du virus jusqu'à
sa mort.
Matériel et Méthode :
Variété de concombre : TYRIA, plants biologiques, non tolérants au virus de la
mosaïque.
Calendrier : plantation 08 avril 2020
Récolte : du 28 mai 2020 au 30 juillet 2020
Dispositif : Tunnel de huit mètres, palissage sur ficelle, deux rangs doubles
(distance 0.35
m). Irrigation : une rampe par rang de culture
Modalités : Témoins non traités (T) et plants traités (PP2)
Disposition : Essai bloc à quatre répétitions randomisées
Traitements : six traitements ont été réalisés à une cadence de 14 jours.
Résultats :
Tableau 6 : Incidence et sévérité sur feuilles de concombre ¨ 30 mai 2020
Modalités Incidence Sévérité
Témoins Oa Oa
PP2 Oa Oa
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 7 : Incidence et sévérité sur feuilles de concombre ¨ 20 juillet 2020
Modalités Incidence Sévérité
Témoins 16a 10a
PP2 9b 5b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 8 : Incidence et sévérité sur concombres (Fruits) ¨ 20 juillet 2020
Modalités Incidence Sévérité
Témoins 12a 15a
PP2 5b 8b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité. Les analyses ont été réalisées selon Newman and Keuls. Les
lettres différentes
expriment des résultats significativement différents au seuil de 5%.
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Les résultats montrent l'efficacité de PP2 contre le virus de la mosaïque du
concombre.
En effet, les notations sur feuilles et sur fruits montrent que les plants
traités ont significativement
moins de symptômes que les plants témoins.
Quatrième démonstration : Extrait de choux de Bruxelles (PP3) sur virus de
mosaïque du
concombre (CMV). Un extrait de feuilles de Choux de Bruxelles est réalisé
selon le protocole illustré
en figure 1, sous forme liquide, sans concentration.
Cet essai est réalisé en zone connue pour sa contamination par le virus de la
mosaïque
du concombre (présence du vecteur).
Aucune solution de biocontrôle n'est connue à ce jour pour éradiquer la
maladie.
Dans ce contexte, un essai est réalisé pour évaluer l'efficacité de PP3 contre
le virus de
la mosaïque du concombre.
Matériel et Méthode :
Variété de concombre : TYRIA, plants biologiques, non tolérants au virus de la
mosaïque.
Calendrier : plantation 08 avril 2020
Récolte : du 28 mai 2020 au 30 juillet 2020
Dispositif : Tunnel de huit mètres, palissage sur ficelle, deux rangs doubles
(distance 0.35
m). Irrigation : une rampe par rang de culture
Modalités : Témoins non traités (T) et plants traités (PP3)
Disposition : Essai bloc à quatre répétitions randomisées
Traitements : six traitements ont été réalisés à une cadence de 14 jours.
Résultats :
Tableau 9 : Incidence et sévérité sur feuilles de concombre ¨ 30 mai 2020
Modalités Incidence Sévérité
Témoins Oa Oa
PP3 Oa Oa
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 10 : Incidence et sévérité sur feuilles de concombre ¨ 20 juillet 2020
Modalités Incidence Sévérité
Témoins 27a 20a
PP3 15b 10b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 11 : Incidence et sévérité sur concombres (Fruits) ¨ 20 juillet 2020
Modalités Incidence Sévérité
Témoins 32a 25a
PP3 20b 15b
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La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Conclusion :
Les analyses ont été réalisées selon Newman and Keuls. Les lettres différentes
expriment
des résultats significativement différents au seuil de 5%. Les résultats
montrent l'efficacité de PP3
contre le virus de la mosaïque du concombre. En effet, les notations sur
feuilles et sur fruits
montrent que les plants traités ont significativement moins de symptômes que
les plants témoins.
Cinquième démonstration : Extrait de roquette (¶ PP1 ) sur le virus de la
maladie
bronzée de la tomate ( Tomate spotted wilt virus , TSWV).
