Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
CA 02319767 2000-07-07
WO 00/27230 PCT/FR99/02741
PROCEDE DE GOMMAGE D'UNE FEUILLE DE TABAC RECONSTITUE
La présente invention concerne le domaine des artides pour
fumeurs.
Plus précisément, l'invention conceme le domaine de tels articles
utilisant au moins une feuille de tabac reconstitué.
On a proposé dans la demande de brevet FR-97 15845 de la
Demanderesse, un article permettant à un consommateur de préparer lui-
même un cigarillo, cet article comprenant notamment un ensemble de
feuilles de tabac reconstitué enchevêtrées entre elles pour permettre une
distribution automatique par traction successive sur les différentes feuilles.
Dans un tel article, les feuilles de tabac reconstitué, appelées
encore feuilles de tabac, se voient appliquer un filet de colle sur l'une de
leurs bordures. Une fois séché ce filet de colle, les feuilles sont
enchevêtrées les unes dans les autres.
Le filet de colle permet une fois la feuille roulée sur elle-même, de
colier la bordure sur le rouleau ainsi formé. On utilise notamment, en tant
que colle, des colles alimentaires permettant à l'utilisateur de coller la
bordure à l'aide de sa salive.
Dans le cas de feuilles enduites d'un filet de colle alimentaire, la
colle utilisée peut être soit une colle à froid déposée à température
ambiante et séchée par convection, soit une colle à chaud, par exemple une
gomme arabique naturelle ou une colle synthétique déposée à chaud avec
séchage par radiation (typé infrarouge) localisé au droit du filet de colle,
ou
dans un four convectif.
Les techniques actuelles de mise en place de tels filets de colle ne
sont pas satisfaisantes.
En particulier, il s'avère que la feuille de tabac absorbe la gomme
dans une telle proportion que la feuille munie du filet de gomme ne présente
que des propriétés d'adhésion médiocres.
Les feuilles munies d'un filet de colle proposées jusqu'à présent ne
permettent de réaliser que des cigarillos particulièrement fragiles.
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L'invention a pour but principai de proposer une feuille de tabac
reconstitué dont le filet de colle gamissant une de ses bordures produise
une fixation satisfaisante de cette bordure sur le reste de la feuille.
Ce but est atteint dans le cadre de la présente invention gréce à
une feuille, de tabac reconstitué enduite d'un filet de colle le long d'une de
ses bordures, caractérisée en ce que la masse linéaire du filet de colle à
l'état sec est supérieure à 70mgim.
Selon un autre aspect de l'invention, on propose un procédé
d'application d'un tel filet de colle sur une feuille de tabac reconstitué
gréce
auquel la feuille de tabac conserve une certaine élasticité après mise en
place du filet de colle. En effet, dans le cas des procédés connus
d'application d'un filet de colle, on met en o3uvre un séchage du filet de
colle qui produit également un assèchement de la feuille et le rend cassant.
Cet effet fragilisant est tel que la fabrication d'un articie à fumer où cette
feuille doit être fortement courbée devient quasiment impossible.
De préférence, l'invention concerne un procédé pour la réalisation
d'une feuille de tabac reconstituée telle que définie précédemment,
caractérisée en ce que:
- on enduit une feuille de tabac reconstituée avec un filet de colle;
- on sèche par chauffage le filet de colle enduit sur ladite feuille tout en
maintenant l'humidité de la feuille pendant le séchage au-delà de 7%.
Selon un troisième aspect de l'invention, on propose un dispositif
pour la mise en oauvre d'un tel procédé, consistant en un four muni de
moyens de translation des feuilles, ces moyens traversant Ie four, et
présentant des moyens de puivérisation d'eau au niveau de l'entrée du four
ainsi qu'au moins une buse soufflant de l'air qui est disposée de façon à
souffler sur le filet de colle.
D'autres caractéristiques, buts et avantages de la présente
invention apparaitront à la lecture de la description détaillée qui va suivre.
Les gommes proposées jusqu'é présent pour les feuilles de tabac
sont sensiblement les m8mes que celles utilisées sur du papier à cigarette
classique. Or, ces gommes sont apparues difficiles à utiliser dans cette
application spécifique, puisqu'elles ne foumissent qu'une capacité
d'accroche particufièrement réduite aux feuilles de tabac.
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De plus, on dépose de manière habituelle un filet de gomme sur
une feuille de tabac selon une masse linéaire de gomme d'environ 40 à 50
mg/m, une telle quantité de colle étant considérée comme une quantité
particulièrement élevée.
En effet, pour sécher une telle quantité de colle, on doit déjà faire
subir aux feuilles un chauffage qui le fragilise particulièrement.
En effet, la feuille de tabac reconstitué est particulièrement sensible
aux variations d'humidité, et en particulier, iors du gommage, le séchage de
la gomme par la chaleur fait chuter l'humidité du tabac reconstitué de 14% à
environ 4%, ce qui a pour effet de fragiliser la feuille à un point tel qu'il
n'est
plus possible en pratique de le manipuler sans produire un grand nombre
de cassures.
De plus, en réduisant le séchage appliqué à la feuille, le premier
effet obtenu est que la gomme n'est qu'incomplètement séchée, tandis que
la feuille présente déjà une fragilité très gênante.
Le fait que la gomme ne soit séchée que de manière incomplète
produit des collages intempestifs lors du rembobinage de la feuille, ou lors
de manipulations ultérieures, ce problème venant s'ajouter à la fragilité de
la
feuille. Une opération d'enchevêtrage devient notamment pratiquement
impossible.