Le virus de la maladie bronzée de la tomate (TSWV) est largement réparti dans
le monde
dans les zones tempérées et subtropicales où il est en recrudescence depuis le
début des années
1980. Émergeant en France depuis 1987, il dispose d'une large gamme d'hôtes
potentiels. Il est
transmis par au moins neuf espèces de thrips.
Les symptômes du virus de la maladie bronzée de la tomate (Tomato spotted wilt
virus,
TSWV) peuvent prendre divers aspects sur le feuillage de la tomate, comme des
déformations
foliaires avec une courbure apicale de l'apex, un blocage de la végétation,
une mosaïque plus ou
moins contrastée, des taches et des lésions chlorotiques devenant nécrotiques,
une chlorose et
une coloration bronze plus ou moins marquées du limbe ou des nervures,
accompagnées
d'anneaux, de Petites lésions sombres devenant nécrotiques visibles aussi sur
les pétioles et la
tige, une anthocyanisation du limbe.
Les fruits sont également affectés. Ils peuvent être bronzés et présenter
de larges
arabesques et anneaux chlorotiques plus ou moins concentriques. Des
altérations nécrotiques
sèches, des craquelures sont parfois visibles. Les contaminations précoces
entraînent une
réduction du nombre et de la taille des fruits ; si elles sont tardives, les
fruits croissent normalement
mais sont mal colorés et plus ou moins déformés.
Aucune solution de biocontrôle n'est connue à ce jour pour éradiquer la
maladie.
Dans ce contexte, un essai est réalisé pour évaluer l'efficacité de la
composition élicitrice
objet de l'invention contre le virus TSWV de la tomate. Les extraits de
feuilles de roquette
(Diplotaxis) sont obtenus selon le protocole illustré en figure 1 sous leur
forme liquide non
concentrée (extraits appelés < PP1 ).
Matériel et Méthode :
L'expérimentation se déroule sous serre rigide de 250m2 équipée d'ouvrants et
d'aérations latérales.
Dispositif expérimental : Type
..................................................... blocs complets à
quatre répétitions . Parcelle
élémentaire de 10 plantes.
Itinéraire technique : Semi le 30 décembre 2021 pour une plantation le 26
janvier 2022.
Récolte sur quatre mois de début mars à fin juin 2022.
Modalités : Témoins (non traités), PP1 (application par pulvérisation
foliaire)
Traitements : Pulvérisation foliaire
Six applications de PP1, à une cadence de 14 jours.
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Méthode d'analyse : Analyse de variance avec un seuil de risque de 5%. Les
notations
présentant les mêmes lettres ne sont pas différentes significativement.
Résultats :
Tableau 12 : Incidence et sévérité sur feuilles de tomates ¨ 20 mars 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 10a 5a
PP1 10a la
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 13 : Incidence et sévérité sur tomates (Fruits) ¨ 20 mars 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins Oa Oa
PP1 Oa Oa
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Tableau 14 : Incidence et sévérité sur feuilles de tomates ¨ 25 avril 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 35a 70a
PP1 10b 30b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 15 : Incidence et sévérité sur tomates (Fruits) ¨ 25 avril 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 25a 55a
PP1 5b 10b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Tableau 16 : Incidence et sévérité sur feuilles de tomates ¨ 5 juin 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 90a 80a
PP1 10b 40b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 17 : Incidence et sévérité sur tomates (Fruits) ¨ 5 juin 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 50a 60a
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PP1 10b 15b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Les résultats montrent l'efficacité de PP1 contre la virose de la tomate
(TSWV). En effet,
les notations sur feuilles et sur fruits montrent que les plants traités ont
significativement moins de
symptômes que les plants témoins. La progression de la maladie est très
ralentie par les
traitements foliaires de PP1.
Sixième démonstration : Extrait de roquette sur le virus de la mosaïque de la
tomate
(ToMV). Le virus de la mosaïque du tomate (Tomato mosaic virus, ToMV) est
présent sur tous les
continents. On le rencontre fréquemment sur tomate et piment. Il est grave
aussi bien en culture
de plein champ, que sous abri. Si son incidence a beaucoup diminué avec la
diffusion de variétés
de tomate résistantes, la récente mise sur le marché de nouvelles variétés
sensibles a montré
combien le ToMV était toujours prêt à attaquer du matériel végétal sensible.
Aucune solution de biocontrôle n'est connue à ce jour pour éradiquer la
maladie.
Dans ce contexte, un essai est réalisé pour évaluer l'efficacité de PP1 contre
le virus
ToMV de la tomate.
Les symptômes occasionnés par la présence de ce virus sont très variés et sont
assez
comparables. On peut constater un ralentissement de la croissance des plantes,
ainsi que des
anomalies de coloration pouvant apparaître sur les folioles et les feuilles.
D'autres symptômes
peuvent encore s'exprimer, sur feuilles, comme un éclaircissement des
nervures, une marbrure,
une mosaïque en plages vertes, ou jaunes avec le limbe qui se gaufre et se
crispe.
On peut aussi constater la chute de fleurs. Lorsque les fruits arrivent à
maturité, ils sont
de taille réduite et parfois plus ou moins bosselés. Ils expriment aussi des
décolorations jaunes,
parfois en anneaux. Ces symptômes peuvent être présents sur les fruits verts
ou mûrs alors que
la plante semble saine. Les infections tardives sont sans incidence sur la
production.
Les extraits de feuilles de roquette (Diplotaxis) sont obtenus selon le
protocole illustré en
figure 1 sous leur forme liquide non concentrée (extraits appelés PP1 par
la suite).
L'expérimentation se déroule sous serre, culture hors sol.
Dispositif expérimental : Type blocs complets à quatre répétitions .
Parcelle
élémentaire de 10 plantes.
Itinéraire technique : plantation des godets le 5 février 2020. Récolte sur
cinq mois de
début mars à fin juillet 2020.
Modalités : Témoins (non traités), PP1 (pulvérisation foliaire)
Traitements : Pulvérisation foliaire - Six applications de PP1, aune
............... cadence de 14 jours.
Méthode d'analyse : Analyse de variance avec un seuil de risque de 5%. Les
notations
présentant les mêmes lettres ne sont pas différentes significativement.
Résultats :
Tableau 18 : Incidence et sévérité sur feuilles de tomates ¨ 5 mars 2020
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Modalités Incidence sévérité
Témoins 5a 5a
PP1 5a 5a
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 19 : Incidence et sévérité sur tomates (Fruits) ¨ 5 mars 2020
Modalités Incidence sévérité
Témoins Oa Oa
PP1 Oa Oa
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Tableau 20 : Incidence et sévérité sur feuilles de tomates ¨30 juin 2020
Modalités Incidence sévérité
Témoins 55a 60a
PP1 12b 20b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 21 : Incidence et sévérité sur tomates (Fruits) ¨ 30 juin 2020
Modalités Incidence sévérité
Témoins 28a 30a
PP1 8b 10b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Les résultats montrent l'efficacité de PP1 contre le virus de la mosaïque de
la tomate
(ToMV). En effet, les notations sur feuilles et sur fruits montrent que les
plants traités ont
significativement moins de symptômes que les plants témoins. La progression de
la maladie est
très ralentie par les traitements foliaires de PP1.
Septième démonstration : Extrait de roquette sur le virus de la mosaïque jaune
de la
courgette ( Zucchini yellow mosaic virus , ou ZYMV).
Le ZYMV est un potyvirus transmis par pucerons selon le mode non-persistant.
C'est l'un
des meilleurs exemples de virus émergent chez les plantes. Isolé pour la
première fois en Italie
puis en France dans les années 70, il s'est répandu en quelques années dans le
monde entier, en
provoquant parfois des épidémies d'une gravité exceptionnelle. Cette
dissémination récente et
rapide dans des types de culture diverses (intensif, extensif, sous abri,
plein champ) et des
écosystèmes très variés (tempérés, tropicaux, sahéliens, insulaires) est
attestée par le fait que le
ZYMV provoque des symptômes très forts.