Partant de cette situation, les techniciens du domaine des feuilles
de tabac reconstitué n'ont pas recherché à augmenter la quantité de colle
du filet, une telle augmentation, même très légère, n'étant sensée que
présenter des désavantages.
Les inventeurs ont pu constater que de manière surprenante, au-
delà d'une masse linéaire du filet de colle à l'état sec d'environ 70 mg/m,
celui-ci présente des propriétés d'adhésion particulièrement efficaces, et
qu'il est possible au-delà d'une telle quantité de colle de réaliser un filet
sec
sans fragiliser la feuille par séchage au point de la rendre inexploitable.
De manière préférée, en termes de tenue mécanique, la feuille de
tabac est munie d'un filet de gomme de poids linéaire compris entre 80 et
100 mg/m à l'état sec, avec un effet de tenue et de facilité de mise en
o3uvre particulièrement surprenant entre 90 et 95 mg/m à l'état sec. La
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masse à!'état sec signifie la masse de colle après séchage, ou masse
d'extrait sec de la colle.
Pour produire un séchage satisfaisant d'un tel filet en évitant l'effet
de fragilisation constaté jusqu'à présent, on réalise le séchage du filet dans
un four muni de rampes de pulvérisation d'eau déminéralisée à l'intérieur de
celui-ci. Dans le mode de réalisation décrit ici, le filet de colle est déposé
juste avant l'entrée au four de la feuille de tabac reconstitué.
Le four est ici un four convectif muni de moyens d'entraînement des
feuilles qui le traversent. Le four présente une longueur d'environ 10 à 15
m. Il est muni d'une rampe de pulvérisation en entrée et d'une rampe
disposée sensiblement au milieu du four.
Ces rampes de pulvérisation permettent de tenir une humidité
suffisante de la feuille pendant l'ensemble de l'opération de gommage et en
particulier pendant le séchage.
Ainsi, pendant l'ensemble des opérations, et en particulier pendant
le traitement au four, la feuille est maintenue à une humidité comprise entre
12 et 14%.
Avec un tel maintien de l'humidité dans cette gamme, la feuille
gommée présente en sortie du four une humidité d'environ 8 à 10%.
Ces conditions d'humidité ont été identifiées comme optimales pour
permettre une manipulation ultérieure de la feuille sans perte excessive de
feuilles de tabac due à d'éventuelles cassures.
De manière plus générale, on veille conformément à l'invention à
maintenir une humidité suffisante de la feuille pendant l'opération de
gommage, préférentiellement une humidité supérieure à 7%.
On dispose en sortie du four une ou plusieurs rampes d'air
comprimé formant des buses focalisées sur les filets de gomme.
Ces aménagements sont particulièrement efficaces pour sécher la
gomme sans sécher la feuille et en particulier pour sécher d'éventuels
excès de cette.gomme.
De manière connue, les fours utilisés pour le séchage de la gomme
disposée sur des feuilles de tabac sont maintenus à une température
comprise entre 120 et 140 C.
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De manière habituelle également, le dépôt de la gomme sur la
feuille ainsi que le transport pendant le séchage de la feuille dans le four
se
fait à une vitesse, appelée vitesse de gommage, qui est située entre 60 et
80 m/mn.
5 Les inventeurs ont pu déterminer une température de four
particulièrement propice à un séchage efficace de la gomme tout en
permettant un maintien de l'humidité de la feuille de tabac dans les gammes
précédemment mentionnées.
Ainsi, conformément à l'invention, on utilise une température de four
qui est choisie entre approximativement 70 et 90 C, et une vitesse de
gommage comprise approximativement entre 18 et 20 m/mn. Pour le four
de 15 m utilisé ici, cette vitesse de déplacement correspond à un temps
optimal de séchage par chauffage d'environ 45 secondes. Plus
généralement, le temps idéal de chauffage est compris entre 30 secondes
et 1 minute.
Grfice à ces dispositions, la feuille de tabac gommée obtenue
présente en sortie du four une humidité comprise entre 8 et 10% et un filet
de gomme parfaitement sec.
Ces conditions sont optimales pour passer à l'opération
d'enchevêtrage dans le cas où l'on réalise un distributeur de feuilles
enchevêtrées.
Bien entendu, ces conditions ont été décrites en rapport à
l'utilisation d'un four convectif, mais on pourra également les adapter à
l'utilisation d'un four radiatif. Dans un tel cas, on utilise un four ayant
une
longueur d'approximativement 2 à 4m.
Dans le présent procédé, la feuille de tabac est stockée à sa sortie
du four sur des bobinettes. Puis ces bobinettes sont protégées de
I'évaporation par emballage dans un film plastique imperméable ou toute
autre enveloppe étanche.
De manière préférentielle et conformément à l'invention, on contrôle
également l'humidité de la feuille de tabac au cours de l'opération
d'enchevêtrage.
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Pour cela, des rampes de pulvérisation d'eau déminéralisée sont
mises en place en entrée d'un dispositif réalisant I'enchevêtrage.
Bien entendu, les dispositions décrites ici ne se limitent pas à la
réalisation d'un article à fumer à feuilles enchevètrées.
La feuille de tabac et les procédés décrits ici pourront être dans le
cadre de l'invention appliqués la réalisation de tout autre article à fumer.
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