CA 03234149 2024- 4- 5

WO 2023/062025 24 PC
T/EP2022/078282
Le ZYMV est désormais signalé sur cucurbitacées dans pratiquement toutes leurs
zones
de production dans le monde. Toutefois, sa fréquence peut varier beaucoup
selon les régions.
Rencontré régulièrement en régions tropicales ou subtropicales, ses épidémies
sont plus
irrégulières dans des pays tempérés comme en France. Une enquête réalisée de
2004 à 2008
dans les principaux bassins de production français a montré que le ZYMV
n'était présent que dans
11% de 2660 échantillons analysés, principalement sur courge (23% des
échantillons testés),
courgette (14%) et melon (8%), et dans une moindre mesure sur concombre (3%).
Dans les zones
où ce virus a été détecté, les épidémies étaient généralement sévères, avec un
fort impact sur le
rendement. Le ZYMV provoque des symptômes très sévères de mosaïque,
jaunissement,
rabougrissement et déformations sur le feuillage de pratiquement toutes les
cucurbitacées. Il
provoque aussi des décolorations et de spectaculaires déformations des fruits
qui sont
alors non commercialisables. Les attaques précoces peuvent entraîner une perte
totale des
récoltes.
L'expérimentation se déroule en plein champs.
Dispositif expérimental : Type blocs complets à quatre répétitions
Parcelle
élémentaire de 10 plantes.
Itinéraire technique : plantation des godets le 15 avril 2022. Récolte le 30
juin 2022.
Modalités : Témoins (non traités), PP1 (pulvérisation foliaire)
Traitements : Pulvérisation foliaire - Six applications de PP1, à une cadence
de 14 jours.
Méthode d'analyse : Analyse de variance avec un seuil de risque de 5%. Les
notations
présentant les mêmes lettres ne sont pas différentes significativement.
Résultats :
Tableau 22 : Incidence et sévérité sur feuilles de courgettes ¨ 30 juin 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 25a 15a
PP1 8b 5b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Tableau 23 : Incidence et sévérité sur courgettes (Fruits) ¨ 30 juin 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 20a 10a
PP1 5b 5b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 fruits prélevées de façon
aléatoire, pour
chaque modalité.
Les résultats montrent l'efficacité de PP1 contre le virus de la mosaïque
jaune de la
courgette ZYMV. En effet, les notations sur feuilles et sur fruits montrent
que les plants traités ont
significativement moins de symptômes que les plants témoins. La progression de
la maladie est
très ralentie par les traitements foliaires de PP1.
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Huitième démonstration : Extrait de radis ( PP4 ) sur le virus de la
mosaïque du rosier.
La mosaïque du rosier est une maladie virale qui affecte les rosiers (Rosa
sp.). Elle est
due à plusieurs virus des genres Ilarvirus et Nepovirus qui interviennent
séparément ou plus
souvent en combinaison, ce qui a conduit certains auteurs à parler de
complexe viral de la
mosaïque du rosier . Chez certains cultivars, ces virus peuvent provoquer une
panachure
des fleurs. D'autres cultivars infectés peuvent rester asymptomatiques.
La maladie n'est pas létale pour les rosiers, mais l'infection a pour effet de
réduire la
vigueur des plantes et de les affaiblir, si bien qu'elles sont plus
vulnérables au stress de la
transplantation ou aux blessures hivernales.
Cette maladie provoque des symptômes variés sur les feuilles : taches
annulaires,
lignes chlorotiques, filigranes, marbrures des feuilles, ainsi que des motifs
en mosaïque jaune.
Les indices de la maladie sont les suivants : des motifs jaune vif en zigzag
sur les feuilles,
disposés symétriquement par rapport à la nervure principale ; les tâches
jaunes à crème peuvent
être diffus et dessiner une marbrure ; des brunissements localisés peuvent
rappeler un
dessèchement des feuilles.
Les extraits de radis sont obtenus selon le protocole illustré en figure 1
sous leur forme
liquide non concentrée (extraits appelés PP4 par la suite).
L'expérimentation se déroule en serre chauffée.
Dispositif expérimental : Type blocs complets
.................................... à quatre répétitions . Parcelle
élémentaire de 10 plantes.
Itinéraire technique : expérimentation réalisée sur
................................ rosiers producteurs de roses, âgés de
quatre ans. Six Applications, aune cadence de 14 jours.
Modalités : Témoins (non traités), PP4 (pulvérisation foliaire)
Méthode d'analyse : Analyse de variance avec un seuil de risque de 5%. Les
notations
présentant les mêmes lettres ne sont pas différentes significativement.
Résultats :
Tableau 24 : Incidence et sévérité sur feuilles ¨ 30 juin 2022
Modalités Incidence sévérité
Témoins 18a 20a
PP4 5b 5b
La sévérité et l'incidence ont été mesurées sur 20 feuilles prélevées de façon
aléatoire,
pour chaque modalité.
Les résultats montrent l'efficacité de l'extrait contre le virus de la
mosaïque du rosier. En
effet, les notations sur feuilles et sur fruits montrent que les plants
traités ont significativement
moins de symptômes que les plants témoins. La progression de la maladie est
très ralentie par les
traitements foliaires de PP4.
La composition objet de la présente invention, appelée par la suite CEI
(comprenant
notamment PP1 à PP4) ne correspond pas à ce que la littérature décrit :
1/ La composition CEI est extrait de feuilles, tiges, fleurs, graines et/ou
racines, selon un mode
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d'extraction préférentiel, avec ou sans eau ajoutée, selon le procédé décrit
en regard de la Figure
1. Lors de l'utilisation en champs, la composition est préférentiellement
diluée dans les réservoirs
(tanks) de pulvérisation pour être pulvérisée au niveau foliaire (ou autres
méthodes d'application
décrites dans la description des utilisations)
2/ La composition CEI, obtenue dans ces conditions d'extraction, ne possède
aucune
activité antimicrobienne directe.
Dans le procédé de production de CEI, les feuilles, tiges, graines, racines
et/ou fleurs font
l'objet d'une extraction de composés, par une technique connue, par exemple
par pressage, par
ultrasons, et/ou par utilisation de solvants, notamment huileux ou aqueux.
Dans des modes de réalisation de ce procédé, des parties de plantes sont
broyées et
fortement dilué dans l'eau. Dans des modes de réalisation de ce procédé, des
parties de plantes
sont broyées sans ajout d'eau. Eventuellement, le broyat filtré est ensuite
formulé sous forme de
poudre, par nébulisation dans un courant d'air sec chaud ascendant,
préférentiellement à une
température inférieure à 60 'C. Eventuellement, l'extrait sous forme liquide
est stérilisé par
passage en haute température de durée très courte, selon des techniques
connues.
La composition élicitrice objet de l'invention est notamment utilisée, par
application, pour
stimuler les défenses des plantes ou arbres et réduire les effets des virus,
notamment les virus de
la jaunisse de la betterave et de la mosaïque du concombre.
CEI agit en stimulant les défenses des plantes, et en permettant aux plantes
traitées de
se défendre elles-mêmes contre ces virus.
On peut définir CEI comme un éliciteur, étant donné que les molécules
possédant la
propriété d'induire au sein de la plante une cascade de réactions de défense
contre les agents
pathogènes sont nommés éliciteurs.
La démonstration de l'activité élicitrice des mécanismes de défense est
également
démontrée à plusieurs niveaux : La démonstration de la production de molécules
de défenses,
comme l'acide jasmonique, l'acide salicylique, ou encore les peroxydases, a
été réalisée après
traitement par CEI, en conditions d'infections sur la betterave (Beta vulgaris
subsp. vulgaris)
CEI a la particularité de stimuler les défenses des plantes, et de permettre à
celles-ci de
réagir efficacement, et ce même dans le cas de virus invasifs, difficiles à
combattre.
Comme illustré en figure 1, dans un mode de réalisation, le procédé de
fabrication et
d'utilisation de la composition objet de la présente invention comporte une
étape 105 d'extraction
d'un extrait de dites plantes.
Dans des modes de réalisation préférentiels, l'extrait est obtenu à partir
d'au moins une
plante ne contenant pas de Methyl-isothiocyanate et/ou de Propenyl
isothiocyanate.
L'inventeur a constaté que ces isothiocyanates pouvaient avoir des effets
néfastes sur
la croissance de la plante tout en réduisant les effets des virus.
Dans des modes de réalisation, l'extrait est obtenu à partir d'au moins une
plante
contenant au moins un butyl-isothiocyanate. L'inventeure a constaté que ces
isothiocyanates ont
des effets favorables sur la croissance de la plante tout en réduisant les
effets des virus.
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Dans des modes de réalisation, l'extrait est obtenu à partir d'au moins une
plante
contenant de la 1,3-thiazépane-2-thione. L'inventeure a constaté que ce
composé qui, du fait de
sa structure, n'est pas un isothiocyanate a des effets favorables sur la
croissance de la plante tout
en réduisant les effets des virus.
Par exemple, cette extraction est effectuée selon la procédure suivante :
- Au cours d'une étape de broyage 110, les feuilles, les racines, les
tiges, les graines et/ou
les fleurs de dites plantes sont finement broyées avec de l'eau courante,
pendant quinze minutes,
dans un appareil mixeur approprié, afin d'obtenir un broyat homogène ;
- Au cours d'une étape de filtration 115, le broyat est filtré pour séparer
les débris des
organes exploités et obtenir un liquide vert sans résidu (le filtrat), qui est
la base de la composition
objet de l'invention ou la constitue.
Dans une variante, on n'ajoute pas d'eau avant le broyage des parties de
plantes sources.
Dans une variante, au moins un des principes actifs de la matière broyée est
obtenu par extraction
d'huile. Dans une variante, au moins un des principes actifs de la matière
broyée est obtenu par
extraction par solvant par extraction mécanique ou par micro-ondes, ou par
extraction de tourteaux
ou de pâtes. Dans une variante, au moins un des principes actifs est obtenu
par extraction
mécanique ou extraction au micro-onde.
En variante, l'étape d'extraction 105 comporte une étape de compression des
feuilles,
racines, tiges, graines ou fleurs de dites plantes et de collecte du liquide
extrait, par simple gravité
ou par centrifugation. En variante, une simple centrifugation est mise en
oeuvre au cours de l'étape
d'extraction 105, pour extraire le liquide des parties de dites plantes
utilisées.
Comme exposé dans la description qui va suivre, l'inventeure a découvert que
l'utilisation
de cette composition a un effet significatif sur les arbres et plantes
mentionnés ci-dessus infectés
par les virus mentionnés ci-dessus. L'inventeure a, aussi, découvert que la
composition élicitrice
objet de l'invention a des effets biostimulants sur la croissance des plantes
traitées sans constituer,
aux doses utilisées, un engrais ni nourrir les plantes traitées.
Il est noté que la composition liquide obtenue à la fin de l'étape 105 peut-
être formulée
pour rendre plus facile son utilisation. Par exemple, il peut être utilisée
sous forme de poudre,
poudre soluble, poudre mouillable, granulés, granulés dispersibles, ou
granulés mouillables ou à
diffusion lente, à diluer dans l'eau au moment de l'utilisation, liquide,
liquide concentré soluble,
concentré émulsifiable, suspension concentrée, ou prête à l'emploi, en
fonction de la formulation
choisie et de l'utilisation envisagée ou infusé sur un substrat dispersé dans
le sol de la culture. Les
formulations sont réalisées à partir du produit de l'étape d'extraction 105
selon des techniques
connues de l'homme du métier.
Des fractions actives peuvent potentiellement être purifiées, par quelque
moyen que ce
soit, pour faciliter la formulation. Différentes étapes d'extractions peuvent
être ajoutées pour
améliorer sa qualité. La composition objet de l'invention peut être diluée
dans l'eau, en fonction de
la dose requise, au moment de son utilisation.
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Au cours d'une étape 120 optionnelle, on retire des extraits volatils de
l'extrait obtenu. Par
exemple, cet extrait est transformé en poudre, par exemple par nébulisation et
passage de l'extrait
nébulisé dans un flux d'air chaud, préférentiellement ascendant.
En ce qui concerne l'utilisation, au cours de l'étape 125, le biostimulant est
appliqué sous
quelque forme que ce soit (formulation liquide, poudre, poudre soluble,
granulés, granulés
dispersibles, granulés à dispersion lente, et toutes formulations) selon les
usages et la formulation
envisagée. L'utilisation du biostimulant objet de l'invention, est
préférentiellement réalisée par
application foliaire ou vaporisation foliaire. D'autres modes d'utilisation du
biostimulant objet de
l'invention sont l'arrosage du sol, l'irrigation du sol, le goutte à goutte,
les cultures en hydroponie,
ou encore en traitement des semences et/ou enrobage de graines.
Préférentiellement, les feuilles et les fleurs des dites plantes représentent
au moins 75 %,
préférentiellement au moins 95 %, des parties des dites plantes sur lesquelles
sont réalisées
l'extraction, pourcentage en poids sec, par rapport au poids total de ces
plantes.
La composition objet de l'invention peut être utilisée pour une application
unique ou à une
cadence comprise entre un jour et cent-vingt jours, ou en continu, ou selon
les stades clefs du
développement végétal, ou en accord avec les bonnes pratiques agricoles et le
calendrier de
traitements prévus pour chaque espèce végétale. La composition de la présente
invention peut
être mélangée avec d'autres produits (produits phytosanitaires, supports de
cultures et matières
fertilisantes, fertilisants, engrais, biocides, ou quelque autre produit
destiné à l'agriculture).
Les doses d'application et les cadences d'application sont adaptées aux usages
et aux
modèles végétaux. Les doses d'application sont comprises, par exemple, entre
0,001 g/L et 2000
g/L de plantes extraites, préférentiellement comprise entre 2 g/L et 2000 g/L
de plantes extraites
et, plus préférentiellement, comprises entre 5 g/L et 200 g/L de plantes
extraites, exprimé en
grammes de plantes sur lesquelles a été réalisée l'extraction par litre de
produit appliqué.
Les doses par litre ou par hectare pourront être adaptées aux types de plantes
infectées,
au niveau d'infection et au niveau des symptômes causés les virus. Les doses
et les cadences de
traitements avec la composition objet de l'invention seront également adaptées
à la stratégie
d'action préventive ou curative contre ces virus.
Concernant les plantes d'où sont tirés les extraits utilisés dans la présente
invention, elles
sont préférentiellement fraichement cueillies. Alternativement, les plantes ou
les parties d'intérêt
sont convenablement séchées, de manière connue de l'homme du métier. Le
broyage peut être
réalisé avec deux broyeurs qui sont utilisés avec des vitesses différentes de
lames. Le premier
broyai obtenu en 10 min de broyage est ensuite versé dans le second broyeur
ayant une vitesse
de lame plus rapide. Le broyat est homogène, sans résidu visible de partie de
feuilles, de tiges, ou
de fleurs. La quantité d'eau ajoutée lors du broyage est compris entre 0 et
200 mL d'eau,
préférentiellement entre 20 et 150 mL d'eau, et, encore plus
préférentiellement, entre 50 et 120 mL
d'eau, à température ambiante pour 100 g de feuilles, tige, racine, fleur ou
graine.
Deux filtrations successives sont réalisées, avec un tissu de filtration en
nylon (Dutcher,
marque déposée) 1000 m puis 500 m. La filtration est réalisée à température
ambiante, sans
pression. Pour la récupération du filtrat qui est actif, en fonction de la
quantité à pulvériser, on
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adapte la dilution (dose à l'hectare). Selon les usages, entre 5 g de plantes
extraites par litre de
bouillie à pulvériser et 2000 g de plantes extraites par litre de bouillie à
pulvériser, comme décrit
en regard des exemples.
L'inventeure a constaté que le filtrat obtenu se conserve au moins six jours
en bidon à la
température ambiante, sans perdre son activité de stimulation des défenses des
plantes et arbres.
L'extrait d'au moins une partie des dites plantes peut ainsi être un extrait
liquide obtenu à
partir d'un broyat desdites plantes, et :
- ledit extrait d'au moins une partie de plantes comprend au moins des
feuilles des dites
plantes, de préférence essentiellement des feuilles, et
- le procédé permettant d'obtenir ledit extrait liquide comprend les étapes
suivantes :
a) une étape de broyage en milieu aqueux desdites plantes ;
b) la filtration du broyat obtenu ; et
c) la récupération de l'extrait liquide obtenu après filtration.
Concernant la formulation sous forme de poudre, granulés, granulés
dispersibles, ou
granulés à diffusion lente, on met en oeuvre une température de séchage, et,
dans des modes de
réalisation, des enrobages des particules par d'autres molécules naturelles
(préférentiellement très
hydrophiles) qui permettent une très bonne dissolution dans l'eau. Les
formulations sont des
formulations classiques en agriculture, notamment pour les produits
phytosanitaires, destinées à
être transportées et stockées sous forme de poudre, etc... et être, juste
avant application, diluée
dans l'eau. La présente invention concerne l'utilisation d'une composition
élicitrice comportant un
extrait de plante obtenu comme exposé ci-dessus pour stimuler les défenses des
plantes ou arbres
et réduire les effets des virus sur ces plantes.
Dans des modes de réalisation, la composition élicitrice objet de l'invention
comporte, de
plus, au moins une des substances suivantes, obtenu par synthèse ou par
extraction depuis des
plantes, notamment les plantes citées ci-dessus :
- de la 1,3-thiazépane-2-thione, et/ou
- un brassinostéroïde.
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Dessin représentatif
Une figure unique qui représente un dessin illustrant l'invention.
États administratifs

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Inactive : CIB attribuée 2024-04-08
Inactive : CIB attribuée 2024-04-08
Inactive : CIB en 1re position 2024-04-08
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Demande reçue - PCT 2024-04-05
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Inactive : CIB attribuée 2024-04-05
Modification reçue - modification volontaire 2024-04-05
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Titulaires antérieures au dossier
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Dessins 2024-04-05 6 1 408
Description 2024-04-05 29 1 636
Revendications 2024-04-05 4 153
Abrégé 2024-04-05 1 17
Dessin représentatif 2024-04-11 1 7
Page couverture 2024-04-11 1 58
Revendications 2024-04-06 4 214
Abrégé 2024-04-09 1 17
Dessins 2024-04-09 6 1 408
Description 2024-04-09 29 1 636
Dessin représentatif 2024-04-09 1 47
Demande d'entrée en phase nationale 2024-04-05 2 50
Déclaration de droits 2024-04-05 1 34
Traité de coopération en matière de brevets (PCT) 2024-04-05 2 90
Rapport de recherche internationale 2024-04-05 3 90
Traité de coopération en matière de brevets (PCT) 2024-04-05 1 66
Courtoisie - Lettre confirmant l'entrée en phase nationale en vertu du PCT 2024-04-05 2 50
Demande d'entrée en phase nationale 2024-04-05 9 197
Modification volontaire 2024-04-05 10 351